Liga – 6e journée – Résumé
Le Barça gagne difficilement face à Almeria, le Real chute lourdement contre des merveilleux Sévillans, l'Atletico arrache sa première victoire, Valence gagne mais perd Villa et le Depor est en vacances aux Iles Canaries. Résumé complet de la sixième journée de Liga.
Barça 1- Almeria 0
Comment arrêter la machine blaugrana ? Lors de la dernière journée de Liga, Malaga avait essayé l’intimidation et le jeu violent afin de faire déjouer les solistes catalans. Pas suffisant. Hier, Almeria, qui n’a jamais mis un but de son histoire au Camp Nou, a essayé d’enrayer la mécanique du Champion d’Europe en faisant du marquage individuel sur les cerveaux de l’équipe. Hugo Sanchez, qui n’a perdu qu’une seule fois cette saison avec Almeria, est loin d’être une banane, comme on pourrait le penser. Son match a bien été préparé, et a donné quelques maux de tête à Guardiola. En sacrifiant l’un de ses joueurs pour coller aux basques de Xavi pendant 90 minutes –avec ou sans ballon– Almeria a complètement déstabilisé le milieu de terrain blaugrana. Sans leur maître à jouer Xavi, Marquez et Piqué (en deuxième mi-temps) se sont mués en meneurs de jeu de manière courageuse, mais pas assez brillante pour donner de l’air à la machine culé. Bref, le Barça a eu le contrôle du ballon, sans savoir vraiment quoi faire avec. Forcément le match n’a pas été vraiment spectaculaire mais les adversaires du FCB ont peut-être trouvé le moyen de ne pas prendre de branlées au Camp Nou. Car pour ce qui est de marquer, c’est une autre affaire… Pour son 450e match, Puyol a une nouvelle fois été impérial, et Piqué ressemble de plus en plus à Beckenbauer. C’est du béton. En attaque, tous les socios attendaient le sixième but consécutif de Zlatan en Liga pour le 28e anniversaire du Suédois, mais c’est le jeune Pedro qui aura assuré les trois points des siens avec un énorme missile en pleine lucarne. Avec cette victoire difficile, et Gica Hagi dans les tribunes, le Barça fait le plein de points en Liga : 6 matchs pour 6 victoires. Une performance qui permet d’égaler les débuts de Liga 90/91, 97/98 et 29/30. Content, Guardiola a également fait passer un message à ses prochains adversaires lors de sa conférence de presse : « Si à l’avenir, les adversaires comptent nous arrêter en faisant du marquage individuel, ils vont être déçus. J’ai le médicament pour lutter contre ça » . Ça reste à voir.
Buts : 1-0, Pedro
Atletico 2 – Tenerife 1
Trois points sur quinze, sept matchs consécutifs sans gagner, et un fond de jeu proche du néant. Autant dire que l’Atletico n’était pas vraiment favori contre les promus de Saragosse. Il fallait pourtant une victoire aux Colchoneros pour éviter à leur coach, Abel Resino, de se faire lourder du banc au bout de cette sixième journée de Liga… Et pour une fois, tout a bien commencé. En marquant dès la deuxième minute, et en breakant sur un coup franc du très mauvais Antonio Lopez, les Madrilènes pensaient avoir fait le plus dur… Comme d’habitude, les choses se sont rapidement corsées, à cause notamment d’une défense qui n’en a que le nom. En marquant un pénalty provoqué par l’horrible Tomas Ujfalusi, le Brésilien Ewerthon a mis le doute aux Rojiblancos. Saragosse aurait pu égaliser et même gagner le match avec un peu de chance et sans les arrêts déterminants du troisième gardien de l’Atletico, De Gea. Pour son premier match chez les pros, le jeune portier a réalisé d’authentiques miracles pour permettre à l’Atletico de remporter sa première victoire en Liga. C’était poussif, pas vraiment mérité, mais pour une fois, le vent semble avoir tourné du bon côté pour l’Atletico. Jusqu’à quand ?
Buts : 1-0,Jurado. 2-0, Antonio López. 2-1, Ewerthon.
Tenerife 0 – Deportivo La Corogne 1
Tenerife a perdu pour la première fois de la saison à domicile. Les insulaires, qui comptaient quatre titulaires absents pour cause de blessure, ont logiquement été défaits par un Depor sérieux et très réaliste. Les Galiciens alignent ainsi leur troisième victoire consécutive, comme ça, l’air de rien.
But: 0-1, Colotto.
Getafe 2 – Osasuna 1
Getafe a deux visages. Capables d’alterner le bon et le très mauvais, les banlieusards madrilènes se devaient de prendre les trois points face à des Navarrais qui visaient une troisième victoire consécutive en Liga. La première mi-temps a été un véritable cimetière footballistique. Rien à mettre sous la dent. Au retour des vestiaires, Azulones et Rojillos ont enfin décidé d’aligner trois passes consécutives, ce qui a rapidement permis à l’excellent et méconnu Cata Diaz d’ouvrir la marque pour Getafe. Deux minutes plus tard, Osasuna égalisait. A partir de là, les hommes de Camacho se sont procurés un nombre incalculable d’occasions, qu’ils n’ont pas su concrétiser. Pedro Leon, la révélation de la Liga, a alors sorti un énorme skud pour venir sacrifier Ricardo. L’ancien joueur de Valladolid a sûrement été motivé par la présence de Vicente Camacho dans les tribunes. La Roja, pour lui, c’est pour bientôt.
