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Pourquoi Lyon aurait intérêt à se séparer de Lisandro
Fatigué d'être trimballé à gauche, Lisandro López a fait savoir à Jean-Michel Aulas qu'il ne souhaitait pas prolonger avec l'Olympique lyonnais. Même si le club rhodanien avait dans l'idée de vendre Bafé Gomis ou Michel Bastos cet hiver, un départ de l'Argentin ne serait peut-être pas une si mauvaise chose...
Quatre mois. Lisandro aura tenu quatre mois à ce poste de milieu gauche avant de craquer complètement. Il avait pourtant annoncé la couleur en octobre dernier. « Mon poste, c’est dans l’axe et je l’ai toujours dit. Milieu gauche, je ne vais quand même pas faire n’importe quoi pour menacer l’équilibre de l’équipe. Alors, je fais les efforts. Je suis un joueur responsable. » Depuis ces déclarations livrées à Tribune OL, la situation se détériore de manière inquiétante. Triste d’évoluer aussi loin du but, l’Argentin erre comme une âme en peine sur le terrain. Dans le schéma prôné par Rémi Garde, il apparaît comme un second choix au poste d’avant-centre, derrière Bafé Gomis. Mais comme il est beaucoup trop fort, on veut quand même le laisser sur la pelouse. Le problème, c’est que ce poste de milieu gauche lui va aussi bien qu’une paire de Moon boots aux pieds d’un Congolais. Et forcément, lorsqu’un joueur du calibre de Lisandro López tire la tronche, le rendement général de l’équipe en prend un coup. Vendredi contre Évian, Licha a commencé par bouder sur le banc avant d’entrer en traînant les pieds. Clairement, l’ancien de Porto n’y est plus.
Plus cohérent sans lui
Même si « LL » n’a pas loupé beaucoup de match cette saison, son absence permet quand même de tirer quelques enseignements. D’abord, quand l’Argentin n’est pas là, Bafé Gomis prend feu. Sur la phase aller, c’est arrivé seulement cinq fois et « la Panthère » a bizarrement inscrit… cinq buts (11 buts en 20 matchs, on le rappelle). Ensuite, Rémi Garde en profite pour titulariser un milieu offensif de métier. Et avec Gourcuff ou Grenier pour diriger le jeu, l’animation offensive devient tout de suite beaucoup plus fluide. Qui ne se souvient pas de la rouste infligée à Marseille au Vélodrome ? Qui n’a pas encore en tête le but Ligue des champions de Gomis face à Montpellier ? Qui a oublié la prestation de Grenier contre Valenciennes, qui avait décidé Lyon à le conserver dans son effectif ? Les deux meneurs de jeu ont besoin de mouvements et de vitesse autour d’eux pour exister. Lisandro n’a pas le profil d’un Ghezzal, Bastos ou Lacazette, capables de déborder, provoquer, centrer. Donc beaucoup moins compatible avec ce schéma en 4-2-3-1 dans lequel le collectif lyonnais s’exprime à merveille. C’est une réalité, l’OL joue beaucoup mieux sans Lisandro.
Financièrement, c’est le moment ou jamais
Débarqué de Porto en 2009 pour 28 millions d’euros (24+4 de bonus), Licha arrive bientôt au bout de son contrat. Lié à l’Olympique lyonnais jusqu’en juin 2014, il aurait récemment refusé la prolongation proposée par le club. Il pourrait donc partir libre dans un an pour la destination de son choix. Alors on se dit que c’est maintenant ou jamais. Soit on vend Lisandro et on remplit honnêtement les caisses de JMA, soit on se fait couillonner jusqu’à la moelle. Ce qui est certain, c’est que l’OL peut faire une croix sur son investissement. Entre son rendement sur le terrain et son contrat qui se termine bientôt, l’Argentin ne vaut pas des masses. La Juve s’est positionnée sur le dossier depuis un petit bout de temps, comme la Fiorentina d’ailleurs. Et franchement, le président serait bien inspiré d’accepter une offre oscillant entre 12 et 15 millions. Il réaliserait une belle affaire à tous les niveaux. Se débarrasser d’un gros salaire en récupérant un joli chèque et permettre à Rémi Garde de régaler avec un onze de départ complémentaire et tourné vers l’offensive.
par Anthony Davière