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Paris FC : une belle tête de vainqueur

Par Régis Delanoë
Paris FC : une belle tête de vainqueur

Elle est là, la bonne surprise de ce début de saison de Ligue 2 : Paris FC, le moins hype des deux promus franciliens, a torché Le Havre lors du dernier match pour se hisser en haut de tableau, à portée d'un podium qu'il pourrait viser jusqu'au printemps prochain. Car derrière l'apparente inexpérience de cette formation se cachent en fait une stratégie sacrément bien foutue et une ambition à peine voilée d'être ce deuxième club de la capitale en élite attendu depuis plus de deux décennies.

Le score était sévère, la victoire n’en est pas moins incontestable. Vendredi dernier, dans ce fichu stade Charlety sonnant creux, le Paris FC a décroché ses trois premiers points de la saison avec la manière, punissant 3-0 une équipe du Havre pourtant pas mal ambitieuse cette saison. Ils s’ajoutent aux deux points déjà pris lors des premières journées, laissant une première impression d’ensemble franchement intéressante en ce mois d’août où tous les pronostics semblent permis dans cette Ligue 2 si homogène. Déjà, avant même que la saison ne débute, pas mal d’observateurs voyaient dans ce promu un bon profil de winner, du genre à faire une deuxième culbute de suite pour se hisser jusqu’en élite dans la foulée, sur la même dynamique, comme l’ont fait récemment le Gazélec, Metz, l’ETG ou Valenciennes. Actuellement, le Paris FC est 5e, avec deux unités de retard sur la tête. Ce n’est pas forcément hyper pertinent de juger d’un classement si tôt dans la saison, il n’empêche que l’affaire semble sérieuse avec cette équipe à l’allure trompeuse, que l’on dit portée sur la détection et la formation, mais qui, en réalité, se la joue très maligne en se blindant d’éléments expérimentés.

Des renforts tout de suite à l’ouvrage

Promu, le Paris FC l’est assurément. Inexpérimenté à ce niveau, le club l’est aussi, c’est certain. Mais pas taillé pour les rudes joutes de la L2, ça c’est faux. Car le recrutement estival a été justement pensé pour se renforcer avec des joueurs connaissant bien ce niveau. Il y a eu huit renforts au total, dont quelques darons tels Jean-Jacques Pierre et Alexis Thébaux, ainsi que des plus jeunes qui maîtrisent aussi très bien les combats de la deuxième div’ : Bocundji Ça, Christopher Glombard, Romain Grange, ainsi que Khaled Ayari, déjà plus si tendre. Et pour la touche finale, deux espoirs : Dylan Bahamboula et Théo Pellenard, prêtés respectivement par Monaco et Bordeaux.

Or, vendredi face au HAC, six de ces recrues étaient alignées au coup d’envoi, tandis qu’une septième, Bahamboula, est sortie du banc. Il manquait juste Pellenard, le dernier arrivé. On peut dire que c’est de l’embauche efficace, pour un club qui avait déjà tenté avec succès pareil stratégie précédemment en sortant de National grâce à Socrier, Kinkela ou Poujol. À cela s’ajoutent effectivement quelques éléments « du cru » pour respecter l’ADN du club. Ainsi cette saison dans l’effectif pro, on compte quatre joueurs formés au PFC et à peu près autant à avoir été détectés en région parisienne (Racing, Evry, UJA Paris).

Objectif L1 en 2019… dans un nouveau stade ?

« On a construit les choses dans l’ordre : former, se faire une notoriété dans ce domaine en Île-de-France et maintenant accompagner ce modèle pour l’adapter au monde pro » , disait en avril le directeur sportif Alexandre Monier, tandis que le président Pierre Ferracci posait une prochaine échéance : 2019. « C’est l’année du cinquantenaire. Une montée en élite à cette date, ce serait bien, non ? » Derrière l’équipe première, le club progresse effectivement avec une B qui était proche de monter en CFA la saison dernière, ainsi que des U19 et U17 nationaux. Pour achever le tableau dans la colonne des « plus » , il faut également signaler que le groupe Vinci s’est engagé depuis avril à soutenir financièrement le club et à essayer de l’accompagner jusqu’en Ligue 1. De quoi donner le sourire au service comptabilité.

Tout ça incite donc à l’optimisme, si ce n’est qu’il reste encore un gros problème à inscrire dans la colonne des « moins » : l’engouement populaire n’est clairement pas encore là. Lors du premier match à domicile face à Laval, il y avait 3 500 spectateurs à Charlety, contre Le Havre quasi mille de moins… La configuration de Charlety, qui n’a rien d’une enceinte de football, n’aide pas, d’autant que les racines du Paris FC ne sont pas du tout dans ce secteur de la capitale, mais dans le 20e, au stade Déjerine. La direction va donc vite devoir travailler sur ce point, pour que la modernisation des structures accompagne les résultats sportifs. Afin que le club soit fidèle à son dicton : « Paris FC, une ambition capitale » .

Par Régis Delanoë

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