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Stéphane Dalmat : « Mon plus grand regret ? Être parti de l’Inter »

Propos recueillis par Flavien Bories
Stéphane Dalmat : «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>Mon plus grand regret ? Être parti de l&rsquo;Inter<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

Stéphane Dalmat, un nom qui renvoie les trentenaires à leur tendre enfance. Stephane Dalmat, talent gâché pour beaucoup, source d'inspiration pour d'autres. À 40 ans, l'ancien joueur de l'Inter est à la croisée des chemins. Son après-carrière a été compliquée : la dépression, un accident de la route, un coma, il frôle la mort. Depuis quelques mois, l'ancien Lensois, Parisien et Marseillais est autorisé à faire du sport, mais pas question de broyer du noir en évoquant les périodes les plus sombres. Entretien sur une ascension, une époque, celles des années 2000, jusqu'au choix, celui qui aurait peut-être pu le faire entrer dans une autre dimension.

Qui étaient vos idoles de jeunesse ? Je n’en avais pas. La seule, et ce n’était pas une idole, mais un modèle, c’était Clarence Seedorf. À chaque fois que je le voyais jouer devant la télé je me disais qu’il correspondait à mon style de jeu. Il m’a inspiré quelques fois, je regardais ses matchs, j’ai eu la chance de jouer avec lui, on est ensuite devenu amis.

Que ressent-on lorsque l’on côtoie son modèle ? On a envie de faire mieux que lui (rires), chose que j’ai réussi à faire quand je suis arrivé à Milan. Tous les jours, je le regardais, mais à partir du moment où j’ai été avec lui, il y avait toujours ce côté admiratif, mais s’il y avait un ballon à l’entraînement, je n’allais pas lui dire : « Vas-y, je te le laisse. » Mon but était de le dépasser et lui montrer que la relève était là.

Que représentait le foot pour vous ?

Je n’avais pas la mentalité qui aurait pu me faire passer de très bon joueur à très grand joueur.

Un amusement, du matin au soir. Au début, je ne n’imaginais pas qu’il fallait suivre des entraînements, des mises au vert. Je n’avais pas été formaté, parce que je n’étais pas passé par des centres de formation. On va dire que je suis tombé dans la gueule du loup. Tous les transferts, les ceci, les cela, ça m’a fait bizarre. On m’a expliqué ensuite que le système fonctionnait comme ça. Le foot, c’était donc m’entraîner, puis jouer le samedi devant 30 000, 40 000 personnes, s’éclater, prendre du plaisir, gagner, avoir l’adrénaline. Je n’avais pas la mentalité qui aurait pu me faire passer de très bon joueur à très grand joueur.


Pourquoi ? Je n’avais pas la culture de la gagne.

Pourquoi ? Ah ça, je ne peux pas vous le dire. D’un point de vu mental, je n’avais pas l’envie de faire plus, peut-être. Il a eu les à-côtés aussi. J’avais envie de profiter de la vie. Quand on veut être au top du top, il faut avoir une vie vraiment carrée. Moi, je me contentais de ce que j’avais, de mes qualités. Je m’en suis pas mal sorti, mais si j’avais été encore plus sérieux, encore plus professionnel, comme les très grands joueurs, j’aurais pu faire une carrière plus extraordinaire.

Enfant, vous ne passez donc pas par un centre de formation, mais vous prenez l’initiative d’envoyer des CV. Oui, à tous les clubs de Ligue 1 et Ligue 2. Au niveau scolarité, je n’étais pas motivé, j’avais envie d’arrêter. J’étais sûr et certain que si on me donnait ma chance dans un club, j’allais réussir.

Pourquoi ? J’étais meilleur que tous les autres. Quand on faisait des matchs avec mon club, j’étais le meilleur, au-dessus de tout le monde, mais malheureusement il fallait être vu, remarqué. C’est pour ça que j’ai pris l’initiative d’envoyer des CV, durant une période où il y avait pas mal de détections. J’ai fait ça pour pouvoir partir de chez moi, me bouger et provoquer la chose.

Qu’est-ce qui vous fait dire que vous étiez meilleur que les autres ? J’étais capable de prendre le ballon, de dribbler tout le monde et d’aller marquer. Dès qu’il y avait un problème, c’était : « Tiens Stéphane, prends le ballon, fais-nous gagner. »


Pourquoi avoir choisi Châteauroux ? Je n’avais que ça. Les deux, trois autres clubs m’avaient recalé parce que j’étais trop petit, mais il s’avère qu’au moment d’aller à Châteauroux, j’avais beaucoup grandi. La détection se déroulait un mercredi toute la journée. À midi, je savais que j’étais déjà pris.

Qu’avez-vous ressenti ? De la joie et un soulagement de me dire que c’était bon.

À partir du moment où j’entre dans un cursus professionnel, c’est à moi de montrer mes qualités.

