- France
- Ligue 1
- 26e journée
- Résumé de la soirée
Caen sur la voie Féret, Bastia dans le bon wagon
Trois matchs, dix buts, une soirée plaisante en Ligue 1. Caen, facile vainqueur de Lens (4-1), a confirmé son statut d'équipe du moment, alors que Bastia a pu compter sur ses recrues pour faire tomber Lille (2-1). Rennes et Bordeaux se neutralisent (1-1).
C’est indéniable, Bordeaux va mieux. Ce regain de forme, les Girondins le doivent principalement au retour de leur star tunisienne, Wahbi Khazri. Seulement, les joueurs de Rennes commencent à en avoir marre de se faire marcher dessus. Après neuf matchs de Ligue 1 sans la moindre victoire, les hommes de Montanier frappent les premiers. Au terme d’une action collective en une touche de balle, Rennes Ntep sur le crâne de Bordeaux (11′). Menés au score, les hommes de Willy Sagnol prennent le contrôle du jeu sans toutefois parvenir à se créer d’occasions franches. Kiese Thelin a bien du mal à se faire respecter par Danzé. Rennes recule trop, et peut-être même trop tôt. Khazri prouve son aisance sur coup franc, mais Costil semble être dans un grand soir (44′). Comme souvent. À l’image de Plašil, qui prend son petit pont, mais pas de boulette au retour des vestiaires, Bordeaux lève le pied. Le bloc rennais est très difficile à bouger. Les Bretons posent le pied sur la balle et commencent à faire tourner tranquillement les hommes au scapulaire. Heureusement, d’ailleurs. La dernière fois que le Stade rennais avait enchaîné dix rencontres sans victoire en Ligue 1, c’était lors de la saison 1991-1992, et les Bretons étaient descendus en Ligue 2. Mais Mickaël Lesage n’a cure des statistiques et offre, littéralement, un penalty aux Girondins. Khazri bat Costil (77′) et ramène Rennes à ses tristes réalités.
Bastia/Lille : 2-1Buts : Giovanni Sio (22′) et Floyd Ayité (40′) pour Bastia / Ryan Mendes (17′) pour LilleOn commence à avoir l’habitude à Armand Cesari : la pelouse est dans un état pitoyable. Il faut dire que la pluie et le vent, ça n’aide pas vraiment à conserver un beau tapis vert. Très vite, les Lillois prennent la mesure du match et privent les Corses de ballon. Areola, lui, prive Lopes d’un but en sortant sa lourde frappe (13′). L’arrêt hola du soir. Alphonse ne peut en revanche rien faire sur la magnifique tête de Ryan Mendes (17′). Seulement, Printant a pu compter sur un bon hiver avec les arrivées de Danic et de Sio. Le premier centre pour le deuxième, qui prouve aux Lillois qu’à Bastia aussi, on sait monter si haut (22′). Un petit pas hors-jeu prive même l’ancien Sochalien d’un doublé (31′). Mais Boufal, qui se croit encore en Ligue 2, perd la balle comme un bleu au milieu de terrain et permet à Danic de lancer Ayité, qui inscrit un superbe but d’une frappe surpuissante à l’entrée de la surface de réparation (40′). Autant dire que pour Floyd, on a de High Hopes. Comme pour ce Lille, très joueur pour une fois. Tellement joueur que Boufal est très rapidement remplacé par Divock Origi (60′). Mais la défense bastiaise est bien en place. Devant, Danic joue bien. De quoi donner des regrets à l’Olympique lyonnais ? Peut-être pas, mais quand même. Au fil des minutes, on s’aperçoit que ce match ressemble beaucoup à la Première Guerre mondiale. Après une phase de mouvement, les joueurs se terrent dans leurs tranchées. Les Corses tiennent et ressortent, victorieux.
Caen/Lens : 4-1Buts : Julien Féret (7′), Emiliano Sala (34′ 75′) et Hervé Bazile (36′) pour Caen / Alharbi El Jadeyaoui (45′) pour LensQuatre victoires et un nul, pas mal comme bilan pour le Stade Malherbe qui fait forcément figure de favori, ce samedi soir face à Lens. D’autant que la meilleure équipe de Ligue 1 en 2015 fait face à des Sang et Or amputés de plusieurs joueurs importants. Un statut que les hommes de Patrice Garande assument pleinement en se jouant de leurs adversaires du soir. À la cinquième minute de jeu, Julien Féret – qui d’autre ? – ouvre le score sur penalty (5′). Et comme Julien aime vivre sous le feu des projecteurs, il se permet même de défendre comme un mort de faim. Du coup, Rémy Vercoutre a l’impression d’être revenu à Lyon : il n’a strictement rien à faire dans sa surface de réparation. Pas franchement inquiétés, donc, les Caennais en profitent. Emiliano sale l’addition d’une superbe praline aux trente mètres (34′) avant que la défense lensoise offre le but du KO à Bazile (36′). Gbamince alors. Juste avant la pause, El-Jadeyaoui réduit le score sur penalty, en deux temps (44′). En deuxième mi-temps, les 22 acteurs repartent sur les mêmes bases, mais personne ne décroche de César. Nangis tente de faire belle figure avec un raid fou, mais oublie ses copains dans la surface de réparation (75′). Finalement, la statuette revient à Emiliano Sala (75′) qui s’offre un doublé. Le prix de la meilleure comédie est décerné ce soir à la défense lensoise, encore fautive sur ce but. Le drame de la soirée est clairement dans les tribunes. Après des débordements à répétition des supporters sang et or, Tony Chapron interrompt le match à dix minutes du terme. À la reprise, rien ne bouge. La défaite est lourde et va faire mal aux Lensois.
⇒ Résultats et classement de L1
Par Gabriel Cnudde