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Pizarro sauve le Werder

Par Rico Rizzitelli
Pizarro sauve le Werder

Pizarro, Reus et Götze auront été les trois héros des matchs de la douzième journée d'aujourd'hui. Le Péruvien a inscrit trois buts pour permettre au Werder de remonter deux buts chez lui contre Cologne. Le doublé de Reus à Berlin valide la victoire du 'Gladbach. Enfin, le prodige de Dortmund a marqué deux des cinq buts du Borussia (5-1) contre un Wolfsburg en perdition. Les trois équipes sont deuxièmes à deux points du Bayern qui joue demain à Augsbourg.

Borussia Dortmund-VFL Wolfsburg (5-1) : Götze (12è, 78è), Kagawa (45è), Bender (62è), Lewandowski (66è) ; Hleb (60è)

S’il poursuit son parcours foutraque en Europe, le Borussia a retrouvé ses marques ces dernières semaines (5 victoires et un nul). Souvent les hommes de Klopp pratiquaient un très bon football, se créaient des occasions sans les concrétiser. En retour, ils jouaient de malchance et encaissaient beaucoup trop de buts au contraire de l’an dernier (meilleur bunker de la ligue avec 22 buts). Peut-être est ce l’influence du « mur jaune » qui présentait un tifo post-halloween du meilleur goût mais le VFL Wolfsburg n’a pas existé. Ou si peu. Mario Götze avait chaussé ses bottes de sept lieues (12è) et Kagawa (45è) se souvenait que l’automne était sa saison préférée. Dans l’intervalle, Mario Mandzukic ratait l’égalisation pour les hommes de Magath juste avant l’entrée en jeu de Hleb (40è). L’ancien joueur d’Arsenal réussissait son premier en Bundesliga depuis presque sept ans un quart d’heure après la pause . Un espoir que Bender puis Lewandowski (8 buts désormais) éteignaient en six minutes. Les dernières vingt minutes ne seront que vagues borussien et ronronnements de plaisir d’un public enamouré. Götze corsera l’addition (78è) tandis que Barrios (rentré en fin de match) et Kagawa auront pitié d’un Wolfsburg en perdition. Sept défaites en treize matchs et trois points d’avance sur la ‘drop zone’. On est loin de 2009. Les champions d’Allemagne, eux, pointent ce soir à deux points d’un Bayern qui se rend à Augsbourg demain. Festin royal prévu pour dans quinze jours où les deux derniers champions s’affronteront à l’Arena.

FSV Mayence 05-VFB Stuttgart (3-1) : Ujah (53è, 63è), Ivanschitz (60è sp) ; Cacau (50è)

Le FSV Mayence avait fini par croire que sa nouvelle enceinte, la Coface arena, serait le cimetière de ses illusions après sa remarquable saison de l’an dernier. Après une victoire inaugurale contre le Bayer (2-0), l’escadrille de Thomas Tuchel y avait perdu quatre fois de suite dont une contre Ausgbourg (0-1), le promu d’alors, la lanterne rouge d’aujourd’hui. Aussi, le FSV entamait le match contre Stuttgart avec une fureur et une intensité qu’on ne lui connaissait pas. Comme pour briser la malédiction. Et vu que Stuttgart ne comptait pas décrocher du wagon de tête, la première demi-heure fut apocalyptique. Une palanquée d’occasions de part et d’autres pour un improbable score vierge à la mi-temps. Quand, après que l’attaquant local Ujah eut raté une grosse occasion, les visiteurs ouvraient le score par Cacau sur un service clinique d’Harnik, ils étaient nombreux que le sortilège allait encore durer quelque temps. Mais c’était le jour d’Ujah, finalement, le centre-avant du 05 qui ouvrait son compte en Bundesliga, sur une passe de Soto, trois minutes plus tard. Les locaux allaient ensuite plier la rencontre en sept minutes : un penalty d’Ivanschitz après un plongeon théâtral de Müller et un autre pion d’Ujah. La suite n’aurait été qu’une partie de campagne si Eugène Polanski (rien à voir avec Roman, quoique) n’avait eu l’idée de se faire expulser suite à un tacle stupide à sept minutes. En attendant, Mayence est hors de la zone rouge.

Bayer Leverkusen 04-Hambourg SV (2-2) : Schürrle (20è), L. Bender (32è) ; Westermann (32è), Jansen (57è)

Il y quelque chose de changé au royaume du Hambourg Sport Verein. La responsabilité sans doute de l’ancien poète Thorsten Fink, nouveau skipper de l’escadrille. Menée (0-2 : un coup-franc de Schürrle et un but de Lars Bender), ballottée, secouée, concédant des occasions à foison, l’équipe de la cité hanséatique n’a pas cédé. Comme si elle revenait aux fondamentaux du maintien, comme si elle avait abdiqué ses ambitions continentales. Westermann sur un coup-franc d’Aogo relayé par Leno (33è) puis Jansen peu avant l’heure de jeu allaient permettre aux visiteurs de repartir avec le point du nul. Toujours pas de victoire pour Fink mais une seizième place -celle de barragiste. Le Bayer qui aurait pu, aurait du l’emporter en fin de match (occases pour Schürrle, Kiessling et Derdiyok) s’éloigne des places européennes.

