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Simeone, martyr puis bourreau d’Ancelotti

Par Robin Delorme
Simeone, martyr puis bourreau d’Ancelotti

Les duels entre le Real de Carlo Ancelotti et l’Atlético de Diego Simeone ont rythmé la vie du foot espagnol pendant deux ans. Les deux hommes se retrouvent ce soir. Synopsis de treize duels passés à la postérité.

Saison 1 : Le couronnement de Don Carletto

Lorsqu’il accepte la périlleuse mission de coacher le Real Madrid, Carlo Ancelotti découvre à son arrivée une Casa Blanca au bord de l’implosion et enfile son costume de pacificateur. Pour sûr, la politique de la terre brûlée de José Mourinho décompose le vestiaire, et des mythes du Madridismo, Iker Casillas en tête, se retrouvent au placard. Une ambiance mortifère, donc, d’autant plus que pour son dernier match sur le banc blanc, le Special One humilie le peuple merengue en s’inclinant en finale de Coupe du Roi face au voisin honni du sud de la capitale. Ce revers (2-1), qui plus est au Santiago-Bernabéu, officialise le retour aux sommets de l’Atlético de Madrid, ou plutôt de l’Atlético de Simeone. Car depuis la prise en main par El Cholo du navire colchonero, la capitale espagnole doit se réhabituer à héberger deux fleurons du football européen. Si bien que pour son premier derby madrilène, comptant pour le septième opus de Liga, Carletto se retrouve fessé dans l’antre madridista par un seul et unique pion de Diego Costa. Une première qui en appelle d’autres, bien d’autres, puisque deux saisons durant, les deux clubs vont s’affronter à treize reprises.

L’an 2014 arrivé, les derbys de la capitale deviennent légion et tournent tous en faveur de Carlo Ancelotti, la manche retour en championnat exceptée (2-2). Mieux, ils permettent au Real Madrid, sevré de titres ou presque malgré l’arrivée de José Mourinho, de rafler la Copa del Rey, puis la Ligue des champions. Ainsi, le Real Madrid ne fait qu’une bouchée de l’Atlético lors des demi-finales de Coupe à la fin de l’hiver, les étrillant à l’aller (3-0 au Santiago Bernabéu) comme au retour (0-2 au Vicente-Calderón). Surtout, les deux fanions madrilènes se retrouvent, une semaine après l’officialisation du titre en Liga des Rojiblancos, pour la finale de la Ligue des champions. La rencontre est cadenassée par la maîtrise tactique et de ses nerfs de l’Atlético, ce jusqu’au coup de casque décisif de Sergio Ramos au buzzer. Finalement au rendez-vous en prolongation (4-1), le succès synonyme de Décima introduit l’entraîneur italien au panthéon des grands entraîneurs du Real Madrid, et lui permet de créer une ambiance au Bernabéu pas vue depuis plus de quinze ans : entourer son groupe d’un calme nécessaire, loin de la frénésie qui emporte le Calderón.

Saison 2 : La chute du grand artisan de la Décima

Les présentations sont faites, les protagonistes inchangés. Pour cet exercice 2014/15, celui de la confirmation pour Carlo Ancelotti, celui de l’ambition pour Diego Simeone, les retrouvailles entre Merengues et Colchoneros s’inscrivent dans un autre registre. Plus bruts de décoffrage, les derbys ouvrent la reprise par une Supercoupe d’Espagne testostéronée à souhait. Entre des règlements de compte qui pullulent sur le pré et un maillage tactique réussi de l’Argentin, le Real s’essouffle et laisse le soin à son voisin d’ouvrir le palmarès espagnol de la saison. Quelques jours plus tard, rebelote, l’Atlético de Don Diego marche sur le Santiago-Bernabéu pour la troisième journée de Liga. Autant de revers qui mettent en exergue les points faibles de l’effectif d’Ancelotti : avec les départs de Xabi Alonso et de Di María, c’est toute l’organisation de son milieu de terrain qui est à revoir. Des changements résolument offensifs, recrutement de James et Kroos oblige, qui permettent au Real de marcher sur tous ses adversaires jusqu’au Mondial des clubs. Remportée, la compétition marque le déclin de l’ère Ancelotti.

Car sitôt la reprise, trois nouveaux derbys de la capitale sont annoncés : les huitièmes de finale de la Copa del Rey, ainsi que la manche retour en Liga. L’élimination en coupe, mais surtout l’humiliation en championnat (4-0) marquent un tournant dans l’histoire merengue d’Ancelotti. Mangé par son adversaire sur le plan tactique, il se retrouve enchaîné par la présence de la BBC, un trio qui l’a fait gagner, mais qui gèle toute innovation dans son système. Avec six matchs sans connaître la victoire face à l’Atlético, il devient même l’entraîneur le plus souvent battu par le locataire du Calderón. Le sursaut d’orgueil intervient tout de même quelques mois plus tard, à l’occasion d’un quart de finale de Ligue des champions qui fait la part belle au football italien – « Deux matchs nuls peuvent nous suffire » . Mais trop tard, le mal est fait, le doute infecte la tête de la Junta Directiva de Florentino Pérez, et Carlo Ancelotti est éjecté à la fin de l’exercice malgré une popularité folle. Courtois, lui, préfère rendre grâce à son adversaire : « C’est un très grand entraîneur, car le succès d’un coach est de sortir le meilleur de ses joueurs. Et lui, il a réussi à tirer de ses joueurs encore plus que ce qu’ils pensaient pouvoir offrir. »

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