- Amical
- Ukraine/France (1-4)
Top 10 : Première Sélection
Hier, Marvin Martin est, à sa façon, entré dans l'histoire en inscrivant deux buts pour sa première cape. Mais le Sochalien n'est pas le premier à briller lors de ses grands débuts en équipe nationale. Echantillon de quelques illustres (et moins illustres) prédécesseurs.
Pelé
07/07/1957 – Brésil-Argentine-1-2
Eté 1957. Le Brésil découvre un petit joueur de rien du tout, à peine âgé de 17 ans. Pour son premier match avec son club de Santos, un an auparavant, Edson Arantes do Nascimento score lors d’une éclatante victoire 7-1 contre les Corinthians. Puis devient meilleur buteur du tournoi Paulista. Le 7 juillet, Sylvio Pirillo le convoque pour un match de la Copa Roca contre l’Argentine, au Maracana. Entré en cours de jeu, Pelé inscrit immédiatement son premier but avec le maillot vert et or. Mais le Brésil s’incline (1-2). Cette prestation amène le sélectionneur à le titulariser au match retour. Petit Pelé le remercie avec un nouveau but, qui permet à son équipe de remporter la compétition (2-0). Le début d’une longue série de 77 pions.
Bobby Charlton
19/04/1958 – Ecosse-Angleterre-0-4
Bobby Charlton, c’est un titre de champion de monde en 1966, un Ballon d’Or la même année et un nombre mirifique de buts avec Manchester United. Mais pas seulement. C’est aussi une histoire tragique. Le 6 février 1958, l’avion qui transporte les Mancuniens s’écrase près de Munich. De nombreux joueurs y perdent la vie. Bobby, 21 ans, survit. Deux mois plus tard, seulement, il est appelé en sélection nationale par Walter Winterbottom et se présente avec un superbe but face à l’Ecosse (4-0) lors d’un match de British Home Championship. A partir de là, Charlton devient un point fixe de l’équipe d’Angleterre. Il frappera 49 fois en 106 capes.
Giorgio Chinaglia
21/06/1972 – Bulgarie-Italia-1-1
Giorgio Chinaglia est l’un des joueurs représentatifs de l’Italie des années 70. Bellâtre, talentueux mais suffisant, grande gueule, un peu mafieux dans l’âme, cet attaquant a même eu de sérieux problèmes avec la justice. En 1969, il débarque à la Lazio Rome et s’impose comme le buteur maison. Deux ans plus tard, il est appelé en équipe d’Italie bien qu’il évolue en Serie B. Pour sa première cape contre la Bulgarie, il ne met que quelques minutes à inscrire son premier but. Ca y est, l’Italie tient son buteur. Pétard mouillé. Brillant en club, Chinaglia ne confirmera jamais avec la Squadra. Il devient même le symbole de l’échec italien aux Mondiaux 1974, après avoir copieusement insulté le sélectionneur Valcareggi, coupable de l’avoir remplacé. 14 sélections, 4 buts. On peut appeler ça une Quaresma.
Emilio Butragueño
17/10/1984 – Espagne-Pays de Galle-3-0
L’élégant Butragueño. L’homme qui a passé une vie de joueur au Real Madrid a également eu ses moments de gloire en équipe d’Espagne. Lors de la saison 1983-84, il fait ses preuves à Castilla (le Real Madrid B) et convainc l’équipe première de lui faire faire le grand saut. Pendant l’Euro 1984, il fait partie de l’effectif mais ne joue pas le moindre match. Quelques semaines plus tard, Miguel Muñoz le convoque à nouveau et le fait débuter, lors d’un match de qualification à la Coupe du Monde 1986 face au Pays de Galles. A une minute du terme, il honore sa première cape avec le troisième but de la Furia Roja. Devenu titulaire, il inscrira 5 buts lors du Mondial 1986, et 26, en tout, avec l’Espagne.
Marcelo Salas
18/05/1994 – Chili-Argentine-3-3
Depuis Leonel Sanchez dans les années 60, et Carlos Caszely dans les années 70, les Chiliens ont ramé pour retrouver un attaquant. Ironie du sort, avec la Coupe du Monde 1998 en ligne de mire, ils en trouvent deux. Marcelo Salas et Ivan Zamorano, 71 buts à deux avec le maillot de la Roja. Révélé avec l’Universidad de Chile (puis plus tard, River Plate et la Lazio Rome), Salas se paie le luxe de débuter en équipe nationale à l’âge de 20 ans, contre l’Argentine de Maradona. La rencontre amicale est un festival (3-3), et El Matador prouve immédiatement de quel bois il se chauffe avec un but d’opportuniste. Il devient alors indéboulonnable en attaque avec son pote Zamorano (« Za-Sa »), et culmine lors du Mondial français, avec 4 buts inscrits.
