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On était à la remise du trophée Man of the Match

Michaël Simsolo, à Donetsk
On était à la remise du trophée Man of the Match

Au terme de toutes les rencontres de l’Euro, Carlsberg, en partenariat avec l’UEFA, récompense le meilleur joueur du match, élu par les fans. Pour remettre le trophée, un fan aussi, qui a gagné un jeu concours sur la page Facebook Unbottle Yourself du fabricant de binouze. Voyage à Donetsk pour le match Ukraine-France, à la recherche du « Man of the match ».

Il y a des jours comme ça où la chance vous sourit. Gildas, 31 ans et de faux airs de Zach Galifianakis, en sait quelque chose. Le 5 juin, il reçoit un mail lui annonçant qu’il a gagné le jeu concours organisé par Carlsberg sur sa Fan page Unbottle Yourself. À la clé, un petit tour à Donetsk pour assister au match Ukraine-France, puis remettre le trophée Man of the match. Rien que ça. Au début, il croit à un spam, voire pire : « Ma copine n’y croyait pas un instant, elle pensait que j’allais me faire kidnapper par la mafia ukrainienne. » Il n’en est rien, Gildas gardera tous ses doigts, il a bien été tiré au sort après avoir répondu correctement à un quizz « un peu pointu sur le foot, ça change des questions TF1 » . Direction l’Ukraine, donc.

Vendredi 15 juin, aux alentours de 15h heure locale, dans la zone des arrivées de l’aéroport de Donetsk. Lila, jeune ukrainienne d’une vingtaine d’années, déguisée de la tête aux pieds (notamment un magnifique sac en gazon synthétique représentant un terrain de foot !) assure un accueil de qualité. Elle est chargée d’accompagner le groupe – puisque que quelques représentants de la marque sont là aussi – tout au long du séjour et essaie de faire partager l’héritage culturel de la ville et du pays lors des différents trajets en mini bus. Le tout avec le sourire et des bières maison conservées fraîches dans une glacière de camping. Le convoi file vers Donetsk, emmené par un chauffeur qui, physiquement, s’appelle Sergueï.

Comme un prince

Poussée, voire menacée par l’UEFA, l’Ukraine a dû faire des efforts au niveau de ses infrastructures. Donetsk est une ville industrielle et minière, un endroit qui sent plus l’acier et le charbon que les pistes cyclables et la déco d’intérieur. Si la Donbass Arena et ses alentours – espaces verts, lacs artificiels – ont de la gueule, ce n’est pas forcément le cas de l’envers du décor. Une goutte de modernité dans un océan d’archaïsme. Les bus de la ville résument assez bien la situation, puisque les stickers promotionnels de l’Euro ont plus vocation à rafistoler la carcasse du véhicule qu’à mettre en avant l’événement.

Après un court passage par l’hôtel, Gildas se rend au stade. Il est accueilli comme un prince par des officiels de l’UEFA – directeur marketing et tout le tintouin. Un petit briefing plus tard, l’heureux gagnant a droit à sa séance photo officielle sur le « pitch » , avec le trophée – une tireuse à bière siglée de la marque à l’éléphant – qu’il devra remettre au meilleur joueur du match. Lui aimerait que ce soit Shevchenko ou Ménez. L’Histoire en décidera autrement. D’en bas, l’arc que dessine le toit de la Donbass Arena laisse apparaître un ciel qui noircit. En cet après-midi, Donetsk est une fournaise. Le temps est lourd et le vent tourne. Ça sent l’orage.

L’élu Ribéry

Le remettant est alors invité à rejoindre, à proximité de l’enceinte, l’UEFA Club qui fait office de before puis d’after match. Ce village aménagé régale à volonté les représentants des partenaires officiels de l’Euro dont Carlsberg fait partie. Sucré, salé et alcool à volonté, ce lieu est le paradis des pique-assiettes. Dehors, dans le salon extérieur, un groupe ukrainien revisite Aïcha de Khaled et donne tout son sens à la notion de choc des cultures. Une pluie fine commence à tomber. 18h30, l’heure du match approche. Les drapeaux jaune et bleu flottent aux fenêtres des Lada qui foncent vers l’enceinte du Shakhtar. Sur l’esplanade, Gildas traverse une marée jaune et bleue pour rejoindre sa place.

La suite, on la connaît : 4 petites minutes de jeu et le déluge. La grande majorité des spectateurs se réfugie à l’intérieur, près des buvettes. On assiste à un concours de T-shirts mouillés. Mais avec des camionneurs. L’arbitre rappelle tout le monde aux vestiaires et Gildas angoisse. Heureusement, la pluie s’estompe et le match reprend près d’une heure plus tard. Dans les tribunes, ça sent le chien mouillé. En bas, l’équipe de France plie l’affaire en deux et ne laisse plus place au doute : un Bleu recevra le trophée. Dix minutes avant la fin du match, les deux officiels viennent chercher Gildas. Direction la salle de conférence de presse. C’est ici qu’il devra féliciter le lauréat. Dans le même temps, le coup de sifflet final retentit. Les joueurs français se congratulent alors qu’au dessus d’eux, l’écran géant annonce le Man of the match. Le visage angélique de Franck Ribéry apparaît style Mitterrand en 81, le suspense en moins. « C’est plutôt mérité » , estime Gildas alors qu’il reçoit les dernières consignes en backstage. Oleg Blokhine et Laurent Blanc enchaînent des conférences de presse classiques, sans grand intérêt. Gildas est alors invité à s’approcher de l’estrade. Fernando Couto, caution Legend de l’évènement, l’y attend pour remettre le précieux sésame.

La boîte « Liverpool »

Cortez immaculées aux pieds et baise-en-ville Vuitton sous le bras, Ribéry est enfin là. On ne peut pas vraiment dire qu’il en soit ravi, mais le joueur du Bayern fait l’effort de sourire et de collaborer à la chose. Son coach en media training fait apparemment du bon boulot. On y est, Gildas peut se targuer d’avoir remis un trophée à Ribéry dans une compétition internationale. Mais surtout, d’avoir reçu de lui une bonne vanne : « C’est mon Ballon d’Or à moi. » Les trois compères posent pour la photo officielle, tout sourire. C’est l’occasion aussi de constater que Fernando Couto a du temps libre et qu’il le passe au soleil. Le rideau tombe, il est temps de quitter ce stade qui illumine la ville d’un bleu électrique. C’est dans la boîte à la mode que le gagnant du concours Unbottle Yourself couronnera sa folle journée. Liverpool, temple du kitsch et du mauvais goût, fait subir les pires traitements aux oreilles de la jeunesse ukrainienne et de quelques supporters français un peu footix sur les bords. Mais Gildas s’en fout, il est 5h du matin et le soleil est revenu sur Donetsk.

Camavinga, le sourire des Bleus

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