Et l'OM a faim. Un OM qui peut largement voir venir à la maison. Mieux, Marseille doit s'imposer. C'est une question de crédibilité sportive. Pourtant, les Niçois n'y vont pas la fleur au fusil. « Tout le monde nous voit perdre. A nous de mettre tout en œuvre pour les embêter et créer l'exploit » narguait François Clerc dans les colonnes de Nice-Matin. Pourtant les chiffres accablent les Nissarts. Nice reste sur 15 défaites lors de ses 16 derniers déplacements au Vélodrome en Ligue 1. Pire, sur les 30 dernières années, Nice ne s'est imposé qu'une fois, en 2007/08 (0-2) et n'ont gagné que 4 fois en terre marseillaise depuis 1932, soit son pire bilan face à un adversaire de l'élite. Qui a dit mission impossible ? Bon, les chiffres c'est bien, mais il faut confirmer sur le pré un postulat qui voit l'OM déjà vainqueur. Et ça, ça ressemble étrangement au match de Toulouse ça (2-2).
Meilleur chassé que chasseur
Bizarrement, on voit mal Marseille se planter une nouvelle fois alors que la place de leader leur tend les bras. Surtout que l'OM préfère largement virer en tête début mai que continuer à sucer les roues lilloises. « Je préfère être en tête. Il vaut mieux être devant et poursuivi que courir derrière, analysait Didier Deschamps en conférence de presse. Car quand on est deuxième, on n'a pas le droit à l'erreur » . La Dèche a parlé. L'OM sera dauphin au coup d'envoi et n'aura pas le droit de se rater. Les jokers, c'est comme les bonnes boîtes de nuit, c'est rare. Et ce qui est rare est cher. Donc, sauf cataclysme, Marseille devrait renvoyer les Niçois à leurs études et s'emparer de la première place. Un liquette jaune qui serait plus en adéquation avec leurs ambitions nationales et confirmerait cette faculté olympienne de toujours terminer les saisons en trombe depuis quelques années...
L'an dernier déjà, le Gym avait pris une bonne baffe dans la gueule au Vélodrome (4-1) et un scénario identique ne serait pas impossible. Même sans Mbia (blessé) et Rémy (suspendu), l'OM fait peur. Et ce, même si ça ne joue pas très sexy chocolat. Il suffit de reluquer les cases statistiques pour s'apercevoir que les Olympiens forment avant tout un collectif. Un meilleur buteur à 9 caramels (Rémy) et un meilleur passeur bloqué à 4 offrandes (Lucho). C'est pauvre. Terriblement laid, en fait. Mais l'impact physique est omniprésent. Surement le plus impressionnant du Royaume de France. Or, bien que le Gym ne soit pas l'équipe la plus excitante à voir jouer, elle a du répondant dans un seul et unique domaine : le défi physique. Rien que la charnière centrale Civelli-Pejcinovic n'a rien à envier à la paire de poètes Heinze-Diawara. La clé du match est sans doute ici. Qui rentrera le mieux dans le lard de l'autre ? Une manière d'imposer son rythme sur la rencontre. A ce jeu-là, ce n'est pas forcément le premier qui frappe qui sort vainqueur...
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