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Pourquoi c’est l’année de Barbora Krejčíková ?
Qualifiée pour sa première demi-finale d'un Grand Chelem après sa victoire face à Coco Gauff (7-6, 6-3), Barbora Krejčíková n'est plus qu'à deux victoires d'un premier sacre en simple porte d'Auteuil. En pleine bourre ces dernières semaines, c'est l'année ou jamais pour la Tchèque de ramener la Coupe Suzanne-Lenglen à la maison. On vous explique pourquoi, à quelques heures d'affronter Maria Sakkari en demi-finales.
Le premier titre d’une longue série, puisque les deux Tchèques remettent le couvert quelques semaines plus tard à Wimbledon en l’emportant face à Nicole Melichar et Květa Peschke en trois manches (6-4, 4-6, 6-0). Barbora Krejčíková performe aussi en double mixte, où elle a raflé les trois derniers Open d’Australie en compagnie de Rajeev Ram (2019, 2021) et Nikola Mektić (2020). La pression d’une victoire en Grand Chelem, la tenniswoman tchèque sait ce que c’est.
Le stress la motive La pression peut faire perdre les moyens de nombreux sportifs. Mais pas Barbora Krejčíková. Complètement stressée et au bord des larmes avant son huitième de finale face à Sloane Stephens, la Tchèque a avoué s’être sentie très mal quelques heures avant d’entrer sur le court. « Dès que je me suis réveillée, je me suis sentie mal, vraiment mal, a-t-elle expliqué en conférence de presse. Je ne sais pas pourquoi. J’étais très stressée. Même une demi-heure avant le match, je ne voulais même pas entrer sur le court, tellement je me sentais mal. J’ai dû m’enfermer dans le vestiaire et parler à ma psychologue. Je pleurais. Je ne sais pas ce qu’il s’est passé, c’est arrivé, c’est tout. »Toujours aussi tendue lors de son entrée sur le court Suzanne-Lenglen malgré une longue discussion avec sa préparatrice mentale, la Tchèque s’est enfin relâchée après les premiers échanges. « Je pense qu’après le premier point, ça allait déjà un petit peu mieux. Puis je l’ai breakée. C’est comme si j’avais senti, à ce moment-là, je ne sais pas, que je pouvais jouer contre elle en fait. » Sloane Stephens, elle, a senti la tornade Krejčíková lui souffler en plein visage (6-2, 6-0).
Elle détruit tout sur son passage La démonstration en huitièmes de finale face à Sloane Stephens, finaliste de Roland-Garros en 2018, n’est que la partie émergée de l’iceberg. Vainqueur de la jeune espoir américaine Coco Gauff en quarts de finale (7-6, 6-3), la Tchèque reste sur dix victoires consécutives. Titrée à Strasbourg face à Sorana Cîrstea (6-3, 6-3), elle en est à cinq victoires d’affilée porte d’Auteuil, dont quatre sans perdre le moindre set. Seule Kristyna Pliskova, sœur de Karolína, a réussi l’exploit d’empocher la première manche lors du premier tour, avant de se prendre un violent retour de flamme (5-7, 6-4, 6-2).La surprise tchèque ??Survivant à 5 balles de premier set, @BKrejcikova élimine Coco Gauff pour atteindre sa première demi-finale en Grand Chelem. Gagnante du tournoi de Strasbourg, elle a le vent dans les voiles…??#RolandGarros
— Roland-Garros (@rolandgarros) June 9, 2021
Après cela, la demi-finaliste de cette édition a littéralement broyé ses adversaires une à une : Ekaterina Alexandrova est repartie avec un 6-3, 6-2 dans la valise. Elina Svitolina, tête de série numéro 5, a complètement craqué face à l’audace de la Tchèque (6-3, 6-2), qui a donc continué son festival en torpillant deux Américaines (Stephens et Gauff). Maria Sakkari est prévenue, Barbora Krejčíková n’est pas venue pour faire dans la dentelle, surtout qu’elle est aussi en course pour remporter le titre en double (elle affrontera la paire Linette/Pera en demi-finales).
Elle exploite les moindres failles de ses adversaires Si la Tchèque se montre aussi intraitable face à ses adversaires, c’est tout simplement parce qu’elle se montre plus opportuniste et ne laisse aucun cadeau à personne. Lors du quart de finale face à Coco Gauff, Barbora Krejčíková a su sauver cinq balles de set pour l’Américaine, avant de totalement renverser la vapeur au tie-break pour s’offrir la première manche sur sa première opportunité. Un regain de forme qui lui a permis de s’envoler définitivement dans le deuxième set (6-3), où elle n’a laissé aucune chance à l’Américaine de 17 ans, en convertissant 67% de ses balles de break (4/6), contre 33% pour son adversaire (3/10). Plus précise que Coco Gauff (41 fautes directes pour l’Américaine contre 28 pour la Tchèque), Barbora Krejčíková s’est montrée aussi plus solide sur sa mise en jeu (69% de points gagnés au premier service, 44% au deuxième). Attention à la sortie de route pour Maria Sakkari, car Barbora Krejčíková arrive lancée à plein vitesse pour conquérir son premier Grand Chelem en simple.Par Analie Simon