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Nuits blanches pour zone rouge

Par Mathieu Rollinger
Nuits blanches pour zone rouge

La trêve internationale va permettre aux équipes concernées par la lutte pour le maintien de reprendre leur souffle. Si Caen, Guingamp et Angers devront encore un peu serrer les fesses, la bagarre devrait avoir lieu entre Strasbourg, Amiens, Toulouse, Troyes, Lille et Metz, qui se tiennent en onze points. Et à huit journées de la fin, il est temps de faire une revue des troupes. Pour que personne ne soit surpris au moment où le couperet tombera.

RC Strasbourg Alsace – 32 points

La forme du moment : Les décorations du marché de Noël et l’enthousiasme du mois de décembre sont rangés au fond d’un carton depuis longtemps. Après avoir emballé la Ligue 1 en étant les premiers à renverser le PSG cette saison (2-1), les Alsaciens connaissent des lendemains beaucoup plus difficiles. Depuis le derby de l’Est perdu à Metz (3-0), les hommes de Thierry Laurey n’ont pu engranger que sept points et ont concédé huit défaites en douze journées. Heureusement, ils ont pu sauver l’essentiel en venant à bout de Troyes et de Dijon, et arracher ce samedi au courage un nul à Toulouse, que des concurrents directs.

L’homme de la situation : Du consensus et des ondes positives. C’est exactement ce qu’apporte Thierry Laurey à ses joueurs. Le coach alsacien ne cesse de passer des messages qui ne peuvent que souder ses troupes, comme après le nul à Toulouse : « J’ai dit aux gars que si on continue comme ça, on va se maintenir. » Le réconfort avant l’effort.

Le bon point : Un soutien populaire indéfectible. Si le Racing est la dixième équipe de Ligue 1 à domicile, c’est parce que la Meinau lui donne des ailes. Et les Alsaciens ne sont pas du genre à lâcher leur équipe quand elle a besoin de ses encouragements.

Le gros doute : Troisième pire défense de Ligue 1, les Alsaciens vont devoir bétonner pour éviter de perdre des points précieux lors des prochains matchs cruciaux face à Metz, Angers et Amiens. Petit mémo également pour signaler une fin de saison musclée, puisque le Racing devra se coltiner Nice, Rennes, Lyon et Nantes pour finir. En espérant que le travail soit fait avant.

Probabilité de maintien : 67%, comme le numéro d’un département qui fait corps derrière son club.


Amiens SC – 31 points

La forme du moment : Pour leur première année en Ligue 1, les Picards ont déjà gagné le respect de l’élite, grâce à leur solidarité et leur combativité. Mais il s’agirait maintenant de surprendre tout le monde en allant chercher le maintien avec ces mêmes valeurs. Après des mois d’octobre et de novembre prometteurs, la rudesse de l’élite a rattrapé Amiens et son effectif réduit. Mais, les nuls obtenus face aux rivaux directs (Toulouse, Troyes ou Dijon) montrent que les hommes de Pélissier sont prêts au combat.

L’homme de la situation : Gaël Kakuta. Encore déterminant face à Troyes en provoquant le penalty, l’ancien Blue est clairement la caution « classe » d’un effectif amiénois qui sera tenté de lui laisser les clés du camion pour qu’il tracte tout ce petit monde vers le maintien. L’occasion de rappeler que ce petit bonhomme n’a que 26 ans. Et tout l’avenir devant lui.

Le bon point : Oui, c’est OK, la barrière a été refixée et peut enfin rivaliser avec la solidité défensive de l’équipe. Le promu n’a encaissé que 36 buts (meilleure performance parmi les six derniers), grâce notamment à un super Régis Gurtner dans les cages.

Le gros doute : Sur le calendrier des PTT, les cases sont de plus en plus noircies à mesure que la fin de saison approche. Et pour cause : Amiens va devoir se mesurer à Lyon, Monaco, Paris et Marseille. Ce qui en fait le seul club du bas de classement à devoir se coltiner tous les gros bras du championnat.

Probabilité de maintien : 25%, comme le nombre de buts inscrits et qui fait d’Amiens la seconde pire attaque du championnat. Handicapant, forcément.


Toulouse FC – 30 points

La forme du moment : Qu’elle est loin, l’apathie collective servie par les Toulousains lors des matchs allers ! En atteste la prestation face à Monaco (3-3). Après le départ de Dupraz remplacé par Mickaël Debève, les Pitchounes ont troqué les défaites pour des nuls. Ce qui freine nettement le redressement au classement et qui permet d’espérer une victoire qui se fait attendre depuis un mois et demi.

L’homme de la situation : On sait enfin ce qu’il y a sous le grand chapeau de Yaya Sanogo. L’ancien Gunnera mis plusieurs mois avant de s’imposer à la pointe de l’attaque toulousaine, mais se révèle au meilleur des moments. Enfin titulaire, l’ex-Bleuet a planté quatre buts qui ont apporté cinq points précieux au Téfécé.

Le bon point : Pascal Dupraz n’est plus là, mais Yann Bodiger et sa patte gauche sont toujours dans l’effectif. Au cas où il faudrait sauver les meubles contre Guingamp à la dernière journée.

Le gros doute : Pouvoir percer à temps le mystère qui entoure ce collectif toulousain. Avec de tels éléments individuels, ce club aurait dû être dans la première moitié du tableau. Si Debève pouvait enfin élucider cette énigme, cela éviterait pas mal de boulot aux archéologues du futur.

Probabilité de maintien : 77%, comme le nombre de cartons reçus par des Toulousains autres que Yannick Cahuzac, qui n’a écopé que de quatre jaunes cette saison.


