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T.Vairelles : «J’étais un des plus gros salaires de D1»

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T.Vairelles : «J’étais un des plus gros salaires de D1»

Sans être passé totalement inaperçu, on a quand même peu parlé du retour de Tony Vairelles en France, à Gueugnon, en National. Entretien avec le joueur le plus rock'n'roll de ces dix dernières années.

Tony comment ? Tony Vairelles, parfaitement messieurs dames. On a coutume de l’appeler “l’anguille”, “Mister short and long”, “Elvis”, “le gitan”, “le rockeur”, de se focaliser sur une nuque longue qu’il aurait popularisé, ou encore de se souvenir de son accueil réservé à Sophie « Téléfoot » Thalmann à base de salon de jardin, d’éclairs au chocolat et de cacahuètes. Mais Tony Vairelles, c’est avant tout un mec qui –à une Coupe de France près- a tout raflé sur les pelouses hexagonales. Et que dire à part qu’il incarne, encore aujourd’hui, l’espoir d’un autre football, celui où l’on transpire dans le polyamide et où l’on exhibe son accroche-cœur sans pudeur ni concession.

L’an dernier, il évoluait au F91 Dudelange, club avec lequel il a écrabouillé le championnat luxembourgeois, inscrivant au passage 13 buts, et éclaboussé la finale de la Coupe d’un doublé et de toute sa classe. Son actu ? Il vient de signer à Gueugnon. Joueur, actionnaire majoritaire, et incontestablement transfert le plus sexy du championnat National, Tonygoal est bel et bien de retour dans le foot français. Et malgré ses trente-six berges, il ne semble pas prêt à raccrocher les crampons. L’occasion de prendre des nouvelles de cet homme qui porte la veste en daim comme personne.

Bonjour Tony. Comment ça va la santé ?

Ça va, impeccable. Je vais bien, et même très bien.

T’es parti où en vacances?

Je ne suis pas parti. Enfin, je suis allé une semaine à Miami, mi-juin, pour le jubilé de Wagneau Eloi. Ce n’était pas des vacances, mais ça a fait office de vacances. D’ailleurs, c’était pas vraiment un jubilé. C’était plutôt un match de gala. C’était pas très bien organisé, mais bon, c’était une première. Ça m’a permis de revoir des gars comme Wagneau, comme José-Karl Pierre-Fanfan…

Tu es le nouvel avant-centre et actionnaire majoritaire du FC Gueugnon. Pourquoi donc ?

Depuis pas mal de temps, j’ai l’idée de prendre un club en main, mais vraiment de A à Z, d’être le décideur. J’ai envie de retrouver des valeurs qui se sont un peu évaporées depuis quelques années. J’ai failli reprendre Cannes, Sète, Beauvais et Arles, mais à chaque fois, des éléments ont fait en sorte que ça ne s’est pas fait. Et là, je suis à Gueugnon, ça s’est fait sur le tard, mais ça s’est fait quand même. Et je voulais vraiment un club de National. Le CFA, le problème, c’est qu’il n’y a qu’une accession, c’est un peu galère.

Au fait, t’as injecté combien dans le FC Gueugnon ?

J’ai mis entre 200 000 et 300 000 euros, histoire d’avoir 51% des parts. Je suis l’actionnaire majoritaire, mais il ne faut pas oublier que je suis encore joueur. J’ai toujours envie de jouer.

Niveau foot, tu penses pouvoir t’éclater en National ?

On verra. L’objectif, c’est de créer une équipe de copains, et d’essayer de monter en Ligue 2. Moi, je ne veux rien révolutionner. Je n’ai pas cette prétention.

Le procès qu’on fait à Florentino Perez et au Real, ça t’inspire quoi ?

Je ne crache pas dans la soupe. A une époque, j’étais un des plus gros salaires de Ligue 1. Mais cet argent n’a pas acheté mes valeurs. Ce que je pense, c’est que les gens ont envie de revivre les belles années, celles où il y avait encore des « joueurs de club » , où on mouillait le maillot. Moi, je crois qu’un autre football est possible. Mais ce n’est pas pour cela que je tombe dans le jeu de ceux qui font semblant d’être choqués par les sommes dépensées par le Real Madrid. Et puis tout le monde y trouve un intérêt : les présidents, les agents, les joueurs, les supporters…

Au fait, le Luxembourg, c’était chouette ?

C’était une belle expérience. J’ai rencontré des bons mecs. Avec Dudelange, on a quand même fait le doublé Coupe-Championnat. Et mine de rien, ça m’a permis de retrouver la joie de jouer.

Et Mickaël Debève dans tout ça, il devient quoi ?

Il a terminé sa carrière chez lui, dans la région d’Amiens. Mais je n’ai pas plus de nouvelles que ça. C’est la vie.

Lyon n’est plus champion. Ça t’a affecté, toi l’ancien Lyonnais ?

C’est bien, ça remet un peu de piment dans le championnat. Lyon champion tous les ans, ça embête tout le monde. Et puis bon, même si ça n’a duré que six mois, j’ai aussi joué à Bordeaux ! Et j’en garde un excellent souvenir.

Est-ce que tu considères que tu as une revanche à prendre sur le football français ?

Il n’y a pas de revanche à prendre. Juste du plaisir.

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