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L’abécédaire de la Liga

Par Léo Ruiz
5 minutes
L’abécédaire de la Liga

Beaucoup de buts dont certains complètement fous, des joueurs frisson, une remuntada mais pas celle du Barca, un doigt dans l'œil et Yannick Noah. Il y a quand même eu quelques surprises, cette saison, en Espagne. La preuve par 26.

A comme Abidal. Le 15 mars 2011, le FC Barcelone annonce qu’Abidal souffre d’une tumeur au foie. Le 15 mars 2012, nouveau communiqué glaçant du club catalan : l’arrière gauche français doit subir une greffe du foie. Si, contrairement à ce qui est prévu, la fin du monde n’a pas lieu cette année, Éric Abidal peut sérieusement s’inquiéter pour son prochain 15 mars.

B comme But le plus rapide. 14 secondes, c’est le temps dont a eu besoin Michu (Rayo Vallecano) pour ouvrir le score au Bernabeu, lors de la 6e journée, suite à une perte de balle de Lass Diarra. Ça n’a évidemment pas plu au Mou, qui n’a pas attendu la demi-heure de jeu pour sortir le Français. Résultat, 6-2 pour le Real Madrid.

C comme Deportivo La Corogne. Ça faisait dix ans que le Depor ne gagnait plus rien. Une petite relégation, un titre de champion de deuxième division et c’est reparti de plus belle. Villarreal like this.

D comme Déséquilibrée. Pas pour Pepe, mais pour la double Liga : celle des deux géants européens, et celle des 18 autres, gagnée par Valence, 40 points derrière. Avec la répartition actuelle des droits télé (la plus inégalitaire d’Europe), ce n’est pas demain la veille que cela va changer.

E comme Entraîneurs virés. Onze cette saison : Gregorio Manzano (Atlético Madrid), Michael Laudrup (Majorque), Marcelino García Toral (FC Séville), Javier Aguirre (Saragosse), Fabri González (Grenade), Manuel Preciado et Iñaki Tejada (Sporting Gijón), Héctor Cúper et Juan José Gonzalez (Santander), Juan Carlos Garrido et José Molina (Villarreal). Ça fait neuf entraîneurs différents pour les trois relégués. Du beau n’importe quoi.

F comme Falcao. La plus belle nouveauté de l’année en Espagne. Beaucoup de buts (24 en Liga, 12 en C3), beaucoup de beaux gestes. Et beaucoup d’argent à venir pour l’Atlético, devenu expert en import-export de grands attaquants latinos.

G comme Guardiola. La perte de la Liga, l’élimination en C1, la barbe grisonnante. Le Pep a jugé qu’il était temps de partir, après quatre années de succès et de beau football, qui ont fait entrer son Barça dans la légende. En bon champion, il quitte le banc catalan sur un titre. Son 14e. Et maintenant, Chelsea ?

H comme Higuainzema. Le troisième meilleur buteur du championnat, avec 43 buts. Deux cracks pour un seul poste, qui plus est celui de numéro 9, c’est difficile à gérer. Mourinho l’a fait et son Real a tout écrasé, y compris le Barça. Du bon boulot.

I comme Instabilité financière. Une première journée reportée par une grève des joueurs, lassés de ne pas toucher leur salaire. 3,5 milliards de dette pour les clubs de Liga. 22 des 23 clubs européens en cessation de paiement sont espagnols. Voilà, c’est la crise. Et ça finira par mal tourner.

J comme Júlio Baptista. On n’a presque pas vu Júlio Baptista cette saison, mais on s’en souviendra quand même. Un golazo.

K comme Kanouté. Sept saisons, six titres, presque 300 matchs, 136 buts. Le FC Séville n’oubliera pas Frédéric Kanouté.

L comme Ligue Europa. L’Espagne a fait fort avec trois représentants en demi-finales : Valence, Bilbao et l’Atlético Madrid, le vainqueur de la compétition. Bah oui, mais en même temps, c’est le seul trophée qu’ils peuvent gagner, le Real et le Barça se partageant le reste. C’est sûr, ça motive.

M comme Miracle. Le Rayo Vallecano était 8e début mars et en deuxième division à deux minutes du terme de la saison, suite à une affreuse série de 9 défaites en 10 matchs. Mais un but de Falcao à Villarreal et un autre hors-jeu de Tamudo à la 93e minute du match décisif contre Grenade lui ont offert au moins une saison de plus dans l’élite.

N comme Yannick Noah. Il paraît que les sportifs espagnols, et notamment les footballeurs, tournent à la potion magique. Ça leur donne force et humour. Les tee-shirts « Liberté, Égalité,… Superioridad » , c’était pas trop mal. Valdés qui se déguise en Noah au contrôle anti-dopage, c’était génial.

O comme Œil. Celui de Vilanova, caressé par le doigt de Mourinho. Et la saison n’avait pas encore commencé ! Elle s’annonce sympa, la poignée de main du prochain clásico.

P comme Pichichi. 40 buts pour Ronaldo l’année dernière, 50 pour Messi cette année, 60 pour Benzema la saison prochaine ?

Q comme Qataris. Malaga-PSG, finale annoncée de la Ligue des champions 2013. Pourquoi ne pas la jouer directement à Doha ?

R comme Records. Les 100 points du Real, ses 121 buts marqués, les 50 de Messi, Cristiano Ronaldo qui marque contre les 19 autres équipes du championnat, le Rayo qui se maintient avec 73 buts encaissés et les dix titularisations de Pape Malickou Diakhaté.

S comme Sale semaine du Barça. Le 18 avril, le Barça rêvait encore du doublé Liga-C1. Le 24, après une élimination contre Chelsea et une défaite à domicile face au Real, il ne lui restait plus que la Coupe du Roi à jouer.

T comme Talonazo. Cette saison, Cristiano Ronaldo a inscrit 46 buts en Liga. Du gauche, du droit, de la cuisse, de la tête. Et du talon. Une frappe au-delà des dix mètres. On n’arrête plus le progrès.

U comme Une bonne nouvelle. Dans cette Liga en crise, le Betis a réussi à faire annuler 50% de sa dette. Une bouffée d’oxygène. Allez, plus que 30 millions d’euros à rembourser !

V comme Villarreal. Tout a déjà été dit. C’est con, voilà.

W comme Willy Caballero. Si Malaga veut effectivement gagner la Ligue des champions la saison prochaine, il devra commencer par remplacer son portier argentin, pas toujours rassurant. Qu’ils négocient Douchez avec leurs cousins.

X comme Beñat Etxebarria. Une saison énorme avec le Betis à la récupération (35 matchs, 6 buts, 4 passes décisives), récompensée par une première convocation avec la Roja. Auteur de deux très bons matchs amicaux, il a quand même fait partie des recalés pour l’Euro. S’il n’était pas espagnol, il serait probablement titulaire dans n’importe quelle sélection.

Y comme YPF. L’Espagne n’a pas que perdu la Ligue des champions, elle a aussi perdu son pétrole en Argentine, la compagnie nationale locale YPF récupérant à Repsol ce qui lui appartenait. Pas grand-chose à voir à première vue, sauf que Repsol sponsorise Valladolid, et que Valladolid pourrait remonter en Liga. La crise, toujours cette putain de crise !

Z comme Zaragoza. Dernier pendant 17 journées, relégable de la 13e à la 37e journée, le Real Saragosse s’est finalement maintenu en Liga. La remuntada de l’année.

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