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Soro : «Je rêve de jouer à Lens»
Bakary Soro affronte l'OL ce week-end avec un rêve en tête : porter le maillot sang et or. Une fatalité quand on joue à Arles-Avignon ? Non juste un kiff...
L’OL doit absolument gagner pour espérer encore remporter le titre. Vous êtes bons derniers. Franchement, vous y croyez vraiment ?
On va là-bas avec l’intention de faire un bon match. On veut donner le meilleur de nous. Pour le staff et pour le coach. On y va sans complexes. Ça ne sert à rien de nous apitoyer sur notre sort ou de nous voir déjà en Ligue 2. On a retrouvé une stabilité défensive. Il nous manque une victoire pour nous relancer. C’est jouable pour nous. On commence à se trouver, à mieux se connaître. Et ça fait deux, trois matches qu’on ne perd plus.
Le fait de jouer contre Lyon, ça motive plus ?
Bien sûr. C’est le genre de match où tout vient naturellement. Contre une équipe comme Lyon, on n’a pas besoin de grands discours.
Tu vas avoir face à toi Lisandro. Licha revient de blessure, il a eu quelques soucis avec Puel…
Tout ce qui leur arrivé, ce n’est rien. C’est comme ça dans tous les grands clubs. Après le fait d’être face à Lisandro… Moi, ça ne me fait pas de grande différence. C’est à nous de faire notre match. Le mieux, c’est de ne pas nous focaliser sur ce genre de questions.
A l’aller, vous aviez réussi un bon nul (1-1). Vous allez vous en inspirer ?
A l’aller, ils traversaient une mauvaise période. Depuis, les choses ont changé. Ce sera une autre opposition. Mais c’est clair que, du coup, on a déjà une idée de cette équipe. Ils ne vont pas changer totalement.
Quelle impression te fait cette équipe lyonnaise ?
Pour moi, ils ont le potentiel pour aller chercher le titre. Ils ont eu ce début de saison compliqué mais ils se sont relevés depuis. Il va falloir compter sur eux jusqu’au bout parce qu’ils ont le groupe pour.
Penses-tu que l’OL peut passer en C1 face au Real ?
Ils ont toutes leurs chances. Le 1-1 de l’aller est un bon résultat. Au retour, il ne faut pas qu’ils calculent. Lyon doit faire comme nous : ne pas se poser de questions. Parce que très peu pensent qu’ils peuvent se qualifier.
N’avez-vous pas la rage d’entendre sans cesse que vous êtes condamnés ?
Ça nous fout les boules mais on ne va pas tout remettre en cause à cause de ça. Mathématiquement, tout le monde nous condamne déjà. On en parle entre nous, joueurs. Franchement, qu’est-ce qu’on a à perdre ? Aujourd’hui, on ne se pose plus de questions.
D’un point de vue personnel, quel regard portes-tu sur ta saison ?
Sur les premiers matches, je n’étais pas parti pour être titulaire et puis il y a eu le changement d’entraîneur et les données ont changé. Tout se passe bien pour moi. Je commence à retrouver le rythme. Je suis content de ma saison.
Tu auras envie de rester, même si le club descend ?
Je ne sais pas trop… Je suis sous contrat à l’ACA jusqu’en 2012. Après, tu sais comment c’est dans le foot, on ne sait jamais…
T’attendais-tu à vivre une telle galère cette saison ?
Je suis arrivé à Arles en janvier 2010. Le club était alors en L2. Les dirigeants m’avaient dit qu’ils comptaient sur moi et qu’ils feraient tout pour monter. Franchement, je pense qu’on aurait pu faire quelque chose de mieux si on avait continué sur la même lancée.
Il paraît qu’avec Laurenti vous animez pas mal le vestiaire. Le rire est-il une thérapie lorsqu’on occupe une dernière place comme la vôtre ?
Il faut… Il faut prendre la vie du bon côté. On fait un beau métier. Il y a des choses plus graves dans la vie.
Quel club te faisait vibrer étant gamin ?
Depuis que j’ai 14, 15 ans, je suis rêve de jouer à Lens. En fait, j’étais au bled et je devais faire un essai là-bas sauf que le gars qui devait m’y emmener est parti avec mon passeport. Depuis ce jour, je me suis dit qu’un jour je jouerai là-bas.
On lance un appel à Lazlo ?
(rires) Il peut voir mes matches avec l’ACA. On ne sait jamais… Lens est le club idéal pour moi. Un club avec un passé, une histoire.
Par contre, ça te changera du climat du Sud…
J’ai joué en Belgique, à Londres et en Bretagne alors le sale temps, je sais ce que c’est ! (rires)
Et comme joueur. Qui te faisait rêver ?
Quand j’étais à l’ASEC, à Abidjan, je regardais jouer Kolo Touré avec l’équipe première. Je le voyais comme une idole. Ensuite, je suis passé en équipe première moi aussi, là où il a joué. J’aimerais suivre ses traces.
Propos recueillis par Nicolas Vilas
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