- Ligue 1
- J27
- PSG-OM (3-0)
Neymar, la tempête avant le calme
Époustouflant pour la réception de l'OM, Neymar a tout fait au public du Parc des Princes : l’info, l’intox, l’amour, mais aussi la tuile. Sorti sur civière, le Brésilien laisse de grosses interrogations sur l’étendue de sa blessure à la cheville.
Unai Emery l’avait dit deux jours avant ce premier des deux Classiques en quatre jours, il attendait que Neymar fasse « son retour à l’entraînement dans la journée de samedi » . Victime d’un syndrome viral, que certains verront par la suite comme une gastro-entérite, le numéro 10 du PSG était bel et bien apte pour ce choc du dimanche soir. Expulsé lors du match aller où il avait laissé l’impression d’un homme nerveux au Vélodrome, le Ney s’est rattrapé avec la manière au Parc. Provocateur dans ses dribbles, le meneur de jeu parisien a très vite donné le tournis au pauvre Sakai et obligé la défense marseillaise à lui réserver un traitement particulier.
Garcia : « Je m’attendais à voir Neymar sur la pelouse »
Qu’à cela ne tienne : Neymar était prêt à prendre des coups, il en a l’habitude. C’était la même chose à Santos, c’était la même chose au Barça, c’est désormais la même chose à Paris. Et si les arbitres ne veulent pas protéger les artistes, Neymar n’a besoin de personne au moment de faire le break, un peu avec l’aide du malheureux Rolando (2-0, 27e). « Je m’attendais bien à voir Neymar sur la pelouse, donc à vrai dire cela ne m’a pas surpris, concède Rudi Garcia en conférence de presse d’après-match. Il a marqué à l’aller, il marque aussi au retour… C’est un top joueur. » L’intox n’avait donc pas pris dans les rangs marseillais et, dans les faits, Neymar semble au-dessus du lot. Intox ou pas. Sa magnifique inspiration des vingt-cinq mètres qui frôle le montant gauche en est la preuve (36e).
Dans une première période à haute intensité, Paris sort vainqueur du duel. Neymar termine quant à lui allongé par terre, les mains sur le visage. Aidé par son capitaine et ami Thiago Silva à se relever pour rejoindre le vestiaire, le Ney vient de laisser un message subliminal : les coups qu’il subit commencent à laisser des séquelles, et ce n’est que le début. Bougé dans la deuxième période, Neymar parvient tout de même à réaliser un magnifique rush côté gauche, pour servir Edinson Cavani pour le but du K-O (3-0, 55e). Vient alors cette fameuse action où il se tord la cheville tout seul. Le joueur sort en pleurs, sur une civière. Forcément, l’image est loin d’être drôle.
Emery : « C’est une torsion »
Comment va Neymar ? La question brûle toutes les lèvres. À commencer par celles d’Unai Emery en conférence de presse : « C’est une torsion. Nous allons faire des examens médicaux pour en savoir plus, mais il est maintenant plus tranquille… Pour le match retour face au Real Madrid, il faudra avoir de la patience et attendre. Mais si, maintenant, je dois dire s’il sera disponible ou non, alors je pense qu’il sera disponible. » Positiver, voici le maître mot du coach espagnol après avoir vu son cador boiter bas. De son côté, Garcia reste beau joueur. « J’espère qu’il n’a pas grand-chose, parce que c’est pour ce genre de joueurs que l’on regarde du football. » En attendant, Marseille devrait donc affronter Paris en Coupe de France sans Neymar. Et attaquer un match à élimination directe sans avoir à subir les coups de boutoir de Neymar, c’est tout de même plus rassurant.
Par Antoine Donnarieix, au Parc des Princes