Dopage : Abel et cahin-caha
Le défenseur angolais Yamba Asha, contrôlé positif le 8 octobre dernier après le match de sa sélection contre le Rwanda, comptant pour les éliminatoires du Mondial 2006, s’est vu infliger une suspension d’un mois, à titre provisoire. La FIFA a immédiatement ouvert une enquête disciplinaire, en attendant une confirmation éventuelle des résultats de la première analyse, après contre-expertise. La sanction ne devrait toutefois pas satisfaire les exigences des pontes de l’AMA (Agence Mondiale Antidopage), très remontés contre l’omnipotente FIFA. Les règlements de cette dernière ne seraient effectivement pas conformes au Code mondial antidopage.
D’où la guéguerre de bureaucrates qui a débouché sur un énième désaccord portant sur l’échelle des sanctions ; l’AMA réclame « qu’un sportif convaincu de dopage pour la première fois soit automatiquement suspendu pour deux ans. »
La FIFA quant à elle traîne les pieds, arguant qu’elle attend la position du TAS (Tribunal Arbitral du Sport) sur la question et qu’ « une telle sanction est délicate d’un point de vue juridique. » Et l’éthique dans tout ça ? On peut légitimement s’interroger sur les motivations réelles de la FIFA, pour chercher à se distinguer à ce point jusqu’à s’ériger en apôtre du non-sens. Pendant ce temps-là, Abel Xavier, touriste en herbe dont la main innocente a sorti les français d’un sale traquenard en 2000, se voit suspendu 18 mois par le comité disciplinaire de la FIFA pour un contrôle positif au Methandienone (stéroïde anabolisant ayant pour symptôme l’apparition de cheveux fluos). Vous y comprenez quelque chose, vous ?