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Arsène Wenger, roi de la rhétorique

« L’argumentation devra s’élever en proportion de la grandeur du sujet » , clamait Cicéron. Ce mardi, on a atteint des sommets.
Après les deux valises de même format encaissées par les Gunners face au Bayern (5-1, 1-5), on s’attendait à une conférence de presse à base de profil bas. Mais Wenger, pourtant sur la sellette depuis… on ne sait même plus trop en fait, a de nouveau réussi un joli tour de passe-passe rhétorique.
Perdre 10-2 en cumulé impose forcément une certaine nécessité de se remettre en question. Mais pour Arsène, tout va très bien madame la marquise : « Qu’est-ce que vous voulez changer dans cette équipe ? Qu’est-ce que vous sous-entendez ? Je pense que le noyau est en bonne forme. » Allez coach un petit effort : « Nous vivons une situation difficile, la seule chose à changer, c’est le résultat du prochain match. » Ah, quand même !
Pour critiquer l’arbitrage, Wenger avait enlevé ses œillères. Dommage qu’il les ait remises tout le reste du match. À la question de savoir si cette gifle constituait la plus grande déception de sa carrière, là encore, une belle parade : « Je ne le vois pas ainsi, nous savions que ce serait très difficile de remonter la pente au vu de la première rencontre. Ce que nous voulions, c’est rentrer à la maison avec fierté et le sentiment du devoir accompli. Et nous l’avons fait. »
Effectivement et tout le monde a l’air d’accord avec cette analyse, surtout ceux qui hurlaient « Wenger out ! » avant, pendant et après le match.
La gardienne du Bayern de retour à l’entraînement après avoir vaincu le cancerJD