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Quels scénarios pour ce PSG-OM ?

Par Raphaël Gaftarnik
Quels scénarios pour ce PSG-OM ?

Un match, plusieurs possibilités. Face à l'OM, le PSG aura à cœur de démontrer sa supériorité sur le rival olympien. Un rival qui, à la faveur des circonstances, ne sera peut-être pas la victime expiatoire des hommes d'Emery...

L’attendu

C’est un fait, personne ne croit aux chances marseillaises face à l’ogre parisien. Trop inconstant dans le jeu, trop friable sur le papier, l’OM ne donne que peu de gages de sécurité à ses supporters. En face, Paris ne brille pas de mille feux, mais les qualités intrinsèques en font un favori tout désigné pour dépecer des Olympiens tout juste rachetés par l’Oncle Frank, et dotés d’un nouvel entraîneur qui n’aura eu que deux jours de préparation. Dès lors, pas de débat : Paris va en coller trois à l’OM, doublé de Cavani, et but de Jesé en fin de rencontre. Paris aura finalement fait le boulot comme attendu, tandis que l’OM pourra toujours se cacher derrière sa phase de reconstruction. Reste que Bafé Gomis va sévèrement tirer la gueule.


Le prudent Garcia

Débarqué sur la Canebière pour disputer cette rencontre, Rudi Garcia sait très bien qu’un résultat positif lancerait parfaitement sa mission sur le banc olympien, en plus d’asseoir sa crédibilité pour de nombreuses semaines. Dès lors, le technicien ne prend pas de risque. En alignant un système en 5-4-1, le nouveau maître à bord affiche ses intentions dès le début de la rencontre : il faudra défendre, souffrir, mais tenir. Une chose superbement faite en première mi-temps, avec Dória, impérial, et Sakaï, très à propos dans son couloir. Seul devant, Gomis est chargé de porter le ballon le plus proche possible de la ligne des six mètres, et d’utiliser son imposant postérieur pour gratter de précieuses secondes au poteau de corner. Thauvin lui, tente tout, surtout l’exploit individuel. Peine perdue, car dans cet exercice, Hatem Ben Arfa excelle encore plus que lui et perd quinze ballons lors de son entrée à la 70e minute. L’OM plie, mais ne rompt pas, et profite même du karma, puisque Cavani voit ses deux tentatives de la tête repoussées par le poteau dans le money time. 0-0, score final, l’OM a pris ce qu’il était venu chercher, et repart la tête haute de Paris. Pour le jeu et l’ambition, il faudra attendre.


La chance du débutant

Pour sa première, Rudi Garcia ne bouscule pas les foules. Seuls choix forts de son début de mandat, la titularisation de Maxime Lopez dans l’entrejeu et le retour de Rolando dans l’axe de la défense avec Dória. Sur le plan du jeu, le changement opéré par l’entraîneur olympien n’a rien de flagrant. L’OM patauge, est dominé au milieu de terrain, et Rabiot, d’une percée de soixante mètres, vient crucifier Pelé et relancer le cours du Xanax. Sur le banc des remplaçants, Rod Fanni est forcément agacé. Dominé dans tous les secteurs, l’OM ne doit finalement son salut qu’à la maladresse parisienne, symbolisée par ce raté de Lucas à la suite d’une ouverture millimétrée de Verratti. Qu’importe, avec deux tirs hors cadre, l’OM ne fait pas franchement peur à Emery, qui se décide à faire entrer Ikoné et Krychowiak à quinze minutes du terme. Garcia lui répond et lance Leya Iseka dans la bataille, pour qu’il n’y ait pas de faille. Au courage, le « frère de » devance Areola d’un bout de crâne sur corner et redonne espoir aux Olympiens, bien heureux d’accrocher le nul. Et même mieux lorsque Bouna Sarr dépose Aurier, et repique intérieur pour aligner la lucarne dans le temps additionnel. Sur le replay, les mots de Bouna à l’intention de Serge semblent avoir déstabilisé le latéral parisien. Qu’importe, l’OM l’emporte à la surprise générale, et contre le cours du jeu. Emery a du souci à se faire…


Le spectaculaire

Faire de Paris-OM une réelle affiche : voici le désir de Jacques Henri Eyraud, à la tête du club. Si, en tribunes visiteurs, le plan marketing semble fonctionner (mains géantes, pop-corn et kiss cam organisés par les Yankees), il faut que le terrain suive. Alors, avant la rencontre, le nouveau pape de l’OM chope Garcia : « Écoute, je veux du spectacle. Peu importe le score, peu importent les points, je veux que tu m’en donnes pour le Pay-per-View, Franck l’a exigé. » En alignant un 3-4-3 inédit, avec Rabillard côté droit, Garcia semble avoir intégré le message et se lance à la conquête des buts parisiens. Forcément, le déséquilibre est flagrant. Après deux contre-attaques menées et conclues par Lucas, le PSG est confortablement installé dans le fauteuil de vainqueur tranquille. C’était sans compter sur le réveil marseillais, et ce rugissement de la panthère, suivie d’une frappe de trente mètres de Sakai. Coup de froid sur le Parc des Princes, tandis que Laurent Blanc descend dans les vestiaires pour donner un coup de pouce à l’ennemi de son ancien club : « Un match comme ça, ça se gagne à la 91e minute sur penalty ! » Après la pause, Thauvin débloque ainsi son compteur dans le match, imité par N’Jie dix minutes plus tard. On croit Paris anéanti, mais au moment même ou les ultras quittent les tribunes, un coup de boule de Cavani ravive les espoirs parisiens. 3-4, Canal + s’apprête à resigner le match du dimanche soir pour 700 millions d’euros/an, juste avant que Ben Arfa n’enchaîne un coup du sombrero-reprise de volée qui assomme les espoirs marseillais. En tribunes, McCourt et Eyraud se congratulent sous les yeux médusés des invités d’honneur, qui observent fébrilement le petit sifflet de Clément Turpin. Un sifflet qui va s’agiter jusqu’au dernier corner olympien. Garcia sort N’Jie pour Hubočan qui, sur son premier ballon, gagne son duel avec Marquinhos et pousse le ballon au fond des filets. Un scénario dingue, mais une victoire dédiée à Franck Passi, qui, seul avant tout le monde, avait compris l’importance du Tchèque dans les dernières secondes. Passi nul que ça.

Ainsi est né Rudi
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Par Raphaël Gaftarnik

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