Demi-victoire pour les supporters parisiens

Dans la lignée des interdictions de déplacement qui frappent l’hexagone, la préfecture d’Ile et Vilaine avait décidé d’interdire celui des fans parisiens à Rennes, mais également, comme la Loppsi II (article L. 332-16-2 du code du sport) le lui permet, de proscrire leur présence dans tout le département. Comment ? Par un arrêté publié mercredi, qui interdisait à toute personne « se prévalant de la qualité de supporter du Paris-Saint-Germain, ou se comportant comme tel » de s’y trouver de midi à minuit.

Sauf que, comme il est devenu de coutume, l’avocat de certains d’entre eux, Pierre Barthélémy, a porté l’affaire devant les tribunaux et surprise, pour la première fois, son recours n’a pas été rejeté par ordonnance. C’est donc devant le Tribunal administratif que le cas s’est plaidé. N’ayant pu se déplacer, il y était représenté par un confrère. Le résultat sonne comme une demi-victoire, ce qui s’avère nettement mieux que d’habitude, surtout dans le contexte actuel.

En effet si les mesures restrictives demeurent pour le stade, en revanche elles sont invalidées au-delà de la Route de Lorient. « Le juge des référés du TA de Rennes, nous a précisé l’avocat, a sanctionné la préfecture d’Ille et Vilaine pour avoir pris un arrêté trop attentatoire aux libertés. Le juge lui enjoint de suspendre son arrêté en ce qu’il excède le strict nécessaire pour assurer la sauvegarde de l’ordre public autour du stade. C’est un solide rappel aux pouvoirs publics qui se doivent de ne pas traiter à part les supporters de foot. »

Il sera donc possible de sortir faire la bringue dans la célèbre « rue de la soif » rennaise avec son maillot de Zlatan.

NKM