ESTAC Troyes – 29 points

La forme du moment : L’ESTAC avance au ralenti. Les hommes de Garcia n’ont plus ramené de point d’un déplacement depuis un nul obtenu à Lille lors de la neuvième journée, et n’ont engrangé que sept petits points sur les trente derniers possibles. Ce qui s’appelle faire du surplace. Et quand on est à la place de barragiste, ça s’appelle aussi « jouer avec le feu » .

L’homme de la situation : Le gardien Erwin Zelazny, qui a plutôt la baraka en ce moment. En plus de pouvoir sauver quelques points au classement, il en apportera forcément beaucoup au Scrabble.

Le bon point : L’expérience du barrage, qui lui permettra de ne pas s’affoler s’il aborde le dernier virage à la 18e place. Ayant obtenu son accession en Ligue 1 la saison passée en sortant vainqueur de son duel face à Lorient, Troyes est le seul de ces clubs qui saurait à quoi s’attendre s’il doit vivre à nouveau ce sort. Un atout non négligeable.

Le gros doute : La faculté de pouvoir planter. Troyes n’a marqué qu’un but (sur penalty) lors des cinq derniers matchs et n’a jamais marqué plus d’un but dans un match depuis le 9 décembre. Curiosité du début de championnat, Suk Hyun-Jun est muet depuis le mois de décembre, une blessure le coupant dans son élan, alors qu’Adama Niane s’est embrouillé au mois de février avec Jean-Louis Garcia (il est pourtant le meilleur réalisateur de son équipe). Le réveil, c’est maintenant.

Probabilité de maintien : 41%, comme l’âge de Benjamin Nivet.


LOSC – 28 points

La forme du moment : Chaotique. Si les prestations des hommes de Galtier peuvent être intéressantes par période – comme à Lyon et Monaco -, cela ne paie pas au classement. Les Lillois n’ont plus connu la victoire depuis le 28 janvier dernier face à Strasbourg (2-1). Depuis, le club nordiste s’englue jour après jour dans une crise qui paraît impossible à surmonter. Surtout depuis que le lien avec une partie des supporters a été rompu.

L’homme de la situation : S’il y en a un qui peut sortir le LOSC des orties, c’est Nicolas Pépé. C’est lui qui a offert la première victoire lilloise à Galtier à Caen (1-0), lui qui a sonné la révolte à Lyon (2-2), lui qui égalise à Nantes (2-2), lui qui pense réaliser le bon coup face à Angers (1-2), et encore lui qui ouvre le score face à Montpellier avant que tout n’éclate. Pépé fait de la résistance.

Le bon point : Difficile d’apercevoir ne serait-ce qu’une éclaircie dans le ciel noir lillois, pour un LOSC qui ne peut qu’espérer une réaction d’orgueil. Même si de vieux grognards auraient été bien utiles, cet effectif jeune ne peut pas se permettre de sombrer sans esquisser le moindre geste. Ne serait-ce pour rebondir rapidement ailleurs.

Le gros doute : En plus de marquer les esprits et d’instaurer un climat de défiance, l’envahissement du terrain pourra sportivement coûter très cher aux Lillois. La LFP a pour l’instant prononcé un huis clos pour le prochain match contre Amiens, mais pourrait aller jusqu’à retirer des points au classement. Pour ne rien arranger, la DNCG pourrait aussi s’en mêler et condamner le LOSC à une relégation administrative. Interdit de recrutement en décembre, rétrogradé en L2 à titre conservatoire en février – Bielsa lui réclamant 18 millions d’euros d’indemnité –, le club connaît une situation financière préoccupante, même si Gérard Lopez continue de croire à son modèle économique. Les Dogues devront boucler leur ceinture et la serrer fortement pour ne pas se faire éjecter de leur siège.

Probabilité de maintien : 5%, comme le nombre de mois de Marcelo Bielsa dans le Nord.


FC Metz – 21 points

La forme du moment : Toujours bon dernier, sans pour autant être encore complètement mort. Après un mois de décembre qui lui a permis de croire en une grenatada, Metz n’arrive pourtant pas a mettre ce petit coup de rein qui lui permettrait de recoller avec des concurrents qui avancent aussi au ralenti. Rageant.

L’homme de la situation : Qui d’autre que Nolan Roux, encore buteur face à Nantes ? C’est un secret de polichinelle : si Didier Deschamps a préféré donner sa chance à Ben Yedder plutôt qu’à NR9 pour les prochains matchs amicaux, c’est juste pour que ce dernier puisse se concentrer à 100% sur sa mission ! Puisque la barre des dix buts n’est plus qu’une vieille histoire, le buteur grenat n’a qu’une idée en tête : être le nouveau Cheick Diabaté aux yeux des supporters mosellans. Rien que ça.

Le bon point : L’expérience d’un club rompu à l’exercice de jouer le maintien ou la montée. Et si Metz arrive à mettre le coup de rein nécessaire pour se rapprocher de la surface, l’expérience de Cohade, Rivière, Roux, Dossevi, Mandjeck pourrait être précieuse. Et puis, si ça ne passe pas cette année, ça remontera la saison suivante.

Le gros doute : L’état mental des troupes. Passer les deux tiers d’un championnat à la place de la lanterne rouge est usant psychologiquement et échauffe les esprits. En atteste l’altercation entre Fred Hantz et Cafu. Et si le coach a réussi à insuffler un petit choc à son arrivée, ses joueurs semblent aujourd’hui affectés quand leurs efforts ne sont pas récompensés. Comme à Guingamp et contre Toulouse, où ils ont été rattrapés dans les dernières minutes.

Probabilité de maintien : 10%, juste pour motiver Nolan.


Le pronostic pour la zone rouge :

18e : Amiens 19e : Metz 20e : Lille

Par Mathieu Rollinger

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