Nom de code : mortadelle
Les surnoms sont parfois peu flatteurs et ridicules. En Argentine et en Espagne, ce petit jeu est une tradition. Si certains s’en sont bien sortis, comme Batigol, d’autres ont dû batailler corps et âme pour faire oublier leur sobriquet.
Avant d’etre El Pibe de Oro, Maradona n’était à l’origine que El Pelusa (le touffu, à cause de sa grosse touffe de cheveux). Ces dernières années la Liga a ainsi vu défiler une véritable compagnie de cirque : ‘Piojo’ Claudio Lopez (le poux), ‘Tito’ Bonano (l’oncle), ‘Rifle’ Pandiani (la carabine), Abuelo Donato (le grand-père), ‘Payaso’ Aimar (le clown), ‘El Nino’ Fernando Torres (l’enfant), ‘Conejo’ Saviola (le lapin), ‘Burrito’ Ortega (petit âne), ‘Lobo’ Carrasco (le loup), ‘Subnormal’ Hierro (l’imbécile),‘Caracaballo’ Ramos (tête-de-cheval), ‘San’ Casillas (le saint), Little Buddah de la Pena, Loco Abreu (le fou), Tarzan Migueli, ‘Hueso’ Galletti (l’os), ‘Buitre’ Butragueno (le vautour).
Le pompon revient cependant à Maxi Rodriguez de l’Atletico Madrid, qui fait des envieux avec ses trois surnoms : le lépreux (‘el Leproso’), l’indien (‘el Indio’) et le matelassier (‘el Colchonero’). Arrivé dans le championnat il y a peu, le serbe Mirosavljevic s’est fait baptiser par la presse ibérique selon la coutume : Mortadelle. Lent et laborieux, le joueur du Cadiz CF s’est avéré être un adepte du jeu de Boskovic, ce qui a facilité son intronisation charcutière. Lassés que le joueur soit pris pour un jambon, les dirigeants du club andalou ont demandé aux journalistes d’être plus tendre avec le joueur : « C’est fâcheux, grotesque et extravagant, il faut que cette désagréable expression cesse » . Pour cela il faudra d’abord qu’il cesse de mal jouer.
JPS