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Top 20 : Les sponsors les plus ringards de France

Par Maxime Nadjarian, Eddy Serres et Gad Messika
Top 20 : Les sponsors les plus ringards de France

Parfois, certaines marques peuvent interpeller lorsqu'elles sont affichées sur des maillots de football. Si certains partenariats sont devenus mythiques, d'autres tendent en revanche vers le ringard. En voici quelques-uns.

AJ Auxerre : Invicta

À Auxerre, comme dans pas mal d’autres villes de France, les hivers sont rudes. Et encore plus pour les footballeurs, qui doivent souffrir et encaisser des coups bien plus douloureux qu’à l’ordinaire. Mais Guy Roux, figure emblématique de l’AJA, et sa direction, ont su remédier à ce problème de température pour apporter une solution à leurs joueurs : former un partenariat avec Invicta, entreprise spécialisée dans le chauffage à bois. Ainsi, sur la période 2007 – 2012, les soldats bourguignons auront eu le plaisir de lire la marque française sur leur buste. De quoi donner chaud au cœur, à défaut de voir bûches et brindilles s’enflammer.

AS Cannes : Maison Phénix

Ah, Zidane, Vieira, Micoud… Il n’y a pas si longtemps, l’AS Cannes avait une sacrée gueule. Avant de végéter en CFA, les Dragons évoluaient en D1, au cours des 90’s. Avec la Maison Phénix posée sur le maillot, le club dirigé par Francis Borelli attrape la sixième place en 95-96. Sauf que trois saisons plus tard, l’ASC plonge tête la première en D2. On attend toujours que le Phénix cannois renaisse de ses cendres et remonte sur le tapis rouge.

Bordeaux : Waïti

Lors de la saison 1998-1999, la France était partagée entre l’OM et Bordeaux. Emmenés par Élie Baup alors entraîneur des Girondins, les coéquipiers de Wiltord et Kiki Musampa vont réaliser un gros coup. Avec Waïti sur le torse, une célèbre marque de jus de fruit, les Bordelais raflent le titre de champion sur le fil, au nez et à la barbe des Marseillais. Certainement grâce à l’apport énergétique du précieux nectar. Surtout qu’une saison avant, pour cinquante achats de jus de fruit, vous pouviez gagner un maillot de Jean-Pierre Papin. Waïti, c’était quand même costaud en marketing.

Brest : La Potagère / Yaourts Malo / Quéguiner

Même si le Stade brestois est habitué au Breizh Cola, liquide local, le club breton aime aussi les légumes, les laitages, et même le bricolage. Cette année, pour résister aux affres de la Ligue 2, l’ancien pensionnaire de première division a eu besoin de sous. D’où la décision dirigeante des Ty’ Zefs de sortir, pour la saison 2014-2015, divers maillots accompagnés de leurs sponsors. La Potagère, les matériaux Quéguiner et les yaourts Malo font donc leur apparition sur la tunique rouge et blanche. De quoi offrir un large choix aux supporters, pour palier à tout problème de lassitude.

Caen : Elle & Vire

La ville de Caen et celle de Condé-sur-Vire ne sont séparées que d’une soixantaine de kilomètres. C’est donc très logiquement qu’au début des années 90, lorsque le club accuse un déficit de 32 millions de francs et appelle des entreprises régionales à la rescousse, Elle & Vire fait son apparition sur le tricot caennais. Une époque de nuques longues, d’Hubert Fournier débutant en Division 1 et d’un Stade Malherbe décrochant sa qualif’ pour la Coupe UEFA (la seule à ce jour, d’ailleurs). Une autre époque, définitivement.

Châteauroux : La Halle aux vêtements

Qu’on se le dise, l’apparence vestimentaire, c’est important. Un postulat que le club de Châteauroux a tenu à soutenir lors de la majorité des années 2000. S’il n’a pu collaborer avec Prada ou Dior, c’est le sponsor de La Halle aux vêtements que le club de la Berrichonne a choisi de plaquer sur sa tunique de l’époque. Moins bling-bling que ces marques de luxe, celle de l’enseigne de distribution de vêtements n’en est pas restée moins efficace, s’adressant à un public beaucoup plus grand. Un style populaire pour un sport populaire. Sacré combo.

