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  • Coupe du monde 2014
  • Petite finale
  • Brésil/Pays-Bas (0-3)

Les Pays-Bas achèvent le Brésil

Par Swann Borsellino
Les Pays-Bas achèvent le Brésil

Il n'y a pas eu de rachat. Pire, il n'y a même pas eu de suspense. Giflés deux fois en première période, par Robin van Persie au bout de deux minutes de jeu puis Blind, le Brésil ne sera pas sur le podium de sa Coupe du monde. Supérieurs sans être géniaux, les Néerlandais s'imposent 3 à 0 et décrochent une troisième place méritée.

BrésilPays-Bas (03) R. van Persie (2′), D. Blind (16′), G. Wijnaldum (91′) pour Pays-Bas.

Neymar, en tenue de footballeur, reçoit une ovation de Brasilia. C’est le retour du roi qui, à défaut de retrouver son trône, pose ses fesses sur le banc de touche. Les titulaires auriverde, eux, prient ça et là sur le terrain. Son dieu du foot, Dieu tout court, le Brésil, meurtri, se raccroche à ce qu’il peut. Mais superstition et croyance ne durent qu’une minute. Le temps pour l’élégant Robin van Persie de contrôler le ballon dos au but et de solliciter Arjen Robben, lancé à toute vitesse, dans la profondeur. Ombre de lui-même depuis le début de la compétition, Thiago Silva ne se contente pas de constater les dégâts créés par les enjambées folles du dirty Batave. Battu, le Parisien accroche le Munichois à l’entrée de la surface. À vitesse réelle, difficile de dresser le constat juste après le carambolage. L’arbitre algérien indique le point de pénalty et le capitaine de la Seleção s’en tire avec un jaune qui aurait pu être un rouge. Robin van Persie s’élance, ça ne plaît pas à Arjen Robben, mais ça a le mérite d’être efficace. Plat du pied, lucarne droite. RVP exulte comme pour dire que pour lui, le buteur, ce match compte quand même. Le Brésil, lui, se tait. Comme celui qui a compris qu’il lui reste 89 minutes de souffrance. De douleur. D’agonie.

Deux tirs, onze hommes à terre

Mondial record, pour le Brésil. Après les sept caramels dégustés contre l’Allemagne, celui que vient de marquer Robin van Persie est le centième encaissé par la Seleção en Coupe du monde. Un crochet du gauche dans la mâchoire encaissé dès le premier round comme face à la Mannschaft qui, comme en demi-finale, anesthésie les hommes de Scolari. Comme Cruella et les dalmatiens, les hommes en jaune courent vers les 101. Polis, les Bataves ne se font pas prier. Pas dérangés par le pressing auriverde, bien aidés par les montées de Blind et Kuyt, les Oranje profitent du milieu de terrain fantomatique du Brésil pour se faufiler vers le but de Júlio César. Très fébrile et dotée d’un sens de l’accueil hors du commun, la défense brésilienne va aider ses invités. Sur un ballon venu de la droite, David Luiz envoie une déviation de la tête parfaite dans les pieds de Daley Blind. Seul au point de pénalty, l’excellent Amstellodamois envoie une demi-volée du pied droit dans le but brésilien. 2-0. Le match, qui suscitait déjà peu d’intérêt, est mort et enterré. La Seleção avec.

Rendez-vous à la morgue pour identifier le Brésil

Qui est cette Seleção ? La Coupe du monde se termine et finalement, personne ne le sait. Est-ce cette équipe qui regarde Oscar et Maicon se battre à deux contre onze ? Peut-être. Il faut dire que le môme de Chelsea a été le seul à réellement inquiéter Cillessen suite à un rush et une frappe lointaine. Est-ce cette équipe qui se met à croire à une remontée suite aux entrées de Fernandinho et de Hernanes ? Ou est-ce ce onze contre qui les Bataves ne savent plus vraiment comment se comporter en seconde période ? Le Brésil 2014, c’est un peu de tout ça, mais surtout, ce n’est pas vraiment une équipe. Ce samedi soir comme depuis un mois, les automatismes ne sont pas là. Ce samedi soir comme depuis le quart de finale, Neymar n’est pas là. Lui, le seul garant d’une étincelle, d’un grain de folie. Comme un taureau dans son dernier souffle, le Brésil jette ses dernières forces dans une bataille déjà perdue. Une once de grinta pour sauver ce qui lui reste d’honneur. Alors oui, le Brésil a tenu la balle en seconde période. Mais avec un coup franc cadré de David Luiz en guise de seule menace et une faute non sifflée de Blind sur Oscar dans la surface comme unique motif de plainte, le bilan est bien maigre. Surtout que ce malin de Wijnaldum, dans le temps additionnel, plante son but et vient titiller la nostalgie des Brésiliens. Seize ans après le 12 juillet 1998, la Seleção encaisse un 3-0. Brasilia pourra prier avant de se coucher. Malheureusement, ça n’a jamais été un remède contre la gueule de bois.

Par Swann Borsellino

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