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La Coupe pour le Napoli

Eric Maggiori
La Coupe pour le Napoli

Au terme d'un match pas spectaculaire mais très intense, le Napoli remporte la Coupe d'Italie. Les Napolitains empêchent ainsi la Juve de réaliser le doublé, et de finir invaincue la saison. Premier trophée de l'ère De Laurentiis.

Juventus – Napoli (0-2) Buts : Cavani 63′, Hamsik 83′

22 ans. Voilà 22 ans que le Napoli attendait un titre. Ce soir, l’attente a pris fin. Enfin ! Non, ce n’est pas un Scudetto, mais pour les tifosi napolitains, qui ont connu l’enfer de la troisième division il y a quelques années, c’est tout comme. Naples remporte ce soir la Coupe d’Italie. Le match, pas forcément spectaculaire dans l’ensemble, ne restera pas dans les annales. Mais la victoire, oui. Une victoire que les Napolitains obtiennent face à leur ennemi juré, la Juve, qui ne finira donc pas la saison invaincue. Le Napoli s’impose 2-0. Comme un symbole, ce sont ses ténors, Cavani et Hamsik, qui permettent à la formation partenopea de ramener un trophée dans une vitrine qui prenait la poussière depuis 1990 et l’époque Maradona. L’équipe napolitaine couronne ainsi deux saisons magnifiques, au cours desquelles elle a conquis une troisième et une cinquième places, et surtout un magnifique huitième de finale de Ligue des Champions perdu contre Chelsea, futur champion. Mais ce soir, le champion, c’est Naples. Et le vaincu, c’est le champion, la Juve. Simple. Le président De Laurentiis peut en tout cas être fier de son œuvre : en quelques années, il a ramené le club parmi l’élite, et obtient aujourd’hui le premier trophée de sa présidence. Le premier d’une longue lignée, peut-il espérer. Quant à la Juventus, elle perd le premier match de sa saison. Une défaite qui n’effacera en rien son incroyable saison, marquée également ce soir par les adieux, poignants, d’Alessandro Del Piero. Ciao, bello.

Naples pas réaliste, Aronica s’en sort bien

Des surprises à l’annonce des formations, mais surtout du côté de la Juve. Antonio Conte titularise Storari, Caceres, Estigarribia et Borriello. En prime, le coach champion d’Italie offre une sortie de roi à Del Piero, en lui offrant évidemment le brassard de capitaine pour sa dernière. Mazzarri répond avec son trio Cavani-Hamsik-Lavezzi, ce dernier étant finalement préféré à Pandev. Pas le temps de poser son popotin sur les gradins du stadio Olimpico que Naples est déjà à deux doigts d’ouvrir le score. Dommage : Zuniga n’est pas le meilleur joueur de tête qui soit. Son coup de casque à bout portant est détourné en corner par Storari, remplaçant d’un soir de Gigi Buffon. Cette occasion prématurée n’est qu’un avant-goût de la première demi-heure. Naples domine totalement son sujet, et la Juve est même méconnaissable. Zuniga et Lavezzi se baladent sur le côté gauche, et la défense turinoise, remaniée en l’absence de Chiellini, se défend tant bien que mal.

Pirlo ne s’illumine pas, et c’est tout le jeu de la Vieille Dame qui en prend un coup (de vieux). Devant, Del Piero et Borriello ne reçoivent aucun ballon, ce qui n’est pas pratique pour briller. En revanche, le Napoli quadrille bien le terrain, et Lavezzi a l’occasion de donner l’avantage aux siens d’un tir un brin trop croisé. Ça énerve Mazzarri, qui aurait préféré que le Pocho la file à Cavani. Ça énerve aussi Conte, qui aurait préféré que son équipe ne laisse pas un adversaire avancer sur 50 mètres. Bref, après 30 minutes de domination stérile, Naples s’éteint. La Juve reprend le contrôle du match et se crée une demi-occasion avec une frappe puissante, mais pas cadrée, de Borriello. La première période se termine sur un gros doute : bien servi par une talonnade de Del Piero, Marchisio est fauché dans la surface par Aronica. L’arbitre ne bronche pas. Pourtant, le ralenti semble accabler le défenseur napolitain. Oui, c’était péno. Formellement.

Ciao Del Piero, ciao Lavezzi

Une faute présumée pour terminer la première mi-temps. Des fautes assurées pour commencer la seconde. Le retour des vestiaires est haché par de nombreuses petites fautes commises au milieu de terrain, qui brisent totalement la cadence d’une rencontre déjà peu rythmée. Ces interventions musclées se transforment même en cartons jaunes lorsque Dzemaili et Cannavaro se défoulent sur les joueurs de la Juve. Des occasions ? Non. Du beau jeu ? Pas le moins du monde. Alors, ce match ne peut se débloquer que d’une seule façon : avec une faute. Peu après l’heure de jeu, la défense turinoise fait preuve de naïveté et laisse Lavezzi prendre tout le monde de vitesse. Storari sort. Trop tard. Le portier démonte l’attaquant. Penalty. Cavani, auteur d’un triplé l’an dernier contre la Juve, ne tremble pas, et transforme du pied droit. 1-0, le stadio San Paolo Olimpico est un volcan. Le président De Laurentiis, qui n’a pas osé regarder le pénalty, peut enfin hurler sa joie. Mais le plus dur commence à ce moment-là. Car la Juve se dit que ce serait une bonne idée de se mettre à jouer. La révolte du champion d’Italie passe forcément par Pirlo, qui invente une merveille de passe pour Estigarribia, visiblement pas aussi habile que son passeur.

Du coup, c’est presque dans l’anonymat que Del Piero cède sa place à Vucinic, faisant ainsi ses adieux officiels à la Juventus. Des mouchoirs pour les tifosi juventini, et des boules anti-stress pour ceux du Napoli. Car la pression bianconera se fait de plus en plus oppressante. Conte gueule. Pepe dribble. Puis tire. Le portier du Napoli s’en tire miraculeusement avec une parade du pied qui ne déplaira pas à Casillas (ni à Robben). Les Turinois attaquent, attaquent encore, mais, forcément, se découvrent. Et il ne faut pas se découvrir face à un mec qui a une crête. Hamsik, à cinq minutes du terme, détruit les espoirs turinois, et score d’une petite balle piquée le but de la victoire pour le Napoli. Il reste encore un peu de temps pour l’expulsion directe de Quagliarella, auteur d’un vilain coup de coude sur Aronica. Et c’est tout. Naples s’impose 2-0, et peut laisser éclater sa joie sur la pelouse du stadio Olimpico, totalement coloré de bleu ciel. Dans la joie générale, une image, forte : les larmes de Lavezzi. Des larmes de joie, sûrement, mais aussi les larmes de celui qui sait qu’il vient d’accomplir là le dernier acte de son œuvre. Mais ça, les tifosi y penseront plus tard. Cette nuit, place à la fête.

Après la trêve internationale, place au festin !

Eric Maggiori

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