Zinédine Zidane
17/08/1994 – France-République Tchèque-2-2
Certes, lorsque l’on parle d’un doublé de Zinédine Zidane, ce n’est pas forcément à celui contre la République Tchèque que l’on pense. Et pourtant, c’est bien là que tout a commencé. Le 17 août, alors que la saison 1994-95 vient tout juste de reprendre, le jeune Zidane, avec des cheveux, est sélectionné par Aimé Jacquet. La France sort tout juste du traumatisme bulgare et a besoin de sang neuf. Le Bordelais, ovationné par le Parc Lescure, entre en jeu face aux Tchèques à la 64ème minute. Les Bleus sont menés 2-0. En seulement deux minutes, Zidane claque deux pions, leur permettant d’arracher le nul. Surtout, la France toute entière comprend qu’elle vient de trouver son phare. Et Canto, déjà boudé par Jacquet, comprend que pour lui, c’est fini.
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Ricardo Sá Pinto
07/09/1994 – Irlande du Nord-Portugal-1-2
Sa Pinto-Joao Pinto, c’est le fameux duo de l’équipe du Portugal des années 90. D’ailleurs, la plupart des gens n’a jamais vraiment su lequel était lequel. Lors de l’été 1994 , c’est le double-saut pour Sa Pinto. Le joueur, après deux bonnes saisons au SC Salgueiros (17 buts en D1), signe au Sporting Portugal. Quelques jours plus tard, il fête sa première sélection grâce à la convocation d’Antonio Oliveira. A Belfast, face à l’Irlande du Nord, il plante le deuxième but de l’équipe portugaise, qui s’impose, grâce à lui, 2-1. Par la suite, il marque des buts décisifs lors de l’Euro 1996 et des qualifications à l’Euro 2000. 10 au total. Joao, lui, en a mis 23. C’est peut-être à cela qu’on les reconnaît.
Christian Vieri
29/03/1997 – Italia-Moldavie-3-0
A l’approche de la Coupe du Monde 1998, l’Italie se cherche un canonnier. Un vrai. Zola, Baggio, Inzaghi, Del Piero… Le choix est vaste mais tous ces joueurs ne correspondent pas à l’idée du « buteur » que se fait Cesare Maldini. Un an tout rond avant la compétition, le père Maldini tente Christian Vieri, avant-centre de 24 ans qui réalise une excellente saison avec la Juventus. Lors de sa première cape, Bobo inscrit le premier but de la Squadra face à la Moldavie (3-0). Maldini lui fait confiance et le promeut titulaire. Bon choix. En deux Coupes du Monde (1998 et 2002), Vieri inscrit 9 buts, mais n’est pas appelé en 2006, lors du sacre italien. Il renonce à la Nazionale après 23 buts inscrits, un total qui lui permet d’être le 10ème meilleur buteur de l’histoire de la Squadra. Lot de consolation.
Mario Gomez
07/02/2007 – Allemagne-Suisse-3-1
Il n’a que 25 ans. Pourtant, Mario Gomez semble évoluer en équipe nationale d’Allemagne depuis toujours. De fait, l’attaquant du Bayern Munich a déjà frappé 18 fois en 45 sélections. Dès février 2007, Joachim Löw lui accorde sa confiance et le sélectionne pour un match amical face à la Suisse. Gomez est alors en train d’exploser au Vfb Stuttgart et confirme cette explosion avec le maillot de la Mannaschaft. Premier match, premier but, et l’Allemagne s’impose 3-1. Malheureusement pour lui, à chaque fois que l’heure d’une grande compétition sonne, Podolski et Klose se réveillent et lui volent la vedette. Ainsi, son bilan lors de l’Euro 2008 et de la Coupe du Monde 2010 est de zéro réalisation. Zéro+Zéro = la tête à Mario.
Bafé Gomis
27/05/2008 – France-Equateur-2-0
Le blitz de Gomis. Un soir de mai 2008, la veille des convocations pour l’Euro, Bafé réalise un casse monumental. Alors qu’il est dans la liste des 30, il s’offre le match de sa vie face à l’Equateur. Entré en jeu à la mi-temps à la place de Djibril Cissé, il inscrit un doublé de très haute facture (une mine en lucarne et une demi-volée), faisant se lever tout le public du stade des Alpes de Grenoble (c’est peu dire). Le lendemain, Ray-Do, bluffé, le prend dans sa liste des 23. Mais le Stéphanois, devenu ensuite Lyonnais, ne confirme pas. Ces deux exploits dans la nuit grenobloise restent jusqu’ici ses deux seuls éclairs avec le maillot des Bleus. Et probablement aussi les deux derniers.
Bonus : Gerd Müller
Lors de son premier match avec la Mannschaft, face à la Turquie (1966), Gerd Müller ne joue que quelques minutes. L’Allemagne s’incline 2-0. A charge de revanche. Quelques mois plus tard, le 8 avril 1967, il débute cette fois-ci en tant que titulaire, face à l’Albanie. Il n’en claque pas un, ni deux, ni trois. Mais quatre. Un quadruplé pour une victoire 6-0 des siens. En tout, 68 buts en 62 sélections. Ultra-costaud.
Eric Maggiori
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