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  • 22e journée
  • Monaco/Bordeaux (2-0)

Monaco se replace, l’OM inquiète (encore)

par Raphael Gaftarnik
Monaco se replace, l’OM inquiète (encore)

Au terme d'un match maîtrisé de bout en bout, Monaco l'a emporté à Louis-II et en profite pour revenir à 3 points du PSG au classement. Un bon coup facilité par une équipe marseillaise qui a une nouvelle fois exposé ses faiblesses et s'enfonce dans la crise.

MonacoOM (20) V. Germain (40′), E. Rivière (57′) pour Monaco

The roof is on fire. À Marseille plus qu’ailleurs, ce rap des eighties résonne à fond dans les baffles. Car au terme d’une prestation plus qu’inquiétante face à Nice en milieu de semaine, le doute n’est plus permis : l’OM brûle d’un feu qui menace ses fondations. Éliminée en Coupe, malmenée en championnat, la maison olympienne s’effrite au gré des rencontres. Et le problème, c’est que son ennemi est intérieur. Pyromane de tous les instants, la défense provençale ne cesse d’afficher sa fébrilité. Dans son costume de pompier chevronné, Steve Mandanda tente de limiter les dégâts match après match, mais ne peut sauver le bâtiment à lui tout seul. Alors ce soir, face à Monaco, il aura suffi que le petit Germain craque une allumette pour déclencher un nouveau péril en la demeure. Impuissants, les hommes de José Anigo poursuivent ainsi leur descente vers les enfers. We don’t need no water — Let the motherfucker burn !

Mandanda seul contre tous

Concentré, brillant, mais désespérément seul : voilà à quoi ressemble Mandanda week-end après week-end. Alors à l’entame de ce choc de la 22e journée, Steve sait déjà que la soirée va être longue. Protégé par une arrière-garde sous respiration artificielle, le portier marseillais doit s’employer dès la première minute. Sur son côté gauche, Raggi profite de la passivité de la paire Thauvin-Mendy pour trouver Rivière au premier poteau. D’un arrêt splendide, l’international sauve l’OM d’un début de partie catastrophique. Mais ne fait que repousser l’échéance. Encore à l’emploi face à Raggi (16e) puis sur une Madjer de Germain (27e), Mandanda est bien le seul à surnager chez des visiteurs pourtant poussés par 2000 spectateurs qui écrasent sans mal les murmures monégasques. Car pendant que Mendy et Abdallah s’époumonent avec maladresse dans leurs couloirs respectifs, Mendes et surtout Diawara font preuve d’une passivité folle dans l’axe. Une aubaine pour le duo Rivière-Germain, qui profite de l’absence de Falcao pour démontrer ses qualités. Juste avant la mi-temps, le Tibor Kovačs du Rocher se fait la malle sur le côté gauche avant d’éliminer Diawara et d’ajuster la mire dans le petit filet droit. Une nouvelle fois abandonné, Mandanda peut soupirer. Car s’il s’est fait une raison face aux piètres performances défensives de son équipe, le trio Valbuena-Thauvin-Gignac ne lui offre pas plus de réconfort. La faute à un milieu monégasque où Toulalan étincelle et à une charnière Carvalho-Abidal qui fait le boulot à l’expérience. C’est vieux, mais c’est bon.

Monaco piste Paris

Fort de cet avantage, Monaco poursuit sur sa lancée. Sans être ultra-dominateurs ni flamboyants, les hommes de Ranieri semblent sûrs de leur force. Même avec un Moutinho au trot, un James Rodríguez branché sur courant alternatif et un Kurzawa en difficulté sur ses relances de début de rencontre, les Monégasques maîtrisent sans peine. Et profitent des boulevards. À la 57e, les Rouge et Blanc combinent sur le côté droit avant que Kondogbia ne trouve Rivère bien esseulé dans la surface. Un coup de canon à bout portant plus tard, Monaco tient son break. Si Gignac se procure un duel dans la foulée, Subašić se détend pour annihiler les espoirs de remontées. Dépité sur son banc, José Anigo tente alors de lancer ses fantômes. Aux côtés d’Imbula entré à la pause, ce sont donc Payet et Khalifa qui enfilent la tunique pour tenter de ranimer cette équipe à l’arrêt. Mais plus personne ne flippe devant les draps blancs. Piteusement, l’OM s’achemine donc vers la fin du match avec deux buts dans le buffet, sans que Monaco n’ait à forcer pour conserver son butin. Sous-footballeurs à défaut d’être des sous-hommes, les Marseillais offrent aux hommes du Prince l’occasion de se replacer juste derrière le leader parisien (3 points). Monaco, le vrai « South Winner » .

par Raphael Gaftarnik

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