M.Coutadeur : «1-0 à la dernière minute m’irait très bien »

Tu as débarqué le 31 août, comment se passe ton intégration ?

Très bien. C’est vrai que le transfert a été long à se dessiner mais le principal est d’être là aujourd’hui. Le groupe est ouvert, il y a plein de nationalités différentes, donc chacun m’a dit bonjour à sa manière. Même au club j’ai été très bien reçu, que ce soit de la part du coach, du staff ou des gens qui gravitent autour du club. Je me suis senti attendu et c’est important.

En parlant de groupe, avec une douzaine de nationalités différentes, ce n’est pas un peu galère pour communiquer à Monaco ?

Non non, pas du tout au contraire même. On est obligés d’aller les uns vers les autres. On parle pas mal anglais, espagnol et un peu portugais avec les Brésiliens. Mais tout le monde essaie de se mettre au français, c’est la langue du coach en plus.

Tu as 23 piges, tu es né au Mans, tu y as toujours joué, tu débarques à Monaco, le soleil, les casinos, les VIP. Ça doit changer non ?

Je ne suis pas venu pour ça. D’autant que je suis assez casanier comme garçon. J’aime bien rester chez moi, profiter de ma famille. Le principal était l’aspect sportif avant tout. Le club aurait été dans le Nord, avec le même coach, j’y serais allé quand même. Après le climat, l’ambiance autour, c’est un plus c’est vrai. Notamment pour ma famille, ma femme, mon fils. Je ne vais pas me plaindre. Mais je le répète, le plus important c’était de jouer et de progresser. Je voulais franchir un cap, ça passait pas un club plus huppé, Monaco c’est idéal.

Ce soir, tu affrontes Paris. Tu les as déjà joués au Parc des Princes début août avec Le Mans (défaite 3-1), c’est un avantage pour toi ?

Tout le monde me pose des questions sur ce match. Sur leur milieu, la défense, sur Sessegnon etc… C’est vrai que les avoir déjà joués cette année donne un avantage, mais c’était chez eux, en début de saison. Là, ça sera un match différent. D’autant que Monaco s’est bien renforcé aussi. Moi je sais comment ils jouent, c’est une grosse équipe avec un bloc solide, notamment dans l’impact physique. Il faudra qu’on rivalise là-dessus.

Et il y a aussi ton ancien coéquipier Stéphane Sessegnon. Il était aussi impressionnant au Mans ?

Je ne suis pas impressionné, ni surpris. Stéphane c’est un joueur hors norme. Ce qu’il fait à Paris, il le faisait déjà chez nous. Il était même meilleur parfois, mais Le Mans est moins médiatisé, moins exposé que Paris, alors forcément ses prestations étaient moins soulignées qu’au PSG. Mais il était déjà tellement fort. Techniquement, c’est un monstre.

En parlant de grand joueur, Gudjohnsen est arrivé en même temps que toi…

Il est hyper souriant, c’est frappant. On ne sent pas le mec qui se la raconte parce qu’il a joué au Barça ou à Chelsea. Il ne parle pas encore français mais il le comprend tout à fait. Avec la semaine de trêve internationale, on était en effectif réduit et ce n’est pas évident pour lui, même pour moi, de prendre des repères avec les coéquipiers. Mais on sent chez lui une envie de bien faire. Moi j’ai hâte de le voir en action. J’ai très envie de me fondre dans ce groupe et de jouer surtout.

Pour ton premier match avec Monaco en amical contre Marseille, tu claques un but et tu nous fais le lapin avec tes mains. Pourquoi ?

Ce n’est rien. En fait, ma femme et mon fils étaient dans les tribunes. Mon fils a eu un petit lapin en peluche récemment et je voulais lui faire un petit clin d’œil. C’était ma première sortie avec Monaco, je voulais marquer le coup. Mais promis, je ne le referai plus. Tout du moins, je vais vite changer de célébration.

Un petit pronostic pour ce soir ?

Victoire 1-0 à la dernière minute. Pourquoi pas un but d’Eidur tiens. Ça m’irait très bien.