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Le Big Five
Le premier quart du championnat se resserre, Bordeaux se met mal et les présidents de club sortent le grand jeu. Un week-end normal dans la vie de la Ligue 1. Et de Yoric Ravet.
LOSC le chat n’est pas là, les souris dansent
« Le tournant de la saison ! » . « Et si Lille n’était pas champion ? » . Un bon vieux cliché, ça peut faire un titre qui claque mais ça ne va pas plus loin dans le cas qui nous intéresse ici. Certes, le LOSC a perdu pour la première fois en championnat depuis le 24 octobre dernier mais cela constituerait plutôt un argument en leur faveur. Certes, ses quatre poursuivants les plus dangereux (Rennes, Marseille, Lyon et Paris) ont gagné et se rapprochent donc considérablement du leader. Mais au fond, tout ce qu’on peut dire à l’issue de cette journée, c’est que le LOSC va pouvoir montrer si son mental est à la hauteur de sa qualité de jeu, après ce premier coup dur sur la route du titre. Rudi Garcia l’a dit lui même, son équipe a eu un problème d’envie, de détermination contre Montpellier. Si le problème était récurrent cette saison, il serait inquiétant. Pour le moment on ne peut que diagnostiquer l’incident de parcours. Par contre, cette 24e journée a véritablement dessiné un groupe de tête, une sorte de « Big Five » qui, lui, aura du mal à se faire rattraper.
Laisse-moi foutre mon p’tit Bordeaux
Give me five. Oui, le cinq est le chiffre de la journée. En prendre autant dans la musette, ce n’est jamais agréable, mais quand en plus on fait n’importe quoi pendant tout le match et qu’on se retrouve douzième, ça devient une soirée vraiment pourrie. Entre Ciani, qui tacle les pâquerettes sur le troisième but, et la « performance » de Carrasso, on n’est pas loin d’un anti-perfect. Le gardien girondin a réussi l’exploit de faire deux mains en dehors de sa surface dans la même partie et donc de prendre deux cartons jaunes. Il se rassurera en se disant qu’il a inspiré Gianluigi Buffon, expulsé pour la même erreur avec la Juve. Et en se rappelant que le match passait sur Orange.
Présidents d’immonde
Les présidents de clubs pourraient bien être les vraies stars du week-end de Ligue 1. De Loïc Féry et son « ce soir, s’il vous plaît, dîtes bien que c’est Lorient qui a gagné et non Bordeaux qui a perdu » , à Gervais Martel et sa tirade sur l’arbitrage : « Si je veux, je peux en parler toutes les semaines. Il y a le match contre Lille, ça s’est poursuivi à Paris et dans la même lignée, ça s’est poursuivi ce soir. Je ne suis pas un grand spécialiste de football. Mais j’ai l’impression qu'[…]il y a certaines décisions qui n’ont pas été prises en notre faveur. […] Je n’étais pas bien placé par rapport à la télé. J’étais à 1,50 m. Peut-être en me mettant un peu plus dans l’angle, j’en aurais eu la certitude » . Jean-Michel Aulas a aussi eu les honneurs d’un Canal Football Club qui lui était presque entièrement consacré, où il a pu nier « l’affaire Lisandro » et se faire filmer en train de prendre des conseils d’un employé de la SNCF en wagon-bar. Et puis Louis Nicollin, encore et toujours, qui a enflammé la conférence de presse d’après-match. « Il faut vous entraîner au football certains journalistes. Vous n’êtes pas tellement bons. […] Vous êtes cons. Vous êtes graves. C’est amical ce mot. Il faut que je fasse gaffe. […] Ça va, je ne pars pas trop en couille ? Vous avez l’air triste monsieur, vous êtes de Lille ? […] Elle n’est pas mal la salle de presse, je n’étais jamais venu encore » . Et de partir en cure d’amaigrissement, déjà plus léger.
Miscellanées
– Ali Ahamada, 20 ans et quatrième gardien de Toulouse, n’a apparemment aucun lien avec Hassan Ahamada. Par contre, il est entré en jeu contre Rennes. Le temps de prendre un penalty.
– Yoric Ravet, 21 ans, jouait à Grenoble et doit une fière chandelle à la DNCG. Alors qu’il devait être re-prêté par Saint-Etienne au GF38 jusqu’à la fin de la saison, il a profité de l’interdiction de recrutement du club isérois (dernier de L2) pour rester chez les Verts. Il est entré en jeu contre Marseille. Le temps de délivrer une passe décisive.
– Alors que la moyenne était de 1,83 carton rouge par journée depuis le début de la saison, on a vu six joueurs se faire expulser, de six équipes différentes. C’était la pleine lune, ou bien ?
– Si Wayne Rooney n’existait pas, Briand aurait mis le plus beau but de ce début d’année. Mais si Wayne Rooney n’existait, la vie serait moins belle.
– Pendant ce temps, Arles-Avignon marquait son dixième point, son deuxième en deux journées. Le réveil d’un géant.
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