Clermont : Babou

Entre Babou et Clermont Foot, il s’agit d’une histoire de valeurs profondes. Géographique déjà, puisque l’enseigne discount est historiquement clermontoise. Financière, aussi, avec un club auvergnat qui, comme les magasins Babou, a pris pour habitude de vendre en masse plutôt que cher. En atteste la vente de Romain Alessandrini à Rennes en 2012. Malgré son statut de star incontestable – toute proportion gardée -, l’ailier tricolore sera bradé contre trois millions d’euros à peine. Mais c’est encore le slogan de Babou qui illustre le mieux la philosophie du club : « Des bons plans, des prix fous. » Tout simplement.

Grenoble : Flash Kado / Tchatche.com

Peut-être qu’en choisissant un peu mieux ses sponsors, le GF38 aurait boosté ses ventes de maillots et pu ainsi passer outre un dépôt de bilan à l’été 2011. Un an auparavant, le club désormais en CFA introduit un concept original, en floquant son maillot domicile d’un Flash Kado et sa tenue extérieure avec le non moins superbe Tchatche.com, un site de mise en relation pour adultes consentants. Malheureusement, la saison grenobloise sera sans cadeau ni même belles rencontres, puisque la formation comprenant Matsui et Ljuboja finira bonnet d’âne. Avec en prime, le record de défaites consécutives en Ligue 1 : Douze.

Guingamp : Rippoz

Quatorze années durant (1984-98), la fromagerie Rippoz se posait fièrement en sponsor principal de l’En Avant. Une arrivée coïncidant avec l’obtention du statut de club professionnel pour Guingamp. Après une belle fermentation, l’EAG accède pour la première fois de son histoire à la D1 en 95. Sans en faire tout un fromage, les coéquipiers de Charles-Édouard Coridon continuent leur affinement, s’invitant même en finale de Coupe de France face à Nice en 1997, avant de descendre à l’échelon inférieur un an plus tard. À l’image d’un diner familial, le fromage annonce souvent la fin d’une belle aventure.

Istres : Clinique Générale d’Istres / Cap’tain Fracasse

Deux partenaires mythiques, deux histoires. Au beau milieu des 90’s, le FIOP accueille sur sa liquette la Clinique Générale d’Istres, à une époque où l’écurie provençale lutte pour sa survie sportive, qui se produira finalement au début du nouveau millénaire avec un retour en Ligue 2. Quatre saisons plus tard, c’est Cap’tain Fracasse, spécialiste de l’électroménager, qui signe son entrée sur la tunique istrienne. Pas de quoi fracasser trois pattes à un canard pour autant, les Violets oscillant entre la seconde division et le National par la suite.

Le Mans : Poulet Loué

« Le sponsoring sportif, ça ne fait pas vendre du poulet de Loué. Mais c’est une vraie publicité pour le département, son image. » Les propos d’Yves de La Fouchardière, directeur de la coopérative des Fermiers de Loué, reflètent bien l’histoire d’amour entre les volailles et leur région, la Sarthe. Une love story qui s’affichera fièrement aux yeux du football français lors de la saison 2012-2013. Alors qu’ils évoluent en Ligue 2, les joueurs du Mans sont portés par une poulaille Loué sur le bide. Sans leur permettre de voler bien haut puisque le club finira par être condamnée au dépôt de bilan, exclu de tout championnat national. Déplumé donc. Un comble.

Lyon : Justin Bridou

Une nappe à carreaux rouges et blancs pour s’asseoir, un béret pour se protéger du soleil, une chemise façon bûcheron, un bon couteau et un bon saucisson. Tels sont les ingrédients pour passer une bonne journée quand on est Lyonnais. C’est donc en toute logique que l’Olympique lyonnais arbore, lors de la saison 1993-1994 un Justin Bridou coloré de jaune et de rouge sur son maillot domicile. Cette saison-là, l’OL finira son championnat à la huitième place au classement. Mais qu’importe, à ce qu’on dit, tout est bon, dans le cochon.

Montpellier : Wati-B

Depuis août 2012, le label indépendant – devenu marque de sportswear – trône fièrement sur le derrière des joueurs du MHSC. Oui, sur le cul. De quoi donner des airs hip-hop aux protégés de Loulou Nicollin. Avec cette implantation stratégique dans le sud de la France, le spécialiste de la casquette plutôt ringarde aura trouvé de nombreux fers de lance, notamment Rémy Cabella, jamais avare d’excentricités vestimentaires. Même ce bon vieux René Girard se prêtera au jeu de la « casquette à l’envers. »

Nancy : Sopalin

À partir de 2010, Sopalin figure entre les pectoraux des joueurs nancéiens. Un choix judicieux de la part de la direction de l’ASNL, qui permet d’essuyer les larmes des habitués de Marcel-Picot, sans doute chagrinés de voir leur équipe échouer régulièrement à quelques points d’une remontée en Ligue 1. « Qui s’y frotte s’y pique » , qu’ils disent. Un peu comme de l’essuie tout sur une plaie, finalement.

