- Ligue 1
- 4e journée
- Marseille/Rennes (3-1)
L’OM ne s’arrête plus
Quatre matchs, quatre victoires, douze points. C'est l'impensable bilan comptable de Marseille en ce début de saison. Porté par André-Pierre Gignac, l'OM, toujours aussi efficace, s'impose 3-1 contre Rennes et reste leader.
OM – Rennes : 3-1
Buts : Morel, Gignac et Danzé (csc) pour l’OM. Féret pour Rennes.
Quatre matchs, quatre victoires. Outre la réalité mathématique des points qui s’accumulent, la force de cet OM est à trouver ailleurs, quelque part entre une confiance retrouvée et une identité désormais assumée. Annoncé moribond, il réalise le meilleur départ de son histoire.
Gignac-Morel, la revanche des damnés
Cheyrou dévie la balle de la tête au premier poteau, Gignac la reprend et le ballon s’envole. Abdallah centre, Ayew place une tête à côté avant que Gignac ne s’ambiance avec Pajot. Ce match démarre vite, ce match démarre bien. Pitroipa provoque pour réveiller son équipe, car la mainmise est marseillaise. Une-deux de qualité Valbuena-Ayew, Petit Vélo pose la balle sous la barre, mais Costil dévie, avant que le tempo ne se relâche. Les Marseillais sont des dominateurs stériles branchés sur courant alternatif, tandis que les Rennais subissent, avec quelques perfusions d’honnêtes inspirations individuelles pour continuer à y croire. Rod Fanni, seul à 5 mètres du but, pose sa tête au-dessus. Valbuena chipe le coup franc à Gignac qui s’en va en boudant et enroule sa frappe à côté. Pour rappeler qu’il est là, Morel assure, lui, sa passe à sa meilleure amie : la touche. Morel, toujours, reprend cette fois un centre de Gignac dévié au premier poteau par une talonnade de Valbuena et ouvre le score. Oui, un but de Morel. Sur un centre de Gignac. Via une talonnade de Valbuena. Cet OM dépouillé au mercato maximise cette année à merveille ses parcelles de talent. Gignac s’enflamme et tente une reprise improbable dans la surface, un geste révélateur du retour de celle qui l’avait lâché deux saisons durant : sa copine confiance.
Les 12 revanchards
Le début de seconde mi-temps est un point de tennis. Amalfitano lancé en profondeur est proche de doubler la mise. Sa frappe est contrée. Féret lui répond directement à l’entrée de la surface. Sa frappe, toute moche, passe à côté. Puis c’est Ayew qui tente sa chance. Sa frappe est déviée par Costil. Féret, décalé au second poteau, aligne Mandanda d’une frappe puissante sous la barre. Il égalise. Gignac, dos au but, se retourne. Sa frappe passe devant le but breton. Le match perd ensuite en intensité et se cherche un vainqueur. La fatigue aidant, le jeu se débride, mais les occasions se font rares. Kana Biyik devance Ayew et Gignac frappe sur Costil. Sur un contre express, à dix minutes du terme, Gignac, devant la surface, envoie une superbe demi-volée pleine lucarne et délivre le Vélodrome. Rémy manque deux fois de suite le troisième but. Qui viendra quelques minutes plus tard. Jordan Ayew centre fort pour son frère et Danzé score contre son camp à la dernière seconde. Élie Baup et son onze étaient moqués avant le début du championnat. Si Robert Aldrich avait ses 12 salopards, le public du Vélodrome a ses 12 revanchards. Ils sont aujourd’hui inarrêtables.
Par Antoine Mestres