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Milan, champion malgré lui

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Milan, champion malgré lui

Fin du suspense en Série A. Le Milan A.C, tenu en échec 0-0 à Rome, remporte le 18ème Scudetto de son histoire. Retour sur un succès qui rassemble, de Silvio Berlusconi à Mario Yepes.

« Vinceremo il tricolore » . Les supporters milanais, présents en nombre dans la capitale, apprécieront l’aboutissement, mais pas la manière. L’Italie, pays du catenaccio, où la maxime « seule la victoire est belle » n’a jamais été aussi séduisante, a sacré ce soir un drôle de champion. Pas toujours dominateurs, rarement réjouissants, les joueurs de Massimiliano Allegri cristallisent la figure du vainqueur du Scudetto, sérieux et sobre. Un paradoxe quand on sait que les têtes d’affiches du nouveau Milan s’appellent Zlatan, Cassano et Van Bommel.
Introduites en -300, les bacchanales, fêtes religieuses de l’Antiquité, se tenaient en l’honneur de Dionysos-Bacchus, Dieu du vin, de l’ivresse et des débordements. Deux millénaires plus tard, les Dieux italiens s’appellent Seedorf, Ibrahimovic et Boateng. Que les tifosi se rassurent, les banquets ne sont plus à la mode, mais le vin coulera à flot et les débordements sont à prevoir. Le Milan A.C est champion pour la première fois de 2004, Silvio Berlusconi est ivre de bonheur.
Sacré Silvio. On l’entend déjà, lui, homme de titres et de trophées, réclamer son Stadio Silvio Berlusconi dont il évoquait les balbutiements dans les colonnes de la Gazzetta Dello Sport : « Santiago Bernabeu a bien son stade et moi, je crois que j’ai gagné plus que lui. Je mérite donc un stade à mon nom » . Dommage pour ses détracteurs, Silvio a encore ramassé la mise. Cette fois-ci, pas de douceurs de la nature en petites tenues, mais un Scudetto, un vrai, avec lequel il pourra faire du « bunga-bunga » à sa guise. Une activité certainement plus intéressante que la première mi-temps que nous ont offert les deux équipes au Stadio Olimpico. Plus intéressés par le point du nul que par la victoire au panache, les Rossoneri ont bétonné au milieu : Seedorf, Van Bommel, Boateng. Le genre d’escouade qui ne vous laisse ni respirer, ni espérer remporter la traditionnelle bataille du milieu de terrain. Bingo, la Roma souffre, et quand elle parvient à se procurer des occasions, comme à la treizième minute, sur une frappe de Vucinic, c’est le disgracieux Abbiati qui sauve la mise. Un gardien à l’image d’une équipe, étonnamment plus besogneuse que bling-bling. Seules miettes à se mettre sous la dent en première mi-temps, les coups de sang de Francesco Totti, qui passe le plus clair de son temps à se prendre le chou avec Mark Van Bommel. Mais cet homme est aussi fou que talentueux, alors comme Hulk, le vert, pas celui de Porto, il met à profit cet énervement pour faire mal au Milan. Contrôle UHU, centre magnifique pour Simplicio, mais la frappe du Brésilien passe à côté. Mi-temps, l’A.C Milan a fait la moitié du chemin.

Comme s’ils ne voulaient pas laisser lestifosi sur leur faim, les Milanais poussent dès le retour des vestiaires, et Robinho croit bien se faire une place de choix dans le cœur des supporters lorsqu’il enveloppe une belle frappe à l’entrée de la surface. Poteau. Dans la foulée, Totti, toujours lui, tente d’emballer le match. Frappe, corner, coup de gueule sur Cassano qui s’échauffe, Francesco est au four et au moulin. Discret jusqu’ici, Zlatan Ibrahimovic profite d’un coup-franc pour donner une réponse à tous les enfants du monde. Non, même quand la frappe cadrée et flashée à 200 km/h percute le gardien, celui-ci ne rentre pas dans les buts comme dans Olive et Tom. Tour à tour, les Milanais s’essayent au rôle du héros. Kévin Boateng, l’anti-héros, étant le plus proche du but, quand, lancé par Ambrosini, il évite Doni mais ne parvient pas à catapulter la balle dans les filets. Malheureusement pour les tifosi, le titre ne se fêtera ni à domicile, ni sur une victoire. Mais un Scudetto reste un Scudetto. Surtout pour Mario Yepes.

Par Swann Borsellino

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