Buts: 1-0, « Cata » Díaz. 1-1, Aranda. 2-1, Pedro Léon.
Villarreal 0 – Espanyol barcelone 0
En début de semaine, le président de Villarreal, Fernando Roig, s’est permis de mettre la pression à Ernesto Valverde lors d’une réunion longue de deux heures. Gagner ou dégager, voilà la mission de l’ancien coach de l’Olympiakos face à l’Espanyol Barcelone. Tout avait bien commencé au quart d’heure de jeu suite à l’expulsion du défenseur Forlin pour une faute sur Rossi. La voie était ouverte pour une avalanche de buts, mais le sous-marin jaune s’est montré incapable de battre un excellent Kameni. Prévisible, lent et maladroit face aux buts, Villarreal a montré de nouveau son plus mauvais visage, malgré la présence rassurante de ses deux cracks : Cazorla et Senna. Au final, match nul, et toujours aucune victoire pour Villarreal. Valverde devrait difficilement passer l’hiver.
Valladolid 2 – Athletic Bilbao 2
Cette année, Valladolid a battu son record historique d’abonnés. On se demande bien pourquoi, car les Blanquivioletas n’ont plus gagné à domicile depuis bientôt sept mois. Contre l’Athletic Bilbao, la chance a pourtant bien failli tourner pour les hommes de Mendilibar. Mené au score puis revenu héroïquement dans la partie, Valladolid s’est tiré une balle dans le pied après l’égalisation du jeune Iker Muniain. A 2-2, le match est en effet entré dans une quatrième dimension, où chaque coup de pied blanquivioleta atterrissait dans la tronche d’un Basque. Au total, l’arbitre a dégainé 14 cartons jaunes et 3 cartons rouges… Un record depuis le début de la Liga. Valladolid a de quoi être frustré. L’Athletic peut, lui, respirer après avoir mis fin à une série de trois défaites consécutives toutes compétitions confondues.
Buts: 0-1, Susaeta. 1-1, Diego Costa. 2-1, Nivaldo. 2-2, Muniaín.
Sporting Gijon 4 – Real majorque 1
Le Sporting a fait une bonne opération en saccageant Majorque. Tout avait mal commencé pourtant, puisqu’au bout de dix minutes de jeu, les insulaires concrétisaient un penalty, concédé un peu bêtement par le Français Gregory Arnolin. La suite a été un supplice pour Majorque. Dépassés dans l’impact physique, et incapables de tenir à distance des Asturiens déchaînés, les Rojillos se sont littéralement chié dessus devant la pression de l’un des petits poucets de la Liga. Le Sporting réalise son plus beau match depuis sa remontée il y a maintenant deux ans. Après cette gifle footballistique et malgré un bon début de saison, Majorque est définitivement rentré dans le rang.
Buts: 0-1, Martí. 1-1, Luis Morán. 2-1, De las Cuevas. 3-1, De las Cuevas. 4-1, Bilis.
Xerez 1 – Malaga 1
Sans conteste, le match le plus dégueulasse de cette journée. Xerez a pourtant créé l’événement en marquant son premier but de la saison par l’intérimaire d’Armenteros. Un véritable exploit pour cette équipe de brêles. Malgré l’égalisation de l’ex-Interiste Obinna (exclu pour protestations), Xerez a pourtant fait la bonne affaire en enchaînant un deuxième match nul consécutif. C’est génial, sauf qu’ils restent toujours derniers. Putain de losers.
Buts: 1-0, Armenteros. 1-1, Obinna.
Racing Santander 0 – FC Valence 1
Troisième défaite consécutive à domicile pour un Racing Santander qui a longtemps fait jeu égal avec Valence. Plus réalistes, les Che ont su profiter de la seule erreur défensive des Blanquinegros pour planter un but synonyme de victoire. Zigic, auteur du coup de poignard, a au moins eu le mérite de ne pas célébrer son but face à ses anciens supporters. Valence gagne trois points mais perd largement plus, puisque David Villa, pichichi de la Liga, a dû sortir à la 57e minute sur blessure. Et Valence sans Villa, c’est un peu comme une paella sans riz : ça ne ressemble à rien.
But : 0-1, Zigic.
FC Séville 2 – Real Madrid 1
Monchi l’avait prédit : cette fois-ci, la victoire n’échapperait pas à Séville. Dès les premières minutes, les Andalous ont imprimé un rythme infernal à des Madrilènes complètement hors-sujet défensivement et au milieu de terrain. Le terrible Jesús Navas s’est amusé comme un enfant avec cette grosse arnaque de Marcelo. Perotti en a fait baver à Ramos, et Zokora a tout simplement été énorme. Mais l’homme du match est sans doute Casillas. Auteur de deux arrêts stratosphériques sur sa ligne alors que tout le stade pensait déjà célébrer un pion, le portier du Real Madrid a tout simplement retardé l’échéance. Mieux organisés, et morts de faim, les Rojiblancos ont donné une leçon d’abnégation et de sens du collectif à des stars bien pâles. Benzema a été fantômatique, Raul n’a jamais existé et Ronaldo n’était pas là. Le Real n’a rien montré de nouveau. Les Galacticos vont rapidement devoir se remettre en question et redescendre une bonne fois pour toutes sur terre.
Buts : 1-0, Jesús Navas. 1-1, Pepe. 2-1, Renato.
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