Nantes : Ticket Restaurant

Côté Canari, la saison 1996-97 rime avec une jolie troisième place en championnat mais demeure surtout la dernière pige de Jean-Claude Suaudeau à La Beaujoire. Un homme de goût, évidemment. De fait, Ticket Restaurant débarque sur le tee-shirt jaune et vert nantais. Une association qui sent bon la dégustation d’un lapin au Muscadet. Gageons simplement que Makelele et consorts disposaient du plafond le plus haut, celui qui permet de s’offrir la formule sandwich-dessert-boisson.

Paris : Tourtel

Lorsque l’on habite la capitale et qu’il fait chaud, quoi de mieux qu’une bonne bière pour se rafraîchir le gosier ? Problème, l’alcool peut vite faire tourner la tête sous le cagnard. Alors, la solution est simple : prendre une Tourtel. Pourquoi ? Parce que la fameuse bière sans alcool représente le parfait compromis entre une bonne binouze et un soda. Un cocktail alliant plaisir et décontraction, donc. Deux caractéristiques des joueurs du Paris Saint-Germain sur les pelouses de Ligue 1 avec la marque du liquide sur le thorax, de 1992 à 1995. Trois saisons pour deux podiums et un titre de champion de France. Sans pression.

Strasbourg : Grande surface Mammouth

En 1985, la grande surface Mammouth fait son apparition sur le tricot strasbourgeois. Si cette arrivée correspond à une période où le Racing hésite entre la D1 et l’échelon inférieur, il s’agit avant tout de l’un des designs les plus mythiques des eighties. L’association perdurera jusqu’en 1990, pour laisser place, quelques années plus tard, à un autre sponsoring notable dans l’histoire du club alsacien : les Radiateurs Adler. Comme quoi, mammouth et chauffage n’ont jamais fait bon ménage.

Marseille : Zoo de Marseille

À l’aube de l’exercice 1980-81, l’OM, mis en danger par d’énormes problèmes de trésorerie, n’a d’autre choix que d’ouvrir ses portes à des partenaires peu clinquants, tels que le Zoo de Marseille. Après une saison catastrophique sportivement et financièrement (le club est placé en liquidation judiciaire en avril), les Marseillais sauveront finalement leur peau d’une relégation en D3, notamment grâce aux éclosions d’Éric Di Meco et José Anigo. Il ne faut jamais vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué, hein.

Toulouse : Nicopatch

La cigarette et le football, ce n’est pas une histoire d’amour, c’est certain. Et s’il y a bien un club qui est à cheval sur le sujet, c’est le Téfécé. D’où le partenariat entre le club et Nicopatch durant deux saisons, de 2004 à 2006. Un engagement profond de la part du club présidé par Olivier Sadran, qui avait, dans le cadre de cette association, organisé le premier match sans tabac en France le 18 mars 2006 face à Lens. Ainsi, les spectateurs avaient été invités à laisser leur paquet de cigarettes à l’entrée du stade en échange d’un billet pour la rencontre TFC – Rennes deux semaines plus tard. Pas chère, la place.

Lens : Shopi

Faire ses courses, c’est l’une des tâches hebdomadaires de chacun. Un geste aussi impératif qu’emmerdant. Et parfois, le temps peut manquer. Comme les footballeurs par exemple. Rentrant tard des entraînements quotidiens, pris par les matchs le week-end… Il reste compliqué pour eux d’aller se ravitailler auprès de grandes enseignes de distribution. La solution ? Shopi. Le petit supermarché de proximité peut se révéler bien utile pour les bourreaux de travail. Ouvert plus tard le soir, plus petit et pratique pour acheter sa ration, le magasin sait aussi se montrer accueillant envers ceux qui sont peu disponibles. Peut-être la raison du partenariat entre l’enseigne française et le RC Lens sur la saison 96-97. Oui, un an seulement. Parce que le traiteur, c’est sympa aussi.

Par Maxime Nadjarian, Eddy Serres et Gad Messika

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