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- 21e journée
Newcastle pleure, Liverpool sourit
Du foot anglais, encore du foot anglais, toujours du foot anglais. Au menu de ce soir : la suite et fin de la 21e journée de Premier League. Dos au mur, Newcastle s'incline pour la troisième fois en trois matchs. Liverpool, lui, s'est régalé.
Newcastle-Everton : 1-2
Après en avoir pris quatre face à Manchester United puis sept à l’Emirates face à Arsenal, Newcastle terminait sa semaine d’enfer chez lui, à St James’ Park, face à Everton. Un autre morceau. Cette fois-ci, pas de scénario de dingue, ni d’orgie de buts mais une défaite, encore une. Sans Hatem Ben Arfa, Yohan Cabaye, Jonas Gutiérrez et Danny Simpson, mais surtout sans Demba Ba, le club ayant autorisé son meilleur buteur à s’absenter pour aller discuter gros sous avec Chelsea, Newcastle aurait pu accrocher le nul sur sa pelouse si seulement ses attaquants avaient été plus efficaces. Pourtant tout avait si bien commencé. En l’absence du natif de Sèvres, Shola Ameobi avait une lourde responsabilité à la pointe de l’attaque. Mais c’est l’autre Sénégalais, Papiss Cissé, qui s’est illustré. Offensivement d’abord. Sur un long ballon de Tim Krul, l’ancien Messin profite d’une erreur d’Heitinga dès la première minute pour lober Tim Howard (1re). Après une mauvaise entame de match, Everton se reprend et se prend même à faire le jeu, comme à la maison. Maîtres du ballon, les Toffees ont été maladroits dans la surface, multipliant les coups de pied arrêtés qui ne donnent rien. Enfin jusqu’à la 43e minute et ce missile de Leighton Baines à 30 mètres qui vient déchirer les filets de Tim Krul.Après la pause, la défense des Toons – celle qui a pris 12 buts pris en une semaine, 38 depuis le début de la saison – va à nouveau rompre. Cette fois-ci sur un mouvement d’école. Jelavić sert parfaitement Anichebe, tout juste entré en jeu, qui n’a plus qu’à pousser au fond (60e). La suite n’est qu’un défilé d’occasions pour Newcastle mais ni Ameobi, ni Cissé, ou encore Santon ne parviennent à trouver la faille. Désormais à seulement deux points du premier relégable Wigan, l’heure est grave pour Newcastle, qui s’enfonce un peu plus. Les Toffees, eux; repassent devant Arsenal et recollent au train de Chelsea.
Liverpool-Sunderland : 3-0
« Il y a de quoi être optimiste pour cette nouvelle année » . Onzièmes avant de recevoir Sunderland, Captain Gerrard et les siens avaient pris une bonne résolution pour 2013 : quitter ce triste milieu de tableau et revenir dans le game. Même si la route est encore longue, les choses commencent bien. Auteurs d’un match maîtrisé de bout en bout, les Reds ont débuté l’année comme ils avaient terminé la dernière : par un succès net et sans bavure, 3-0. Sous les yeux de sa recrue Daniel Strurridge, c’est un autre ailier de poche, anglais lui aussi, qui a débloqué son équipe après 20 minutes de domination stérile (70% de possession de balle). Son nom ? Raheem Sterling. La pépite d’Anfield (17 ans) bénéficie d’abord d’un superbe travail de Luis Suárez – contrôle orienté de la poitrine puis ouverture à la limite du hors-jeu – puis prend tout son temps pour ajuster Simon Mignolet d’un lob plein de sang-froid.
Mais qu’on se le dise, l’homme du match s’appelle une fois de plus Luis Suárez. Des contrôles orientés à la pelle, des remises parfaites, des accélérations ravageuses. L’Uruguayen a livré quelques échantillons de sa palette, fatiguant au passage l’arrière-garde des Black Cats. Passeur sur l’ouverture du score, El Pistolero s’est offert son doublé. D’abord sur un redoutable exter’ du droit après avoir laissé à terre Cuellar (25e) puis d’un plat du pied sur une ouverture magistrale de 50 mètres de Gerrard au retour des vestiaires (52e). Ses quatorzième et quinzième buts en championnat. Peu mis en danger, les Reds ont néanmoins pu compter sur Pepe Reina pour faire la taf derrière. Liverpool débute 2013 de la meilleure des manières. Et dire que Martin O’Neill, la coach des Black Cats, se vantait avant le match d’avoir toujours réussi à Anfield…
Par Thomas Porlon