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Top 10 : Les humiliations publiques d’Anderlecht

Par Martin Grimberghs
Top 10 : Les humiliations publiques d’Anderlecht

Il fut un temps où Anderlecht gagnait ses matchs sur la scène européenne. Malheureusement pour les Bruxellois, c'était avant la création de la Ligue des champions en 1992, mais surtout avant l'arrêt Bosman survenu trois ans plus tard. Depuis, quand Anderlecht doit gagner, Anderlecht perd. Et comme il y a 15 jours contre Arsenal, les Mauves ne se privent généralement pas pour y mettre la manière. Retour sur dix soirées à faire pleurer.

8 décembre 1993 : Brême-Anderlecht : 5-3

La pire de toutes. De loin. Même de très loin. Ce soir de décembre 1993, Anderlecht est pourtant encore considéré comme un grand d’Europe et n’est pas encore franchement habitué à se faire avoir dans le dernier quart d’heure. Avec Zetterberg, Albert, Walem, Boffin, Versavel et même Luc Nilis sur le banc, cette équipe-là a même plutôt fière allure. Sur le terrain, la confirmation ne tarde pas, puisqu’à la demi-heure le score est déjà de 0-3. Anderlecht est en feu. C’est encore le cas 30 minutes plus tard. Il reste alors 25 minutes. Suffisant pour que la légende d’Otto Rehhagel, l’entraîneur le plus cocu de tous les temps, se mette en place. Le Werder enfile 5 buts au Sporting sous un déluge monstre et Filip De Wilde est, pour la première fois de sa trop longue carrière, tourné en ridicule. Le début d’une longue série de désillusions pour les Mauves, d’humiliations pour Filip, et de succès improbables pour Otto.

23 août 1995 : Ferencváros-Anderlecht : 1-1

Jouer un tour préliminaire de C1 quand on a longtemps été habitué à y jouer les premiers rôles n’est jamais réjouissant. Encore moins quand on n’a pas encore pris goût à la défaite et qu’on le prend par-dessus la jambe. Deux ans après le déluge de Brême, les Mauves n’ont pas encore compris qu’ils ne sont plus personne sur la scène européenne. Même contre une modeste équipe hongroise qui ne dit rien à personne. À cette époque, les Bruxellois alignent pourtant encore ce qui se fait de mieux sur la scène nationale et les trois renforts étrangers sont de vraies plus-values (Celestine Babayaro, Yaw Preko et Pär Zetterberg). Une belle petite équipe pourtant tournée en ridicule par Ferencváros dès le match aller (0-1). L’entre-deux-tours voit Raymond Goethals remplacer Herbert Neumann, mais le mal est déjà fait. Anderlecht ne fait pas mieux qu’un vilain match nul et est éliminé dès les tours préliminaires. Pour la première fois. Pas la dernière.

13 février 2001 : Leeds United-Anderlecht : 2-1

S’il ne devait en rester qu’une, ce serait peut-être bien celle-là. Parce que la saison 2000-2001 était celle du Sporting d’Anderlecht et de personne d’autre. Et qu’après avoir battu Porto, le PSV, Manchester United, le Dynamo Kiev et la Lazio de Rome, on ne s’incline pas contre Leeds United, aussi grand soit-il. Et surtout pas de cette manière-là. Pas après avoir marqué les premiers sur un mouvement génial entre cet artiste incompris d’Alin Stoica et cet esthète empaillé de Bart Goor. Ben si, parce que comme toujours avec Anderlecht, c’est quand les Mauves commencent à y croire que tout s’écroule. À la 87e, la complémentarité malhabile entre Yves Vanderhaeghe et Glen De Boeck profite à ce casseur de rêve de Lee Bowyer. Les portes de l’impensable viennent de se refermer brutalement et Anderlecht ne verra jamais les quarts de finale de la C1.

10 décembre 2003 : Bayern de Munich-Anderlecht : 0-1

Il ne faut pas toujours attendre le dernier quart d’heure pour voir Anderlecht balancer ces dernières chances. Dans le froid automnal de ce qui est encore le vétuste, mais gigantesque Olympiastadion de Munich, les Mauves vont abattre leur dernière carte comme on renverse son verre. Maladroitement. Deuxième de son groupe au coup d’envoi de cette sixième journée, Anderlecht finira à son habituelle dernière place. Les plus réalistes en attribueront la faute à l’incompétence de Michal Zewlakow, coupable d’une poussette sur Pizzaro ; les vrais supporters s’en prendront à l’arbitrage maison de M. Kim Milton Nielsen, coupable d’avoir accordé un penalty aussi litigieux que désespérant.

6 décembre 2006 : Anderlecht-AEK Athènes : 2-2

Le combo de cette soirée de Saint-Nicolas a quelque chose de génial. Avant le match, les Bruxellois n’ont pas tout en main, mais de sérieuses raisons d’espérer. Une victoire des leurs combinée à un résultat positif du Milan AC contre Lille à San Siro leur ouvrirait les portes des huitièmes. Rien d’impossible donc. Sauf que l’AC est déjà qualifié et sort sa spéciale en perdant 0-2 à la maison. La faute à Gourcuff, aligné à la place de Kaká. Pas grave, dans le même temps, et à l’heure de jeu, Anderlecht fait la misère à l’AEK et sauve donc l’essentiel avec un repêchage en UEFA. Il reste un quart d’heure à jouer, Anderlecht mène de deux buts, mais trouve encore le moyen de s’écrouler. De façon incompréhensible, et contre le cours du jeu, Zitka se retourne à deux reprises. La fête tourne court, Anderlecht est éliminé et termine à son habituelle quatrième place. La routine.

