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  • Paraguay/Vénézuela (0-0; 5-3 tab)

Le Paraguay tient sa finale

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Le Paraguay tient sa finale

Comme en quart de finale, Justo Villar qualifie le Paraguay. Comme depuis le début de la Copa America, le Paraguay s'est révélé incapable de remporter un match lors du temps réglementaire (0-0, 5 tab 3). Les Guaranis joueront pourtant la finale face à l'Uruguay.

Un accident. C’était à prévoir, le score prolifique du match de poule qui avait opposé Paraguay et Vénézuela (3-3) ne préfigurait en rien la physionomie de la demi-finale, qui faisait se retrouver les deux sélections. Non, dans l’atmosphère glaciale de Mendoza, la lutte serait âpre, et les filets, un territoire sous protection rapprochée. Lors du premier rendez-vous entre les deux équipes, les Guaranis avaient trahi leurs valeurs, trop confiants après avoir malmené le Brésil (2-2). Les deux buts encaissés dans les dernières minutes par la sélection forteresse avaient effaré tout un pays. De son côté, laVinotinto, avec une qualification en poche et une équipe légèrement remaniée, n’avait pu reproduire ses performances imperméables réussies face au Brésil (0-0) et à l’Equateur (1-0). Elle pouvait aussi invoquer la malchance sur la plupart des réalisations de l’Albirroja.

Non, entre une équipe qui a enduré 120 minutes de domination de la Seleçao sans prendre un but, et un ensemble qui était sorti étanche de ses confrontations face à ces mêmes Brésiliens et face à l’Equateur, la montée des enjeux ne pouvait que resserrer les débats. Favori, le Paraguay ne peut toutefois se réinventer. Pendant 90 minutes, il peine à manufacturer ne serait-ce qu’une pauvre combinaison. Avec Roque Santa Cruz rétabli, mais remplaçant, les Guaranis sont privés d’un point d’ancrage, d’un jeu dos au but qui permet à ses milieux, adeptes de la longue ouverture en profondeur, de se connecter avec l’attaque. Condamnés à jouer des deux contre quatre, Barrios et Valdez ne parviennent pas à se créer une seule opportunité digne de ce nom. Reste alors les coups de pied arrêtés, d’où viendra la seule véritable occasion guarani sur une tête du défenseur, Veron. On joue alors la sixième minute …

Agressifs, explosifs, et habités d’une foi palpable en leurs vertus, notamment dans la capacité de chaque joueur à se projeter vers l’avant quelque soit sa position, les hommes de Farias, bien que légèrement dominés, se montrent les plus dangereux. La Vinotinto pense même ouvrir le score à la 34e minute, mais Salomon Rondon, en position de hors-jeu masque Justo Villar et dévie aussi légèrement le ballon, sur une tête du défenseur central, Vizacarrondo. Préféré à Maldonado, qui rentrera quand même à la place d’Alejandro Moreno (Chivas USA), Vizacarrondo rend le portier paraguayen encore une fois fou furieux à la 43e minute en prenant le dessus sur la défense centrale pour placer une tête sur la barre.

Les montants, meilleurs amis de Villar

Gerardo « Tata » Martino avait surpris en annonçant son onze, qui présentait un remaniement majeur au milieu, où seul Cristian Riveros était maintenu. Caceres se trouvait bien sur la pelouse, mais reculait pour jouer latéral droit. Tout changer, ou presque, pour que rien ne change, ou presque. Devant l’incapacité de son entre-jeu à combiner avec les avant-postes, Martino replonge le jeune Estigarribia dans le bain glacé de la Copa America à l’heure de jeu, mais l’ex-Manceau prend la place d’Edgar Barreto, sans doute le plus créatif des milieux. Avec l’entrée de Santa Cruz (65e), la perspective d’un but devient cependant moins utopique. Cependant l’ex attaquant du Bayern doit quitter le terrain, blessé, un quart d’heure après son apparition.

Tous les 0-0 ne sont pas ennuyeux, mais celui-là a bien généré de profonds bâillements. Dans un élan de générosité, deux occasions peuvent être enregistrées en deuxième période, une frappe en angle fermé de Valdez, et un coup-franc lointain d’Arango. Sans pitié pour des spectateurs frigorifiés, la Vinotinto subit sereinement la domination stérile des Guaranis. Plus frais physiquement, les hommes de Farias se mettent finalement à jouer au coup d’envoi des prolongations. Arango frappe notamment la barre sur un coup-franc magnifiquement enroulé (95e). Dépassé, le Paraguay craque. Son sélectionneur, le premier, est expulsé (95e). Jonathan Santana, alors seul joueur averti, reçoit son deuxième jaune (103e). Quand il a déclaré qu’il préparait ses joueurs pour disputer six matches, Farias n’avait visiblement pas bluffé.

Reste que malgré tous les efforts de la Vinotinto, Justo Villar, aidé de ses meilleurs amis, les montants, garde sa cage inviolée. Sans avoir remporté un match lors du temps réglementaire, le Paraguay se trouve aux portes de la finale, misant sur un nouveau grand soir de son gardien. Dans une atmosphère de 16e de finale de Coupe de France, Villar signe alors le seul arrêt de la séance de tirs aux buts pour envoyer les siens en découdre avec l’Uruguay. Voir le Paraguay atteindre la finale peut sembler profondément injuste, mais la sélection de Martino confirme par ce résultat sa grande coupe du Monde. Elle rappelle aussi, qu’à défaut de marquer des buts, ne pas en prendre peut aider à progresser dans une compétition.

Par Thomas Goubin

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