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Leya Iseka, petit frère veut grandir plus vite

Par Mathieu Rollinger
Leya Iseka, petit frère veut grandir plus vite

N’ayant pu être considéré comme autre chose que le frangin de Michy Batshuayi lors de son passage à l’OM entre 2016 et 2017, Aaron Leya Iseka a signé à Toulouse pour s’émanciper. Et comme le hasard fait bien les choses, c’est au Vélodrome pour l’ouverture de la saison de Ligue 1 qu’il aura l’occasion d’étrenner son nouveau statut, ce soir.

Dans la chaleur du midi, Aaron Leya Iseka avance masqué. Et c’est à pas feutrés qu’il a rejoint la Ville Rose dès les premiers jours du mercato, signant un bail de quatre ans, pendant que son frangin Michy Batshuayi prenait la lumière en Russie. Le mauve d’Anderlecht, auquel il était lié depuis l’âge de huit ans, a été troqué contre le violet de Toulouse pour parfaire le camouflage. Mais plutôt que se lancer à la découverte d’un nouveau monde, c’est plutôt un retour en Ligue 1 que l’attaquant de 20 piges effectue. Avec toute la discrétion qui lui avait manquée lors de son premier passage, sous les couleurs de l’Olympique de Marseille.

Super Michy Bros

Il y a deux ans, Leya Iseka marchait dans les pas de son grand frère, alors meilleur buteur phocéen. Pas le même nom – lui portant le patronyme de leur mère quand Michy a celui du paternel – mais récupérant son numéro 22 et l’ambition de réaliser le même casse que son aîné, partant au même moment à Chelsea. Un chassé-croisé et un parallèle qui a fini par être pesant pour le Bruxellois. « Oui, parfois ça me dérange un peu, surtout quand on m’appelle le « petit frère de » plutôt qu’Aaron, avouait-il alors dans La Provence. Si tu l’entends mille fois dans une journée, après tu dis : « Oh ! C’est bon, je suis Aaron. » J’aimerais bien qu’on m’appelle Aaron. » Toute la complexité de l’héritage à laquelle sont confrontés beaucoup de « fils de » et de « frère de » , même si Leya Iseka n’a jamais caché ce lien, trop fier et trop admiratif pour renier Batshuayi. « On a la chance d’avoir la même passion. Si on était plombier tous les deux, on s’entendrait aussi très bien » , lâchait-il dans une référence inconsciente à Mario et Luigi.

Sauf qu’à Marseille, mieux vaut avoir les tuyaux solides pour éviter la fuite. Et pour un gamin qui n’avait pour seul fait d’armes d’avoir planté 13 pions en 15 rencontres de Youth League avec Anderlecht, le niveau semblait tout d’un coup trop élevé. Utilisé en second attaquant derrière Bafétimbi Gomis, donc pas à son poste privilégié d’avant-centre, l’international U21 belge n’avait pu tirer son épingle du jeu, à la différence de Michy qui avait su se montrer patient puis efficace dans le sillage d’André-Pierre Gignac. En fin de compte, les huit bouts de match disputés sous les ordres de Franck Passi puis Rudi Garcia n’ont pas suffi pour montrer que le petit frère valait le grand, ni à effectuer les minutes requises dans la clause du contrat pour rester sur les bords de la Méditerranée. Retour au bercail et dans l’ombre de Michy.

L’école du soulier d’argent

En débarquant au Téfécé, le garçon tire à profit cet échec pour se lancer définitivement. Tout seul comme un grand. « Je ne connaissais personne en arrivant, mais il y a beaucoup de jeunes et ça se passe très bien » , assurait-il dans les colonnes de La Dépêche. Lui qui s’était illustré par un manque de discipline et de ponctualité récurrent – Rudi Garcia avait par exemple décidé de partir sans lui en déplacement à Montpellier alors qu’il s’était trompé de lieu de rendez-vous – semble être aujourd’hui au bon moment et au bon endroit. Ici, sur les bords de la Garonne, il a l’occasion de prouver ce qu’il vaut. D’ailleurs, ses prestations lors des matchs de préparation vont dans son sens. Avec quatre buts inscrits, « ISK10 » a donné suffisamment de garanties pour qu’on puisse le considérer comme le successeur d’Andy Delort (parti à Montpellier) et la potentielle pointe titulaire pour débuter la saison. Notamment lors du match d’ouverture du championnat, ce soir, où il retrouvera le Vélodrome. Tout un symbole.

Pas certain que les spectateurs marseillais puissent reconnaitre le minot qu’ils avaient vu évoluer à l’époque, puisque celui-ci a pris du plomb dans la tête et dans les jambes. D’abord parce qu’il sort enfin d’une saison pleine. Lors de son prêt fructueux à Zulte-Waregem (9 buts en 31 matchs), il s’est « refait une santé » , engrangeant confiance et expérience. Choses qu’on semble prêt à lui offrir à Toulouse. « C’est un garçon qui, à l’instar de tout numéro 9, a besoin d’avoir une certaine confiance, mais qui correspond bien au jeu qu’on souhaite pratiquer et au profil qu’on recherchait, présentait Alain Casanova face à la presse.Globalement, je suis vraiment satisfait. Et je pense qu’Aaron est capable de faire une très très grande saison. » Si le coach reconnaît que tout n’est pas encore parfait et que son joueur a encore besoin de grandir, il compte lui donner une place importante dans la rotation avec Yaya Sanogo et Ola Toivonen. À Aaron de se faire une place dans la cour des grands. Mais pour ça, petit frère devra rester sur le terrain de jeu, continuer de marcher et mettre ses bottes de sept lieues.

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