À partir du moment où j’entre dans un cursus professionnel, c’est à moi de montrer mes qualités. Mais je n’avais aucun doute. Parfois, j’allais voir jouer les pros à Châteauroux, en deuxième division et je me disais : « Si un jour, on me donne ma chance, j’y arriverai. » J’ai eu la chance que le club monte pour la première fois en Ligue 1 lorsque j’y étais. Cette année-là, ils font pas mal de recrues, mais il s’avère qu’elles se blessent toutes. L’entraîneur de l’équipe une, Victor Zvunka, vient alors me chercher. Je commence à m’entraîner, puis je fais deux bouts de match, puis mon premier comme titulaire contre Auxerre.

À Lens, vous jouez meneur de jeu, vous jouez l’Europe. C’était magnifique. Je signe à Lens pour 35 millions de francs, un gros transfert à l’époque pour un joueur de 18, 19 ans. J’arrivais dans le club champion de France, donc j’avais la chance de participer à la Ligue des champions. Tout se passe bien, on fait une bonne campagne, on se fait éliminer à la dernière journée contre le Dynamo Kiev. On termine troisième de la poule, alors qu’on avait battu Arsenal à Wembley et fait nul à domicile face à eux. On gagne aussi la Coupe de la Ligue. Une très belle année, les supporters ont été extraordinaires. J’ai découvert ce qu’était le très, très haut niveau.

Vous signez à Marseille pour 70 millions de francs, un record à l’époque pour une transaction entre deux clubs français. Comment vivez-vous l’engouement qui accompagne cette signature ?

Je décide de partir parce que Marseille, c’était un rêve de gosse pour tous les enfants de ma génération.

C’est particulier. J’entends cette somme là… Après, l’argent n’est pas pour moi, hein. C’est énorme. Je décide de partir parce que Marseille c’était un rêve de gosse pour tous les enfants de ma génération. À l’époque, c’était le club numéro 1 en France, connu en Europe. Je me suis dit : « Je dois partir à Marseille. » J’avais signé un contrat de huit ans, tout s’est bien passé au début, j’étais heureux, pour moi le conte de fée continuait.

La première fois qu’on se regarde dans la glace avec le maillot de l’OM ? On se dit ce n’est pas du mytho, c’est la réalité. Ce n’est pas le maillot de Marseille que j’ai acheté chez Décathlon, c’était le vrai de vrai. Mais bon, j’étais déjà passé par Lens, donc voilà.


Pour un petit Français des années 1990-2000, Stéphane Dalmat, Peter Luccin, ça représentait le joueur qui avait du style. On était rares, peu de joueurs étaient lancés aussi jeunes, contrairement à maintenant. Que ce soit lui ou moi, on avait une maturité, une qualité impressionnante au niveau du jeu par rapport à notre âge. On avait aussi un côté spectaculaire. Sur le terrain, on ne laissait pas indifférent, c’est resté et je pense que ça restera encore.

Vous étiez potes ? On était amis, oui.

J’aurais voulu laisser une trace à Marseille, gagner quelque chose là-bas. Je ne pensais pas y faire toute ma carrière, mais je voulais en partir en ayant laissé mon nom.

Vous faisiez rêver les jeunes, mais les adultes vous voyaient souvent comme des rebelles, à l’instar d’Anelka.C’est une étiquette qu’on nous a collée. On était jeunes, on avait de l’argent, une popularité et voilà. C’est le problème de la France. On est dans un pays où on critique, où on jalouse facilement quelqu’un qui réussit. Il suffit qu’il y ait une période de creux où ça va moins bien sur le terrain et on se fait attaquer, massacrer par ces gens.

Déçu que ça se soit mal passé à Marseille ? Oui, j’aurais voulu laisser une trace à Marseille, gagner quelque chose là-bas. Je ne pensais pas y faire toute ma carrière, mais je voulais en partir en ayant laissé mon nom.

Pourquoi ça ne s’est pas mieux passé ? Il y a eu beaucoup de changements quand je suis arrivé, au niveau du président, Rolland Courbis, l’entraîneur, a été viré. Ensuite, il y a eu pas mal de choses qui ont rendu cette année très compliquée, des divergences, des problèmes financiers. Ils ont dû vendre les joueurs qui avaient une valeur marchande assez conséquente comme moi, Pires ou Luccin.

Vous signez à Paris, on ne vous laisse donc pas le choix ? Si, on me laisse le choix puisqu’on veut m’envoyer en Angleterre où les indemnités étaient beaucoup plus importantes, mais il était hors de question d’y aller pour moi. Ou je restais et ça ne les arrangeait pas, ou je partais à Paris.

Ça ne vous a pas fait bizarre ? Heu, non.

Il y avait une rivalité à l’époque. Oui, mais à partir du moment où j’enfile le maillot d’une équipe… je connaissais la rivalité, mais quand je joue pour un club, je me donne à 100%. Le passé, c’est le passé.

Qu’est-ce qui a manqué à Paris pour que ça marche ? On ne m’a pas laissé assez de temps. On avait une équipe jeune et des cadres qui, à mon sens, ne voulaient pas aider. Ils étaient bien installés et je pense qu’ils avaient peur pour leur place. Il n’y avait pas un groupe uni, mais des individualités. Et puis il y a eu le changement d’entraîneur. Luis Fernandez est arrivé et il a voulu tout révolutionner.