Hertha Berlin-Borussia Mönchengladbach (1-2) : Ramos (19è) ; Reus (33è, 55è)

Longtemps, l’an dernier, le ‘Gladbach a occupé la dernière place (avant de se sauver en passant par les barrages) mais Marco Reus brillait. On l’annonçait au Bayern mais il est resté avec Lucien Favre. Aujourd’hui, Marco Reus est toujours pimpant et le Borussia occupe la seconde place avec le Werder et Dortmund à deux points du Bayern. L’attaquant à crête a presque foudroyé le Hertha à lui tout seul ce soir. Un tir croisé (33è) sur une ouverture d’Hermann et une volée sur une frappe de Daemens repoussée Thomas Kraft (55è) ont permis aux visiteurs de prendre trois points dans la capitale alors que le BSC avait ouvert la marque sur un beau numéro du Colombien Ramos (19è). M’Gladbach poursuit sur sa lancée du printemps dernier, ce qui en fait l’équipe la plus constante du championnat avec le Werder et le Bayern…

Werder Brême-FC Cologne (3-2) : Pizarro (49è, 54è sp, 86è) ; Clemens (3è) ; Podolski (44è)

Le Werder peut respirer, il l’a emporté à la toute fin d’un polar quelque peu prévisible mais foutrement haletant. On ne jouait pas depuis trois minutes que Podolski d’une diagonale de feu trouvait la tête de Christian Clemens qui trompait Wiese. Peu avant la mi-temps, une contre-attaque létale de Cologne inversait les rôles : Clemens servait Podolski pour le break, son neuvième but depuis le début de la saison. Entre les deux, irrité par la prestation de ses joueurs, Thomas Schaaf avait même fait rentrer deux joueurs, Bargfrede et Rosenberg. On n’ose imaginer la soufflante des vestiaires. Au retour, un Werder extatique allait inverser la tendance avec la froideur clinique d’un Hiéronymus Bosch, le flic hors-limite des bouquins de Michael Connelly. Un premier but (49è) après un ping-pong dans la boîte (Pizzarro, une fois) ; un penalty (54è) pour une faute d’Henrique Sereno (rouge à la clé) sur Rosenberg (Pizarro, deux fois) ; un gros travail de Rosenberg -la bonne pioche, encore- et qui-vous-savez qui éteint les espoirs de Cologne (Pizarro, hat-trick). On l’ignorait mais Hiéronymus Bosh a donc un passeport péruvien. Ce soir, le Werder est deuxième.

FC Nuremberg-Fribourg SC (1-2) : Frantz (32è) ; Rosenthal (34è), Cissé (90è sp)

Un match de mal classés, heurté, peu fluide mais ouvert. Comme Mayence, Nuremberg est à la recherche de sa splendeur de l’an passé et occupe ce soir une peu enviable quinzième place. Le petit avantage grignoté par les locaux (une tête de Frantz sur une passe de Pekhart) n’allait durer que deux minutes puisque Rosenthal sur une frappe ratée inscrivait un but étrange (34è) sur un centre de Schuster, Julian de son prénom. En seconde mi-temps un Nuremberg craintif et velléitaire allait laisser passer sa chance. Un but de Barth dans le money-time lui sera même refusé pour un hors-jeu de Pekhart avant qu’une mauvaise passe de Tim Klose en direction de Stephan n’oblige le portier local à une faute sur Rosenthal. Penalty. Et comme Papiss Cissé ne fait pas de sentiment…Nuremberg peut commencer à pleurnicher sur son sort.

TSG 1899 Hoffenheim-FC 1.Kaiserslautern (1-1) : Ibisevic (34è) ; Kouemaha (74è)

Après le match entre mal classés, on peut aussi s’ennuyer devant les matchs du ventre mou de Bundesliga. Dans un match globalement dominé par les visiteurs, le TSG aura surtout eu la chance de disposer de deux Bosniens déjà en mode barrages de l’Euro (mercredi contre le Portugal). Après un coup-franc de trente mètres de Salihovic, c’est Ibisevic qui ouvrait le score, contre le cours du jeu, après un gros travail d’Edson Braafeid (34è). Après le repos, Kaiserslautern accentuait sa domination et finit par être récompensé de ses efforts. Un service de Sikita-Pasu dans la surface pour une volée de Kouemaha ne laissait aucune chance à Starke. Une mauvaise opération pour les deux équipes même si Hoffenheim s’en tire bien.

Résultats / Classement de la Bundesliga

Par Rico Rizzitelli

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