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Le retour de la Grande Pucelle

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Le retour de la Grande Pucelle

Guti n'est pas vraiment un Galactique. N'est pas vraiment un joueur de foot non plus. Samedi dernier, sa talonnade pour Benz contre La Corogne l'a remis à la mode. Après plusieurs semaines d'absence, l'éternelle promesse madrilène revient fort et, à son âge, ce n'est franchement pas très sérieux. La Grande Pucelle est de retour. Portrait.

27 octobre 2009, 21h57, Alcorcon est en train de fesser le grand Real. Pellegrini essaie de réveiller ses stars à la mi-temps et s’en prend à un Guti franchement pathétique ce soir-là : « Si t’es pas content, t’as qu’à me sortir » lui répond la blondasse. Pellegrini ne se fait pas prier. Il le renvoie chez le coiffeur et le remplace. Trois jours plus tard, le 14 merengue vient démentir lui-même l’engueulade avec le coach : « Je m’entends incroyablement bien avec Manuel Pellegrini » . Guti ne jouera plus en 2009. Merci d’être venu.

Ceci dit, pour Guti, cirer le banc de touche n’est même plus vraiment une sanction. En 2009-2010 il joue peu, comme d’hab’. Malgré tout, il arrive à se blesser trois fois -et à s’assurer la Une de Marca au moins une fois par semaine. On l’accuse de trop sortir ? « Franchement je ne me vois pas aller en boîte à 60 ans, moi je veux y aller maintenant » . Terminer sa carrière au Real ? « J’irais à l’Inter les bras grands ouverts » . S’il pense à une expérience à l’étranger ? « Je veux finir ma carrière au Real » . Si ce n’est pas du génie, cela s’appelle au moins cultiver l’art du contre-pied.

L’enfant-roi

Guti arrive au Real à l’âge de 9 ans, autant dire qu’aujourd’hui, à 33 ans, l’homme à l’élastique connaît la Maison Blanche mieux que Di Stefano et Raul réunis. C’est Valdano qui le fait débuter le 2 décembre 1995. Même Cruyff tombe amoureux de lui à l’époque et ne cache pas son admiration pour celui qu’il aurait bien aimé voir traîner du côté des Ramblas. Pas de chance, Jose Maria Gutierrez Hernandez est de Torrejon, banlieue dortoir de Madrid, et chez ces gens-là, mieux vaut ne pas laisser traîner un maillot blaugrana.

Au Real, Guti devient officiellement un futur génie à base de passes dans les intervalles et grâce à une paire d’yeux bioniques. Figo, Zidane ou Ronaldo n’ont eu de cesse de répéter que le joueur qui les avait le plus impressionnés lors de leur passage au Real, c’est Guti. Ça calme. Pas franchement rapide, ni bon dribbleur, Guti est « différent » comme dirait Cruyff. Guti, c’est une aptitude à briser un match, à déséquilibrer deux rideaux bien en place, bref, Guti c’est un gaucher à l’ancienne. Sauf que Guti, c’est une blonde et en Espagne tout le monde l’aime, sauf tous ceux qui le déteste.

La vengeance d’une blonde

Trop fort pour jouer à Bolton, mais trop irrégulier pour être vraiment une star, Guti c’était jusque-là la lose à la sauce madrilène. Exemple : Guti est le seul joueur au monde à avoir remporté trois finales de Ligue des Champions sans en avoir jamais disputé une seule minute et ce, malgré un palmarès riche à en coller la migraine à Jean-Michel Aulas : 5 Ligas, 4 Supercoupes d’Espagne, 3 Ligues des Champions, donc, 1 Supercoupe d’Europe et 2 Coupes Intercontinentales.

Mais à 33 ans, il n’est pas trop tard pour devenir un Dieu. Samedi soir, Guti est enfin entré dans l’histoire du foot. Comme Maradona, Garrincha, Madjer, Cruyff, Ibrahimovitch ou Panenka, il a maintenant son action. “Le Talon de Dieu” a sauvé Guti de la lose éternelle d’un enfant gâté à qui personne n’a jamais su refuser un caprice. Le deuxième capitaine du Real est devenu immortel et, par la même occasion, ressuscite un Benz promis aux lions. Cette offrande était pour Rim-K qui, dans la foulée, a inscrit un doublé. Guti n’est plus un gosse de riche capricieux ni cet « espoir de 30 ans » comme le surnomma un jour l’ignoble Ramon Calderon. Samedi dernier, Guti est devenu un vrai joueur de foot. Encore mieux même, un homme.

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