Le plus fort, il n’y en avait qu’un, c’était Ronaldo. Le reste n’était pas plus fort. C’étaient des grands joueurs qui avaient gagné des titres, qui étaient confirmés… non je n’étais pas le plus fort, je l’ai vu dès le premier entraînement.

Beaucoup de trentenaires, gamins dans les années 1990, vous associe à l’Inter et à ses rayures nerazzurre.

Ah, le beau maillot de l’Inter. (Rires.) L’un des plus beaux moments de ma carrière, un des meilleurs clubs au monde à l’époque. Quand j’arrive la première fois dans le vestiaire et que je me retrouve à côté de tous ces grands messieurs : Laurent Blanc, Ronaldo, Seedorf, Toldo, Di Biagio et j’en passe… Je me suis dit : « Je suis entré dans un autre monde. »

Pour la première fois, vous vous dites : « Je ne suis pas le plus fort de l’équipe ? » Le plus fort, il n’y en avait qu’un, c’était Ronaldo. Le reste n’était pas plus fort. C’étaient des grands joueurs qui avaient gagné des titres, qui étaient confirmés… non je n’étais pas le plus fort, je l’ai vu dès le premier entraînement.

Pourquoi c’était Ronaldo le plus fort ? Parce que c’était un phénomène. Il avait tout, vitesse, technique… Incomparable, comme Messi et Ronaldo, voire Neymar. Il faisait partie des joueurs qui étaient largement au-dessus. C’était un génie.

La Serie A de l’époque, c’était quelque chose. Tous les week-ends, il y avait des gros matchs, même contre la Fiorentina avec Batistuta, Rui Costa. Tous les week-ends, il y avait des grosses rencontres, des grands joueurs, des grosses stars, c’était beau. J’ai vécu deux ans et demi extraordinaires en Italie. C’était vraiment beau.

Votre plus beau souvenir à l’Inter ? Mon premier but. On joue contre la Fiorentina à domicile, un match diffusé sur l’équivalent de Canal + le dimanche soir : Inter-Fiorentina. J’ai mis mon premier but et l’un des plus beaux de ma carrière. Je suis au milieu du terrain, je contrôle le ballon, je me retrouve environ à 25 mètres du but. Je sens tout San Siro qui attend. Mon pied part tout seul, je frappe du cou-de-pied, ça va en pleine lucarne de Toldo.


Pourquoi la porte de l’équipe de France ne s’est-elle jamais ouverte ? Trop de monde à mon poste.

Meilleurs que vous ? Meilleurs non, mais il y avait trop de monde. C’étaient des mecs qui avaient déjà un statut, qui avaient déjà gagné la Coupe du monde, l’Euro 2000. Ce n’était pas possible de les enlever. Mais j’aurais mérité d’être appelé au moins une fois, d’avoir la sélection, quitte à entrer 10 minutes.

C’est un regret ? Oui, mais on ne m’a pas donné l’opportunité d’y aller, donc c’est un semi-regret.

Édouard Cissé a dit de vous : « En matière de talent, Stéphane Dalmat est le meilleur joueur que j’ai vu hormis Ronaldinho, c’était un phénomène. Il avait tout. Les deux pieds, le pouvoir de percussion. Ce qui lui a manqué à un moment, c’est peut-être un meilleur entourage, il n’a pas été suffisamment protégé, mais quand on parle de phénomène, c’en est un. »

Au début, j’étais bien entouré, mais à l’Inter, j’aurais dû être conseillé par d’autres personnes, plus capables d’assumer le statut de joueur de l’Inter.

Tout ce qu’il a dit est vrai. Je pense que je n’avais pas les personnes à ce moment-là autour de moi. Au début, j’étais bien entouré, mais à l’Inter, j’aurais dû être conseillé par d’autres personnes, plus capables d’assumer le statut de joueur de l’Inter. Quand ça n’allait pas, qu’elles soient capables de me dire les choses entre quatre yeux pour pouvoir progresser, avancer, réussir et enchaîner par la suite.

Votre entourage n’osait pas de peur que vous ne le preniez mal ? Tout à fait.

Et vous l’auriez mal pris ? Peut-être, mais si on m’avait dit les choses d’une certaine façon, non. J’aurais écouté et j’aurais dit : « Ouais, tu as raison. »

Votre plus grand regret ? Être parti de l’Inter. Trop de joueurs étaient arrivés lors du mercato. J’ai eu peur de passer aux oubliettes. Si j’avais eu, en reparlant de l’entourage, des personnes qui m’avaient dit : « Même si lui et lui viennent, ne t’inquiète pas, tu joueras sans problème » , je serais resté. Mais j’ai choisi la facilité, c’est-à-dire de partir. Pourtant, parmi tous les mecs qui ont signé lors de ce mercato, aucun n’a joué.

Propos recueillis par Flavien Bories

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