30 juillet 2008 : Anderlecht-Bate Borisov : 1-2

Certaines défaites s’expliquent plus que d’autres. Humilié par le Bate Borisov au milieu d’un mercato qui mettra du temps avant de s’avérer finalement fructueux ( Suárez et Kouyaté), l’été 2008 restera toutefois dans l’imaginaire collectif comme un vilain point noir dans la politique sportive anderlechtoise. La faute à une belle brochette de transferts ratés (Bulykine, Losada, Rnić, Kruiswijk, Kanu) et à cette humiliation publique subie au Parc Astrid au deuxième tour préliminaire de la Ligue des champions contre un adversaire largement à sa portée. Là encore, les Mauves mettront en doute un arbitrage partisan, pour justifier les deux buts pris dans les vingt dernières minutes. Deux buts et une défaite qu’Anderlecht n’arrivera pas à faire oublier 15 jours plus tard, en Biélorussie (2-2). Pire, le Sporting devra en fait attendre quatre longues années avant de regoûter à la C1. Un cauchemar, mais en vrai.

6 mars 2008 : Anderlecht-Bayern Munich : 0-5

« Si tu marques, je te donne 100 euros. Si tu échoues, tu me donnes 100 euros. » Quand Mark van Bommel propose à Franck Ribéry une petite allonge financière en début de mois, c’est qu’il y a forcément un couac. En effet, à la 85e, Anderlecht est déjà mené 4-0 et les Bavarois cherchent juste à passer le temps. Et pourtant, Anderlecht a cru en cette folle possibilité d’écarter l’archi-favori de cette Coupe UEFA. 44 minutes exactement. Le temps de comprendre que ce n’est pas parce qu’on tape le Bordeaux de Laurent Blanc en seizièmes qu’on se farcit le Bayern d’Hitzfeld en huitième. Le temps aussi pour Marcin Wasilewski de prendre ses deux petits jaunes de circonstance et de laisser ses coéquipiers morfler face à des Bavarois affamés. Hamit Altıntop, Luca Toni, Lukas Podolski, Miroslav Klose, puis finalement le RIB. Le pire, c’est qu’Anderlecht se vengera 15 jours plus tard à Munich (1-2). Pour du beurre.

24 août 2010 : Partizan Belgrade – Anderlecht : 2-2 (2-3 t.a.b)

Une défaite à oscariser. Pour l’interprétation bluffante de ridicule de Jan Lecjaks au match aller, pour la prestation collective du retour. Au final, le csc pleine lulu de Lecjaks inscrit à l’aller passera presque inaperçu, tant le condensé d’émotions fortes, mais inutiles, offert au retour reste encore bien gravé dans les mémoires collectives. Mené 2-0 à l’heure de jeu, Anderlecht se décide finalement à passer la seconde dans les dernières minutes. L’impensable se produit, Anderlecht est en train de renverser la situation. Grâce à Lukaku d’abord, au but de fou de Guillaume Gillet ensuite. On pense que les Mauves vont rompre la malédiction, ils vont en fait lui donner une seconde vie. La séance de penaltys qui suit est un drame burlesque indescriptible. Cinq tirs, trois hors cadre (Suárez, Biglia, Boussoufa) et un Proto qui s’époumone dans le vent, Anderlecht réinvente le terme de honte et entame une épouvantable malédiction aux 9,15m.

21 novembre 2012 : Anderlecht-Milan AC : 1-3

Boateng, Emanuelson, Montolivo, les noms ronflants étaient nombreux ce soir-là à Bruxelles, mais il a fallu que cela passe par Philippe Mexès. D’abord boostés par leur victoire quinze jours plus tôt contre le Zénith et la fin d’une série interminable de 11 défaites consécutives à domicile en Ligue des champions, les Mauves vont ensuite rapidement déchanter. À la 71e minute exactement. Moment choisi par Philippe Mexès pour éclore aux yeux du monde entier par la grâce d’un geste fou. Mieux que de veines lamentations, le titre d’un quotidien italien le lendemain synthétise tout le désarroi de Bruxellois incrédules : « Le football est vraiment étrange, le plus mauvais joueur de l’AC Milan cette saison a marqué un but sorti desMille et Une Nuits. Chapeau (en français) ! » Deux décennies de désillusions résumées en un seul geste.

16 septembre 2014 : Galatasaray-Anderlecht : 1-1

Généralement, à Bruxelles, le premier match d’Anderlecht en Ligue des champions est le plus excitant. Parce que tout est encore possible et qu’il n’y a encore rien de mal fait. Du coup, les bars de la capitale sont encore pleins d’optimisme. Le problème en Belgique, c’est que l’optimisme a ses limites et que, quand le petit Dennis Praet ouvre le score à la 52e minute, on se dit inévitablement que c’est trop tôt. Parce qu’au plat pays, tout le monde le sait, Anderlecht n’a pas besoin de concéder des occasions pour prendre des buts. La sentence est irrévocablement toujours la même. D’année en année, les choses ne changent pas. Mauvais changement, peur de gagner, Anderlecht recule et encaisse. Cette fois-ci, ce sera la faute aux longues jambes insensibles de cet Américain de Sacha Kljestan. La fois prochaine, ce sera un autre. C’est ce qu’on appelle la loi des séries.

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