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Les 50 frères de l’ombre (du 50e au 41e)

Par Éric Maggiori

Nombreuses sont les fratries célèbres dans l'histoire du football. Des Koeman aux Boateng, en passant par les De Boer, les Inzaghi, les Hazard ou encore les Neville. Mais parfois, être « le frère de » est plus un poids qu'un accélérateur de carrière, car les comparaisons pleuvent et entravent la progression. Voici 50 joueurs qui ont tous eu une carrière moins glorieuse que leur frangin, alors que, parfois, on leur prédisait le meilleur.

#50 - Jonas Hummels, frère de Mats

Même coupe en brosse, même petite barbe, même sourire : Jonas et Mats Hummels pourraient pratiquement être jumeaux. La ressemblance physique est également frappante sur les terrains de football, Jonas occupant le même poste de défenseur central que son grand frère. En revanche, concernant les carrières, difficile de trouver une quelconque ressemblance au-delà de leur formation. Si les deux ont évolué en même temps dans les équipes de jeunes du Bayern, Mats a rapidement passé la seconde, en grimpant en équipe première en 2007, avec la suite de carrière que l’on connaît. La même année, Jonas, d’un an son cadet, rejoint les voisins du SpVgg Unterhaching. Il passera trois ans en équipe réserve avant de monter chez les pros. Rapidement promu capitaine, il se blesse gravement au tout début de la saison 2011-2012, et restera éloigné des terrains pendant un an. Jamais vraiment remis, il ne disputera finalement que 38 matchs professionnels au cours de sa carrière – tous disputés avec le SpVgg, avant de raccrocher les crampons à l’été 2016. Ce même été où son frère Mats décidait de revenir au Bayern.

#49 - Laurence Maguire, frère de Harry

Harry et Laurence Maguire sont deux enfants de Sheffield, leur ville natale. Ils sont tous les deux défenseurs, et ils ont tous les deux une tête énorme, ce qui est pratique pour dégager les ballons. Sauf que l’un joue à Manchester United et est passé à un tir au but d’être champion d’Europe (d’ailleurs, en finale, il a pété la caméra dans le but, avec son péno en pleine lucarne), et l’autre évolue à Chesterfield… en cinquième division. Certes, il est l’un des tauliers de son équipe, puisqu’il compte déjà 111 matchs avec la liquette bleue. Et hormis un prêt à l’AFC Flyde, il n’est jamais allé voir ailleurs. Alors, OK, il n’a que 24 ans, soit trois de moins que Harry, mais à 24 ans, Harry, lui, signait à Leicester, champion d’Angleterre un an plus tôt. Une grosse tête, c’est bien, une grosse ascension, c’est mieux.

#48 - Abelardo Quaresma, frère de Ricardo

Qui ne connaît pas Ricardo Quaresma ? Le roi du coup du foulard et de l’extérieur du droit, deux skills qui lui ont permis d’écrire sa légende. Champion d’Europe avec la Selecção en 2016, le Portugais a remporté pas moins de 19 trophées au cours de sa carrière, dont la Ligue des champions en 2010 avec l’Inter. Forcément, difficile de passer après. Et le petit Abelardo a effectivement souffert toute sa vie de la comparaison avec son frère. On ne sait pratiquement rien de lui, hormis le fait qu’il a participé, en 2010, à un programme italien diffusé sur Sky qui s’appelait Fratelli Scarsi, les frères nuls. La bande-annonce du programme le présentait ainsi : « Et maintenant, le plus nul de tous, Abelardo Quaresma, le frère de Ricardo » . Ce qui donne assurément envie d’en savoir plus…

#47 - Riccardo Bonucci, frère de Leonardo

Dans la famille Bonucci, on connaît évidemment Leonardo. Multiple champion d’Italie avec la Juve, champion d’Europe (et buteur en finale) avec l’Italie, le défenseur central fait partie des meilleurs centraux de la dernière décennie. Et pourtant, c’est un autre Bonucci qui avait ouvert la voie des défenseurs centraux dans la famille : Riccardo. Né en 1982, soit cinq ans avant Leonardo, Riccardo a disputé une grande partie de sa carrière en Serie C1 (D3) à la Viterbese, club de leur ville natale, et dans les divisions inférieures. « Nous avons eu deux histoires différentes, racontait-il à Il Messaggero en 2014. J’ai fait mes armes chez les jeunes de la Viterbese, j’ai débuté avec les pros en D3 et j’ai marqué à mon premier match. Mais en décembre 2001, un choix a tout changé. J’ai signé au Civita Castellana, en Serie D, et quelques jours plus tard, Grossetto, qui était aussi en Serie D, m’appelle pour me proposer un contrat. J’ai refusé, car je venais de m’engager avec Civita Castellana. Quelques années plus tard, Grossetto était en Serie B… » Riccardo n’est ainsi jamais parvenu à passer à l’échelon supérieur. Et pourtant, même s’il est un fan absolu de son petit frère, il reste persuadé qu’il était meilleur que lui. « Quand je dis à Leo que j’étais plus fort que lui, il se moque de moi et me dit que sa carrière parle pour lui. Je ne peux rien répondre. (Rires.) Je laisse les autres juger, mais je peux affirmer que je lui étais supérieur d’un point de vue purement footballistique. Sa force, c’est son caractère : il arrive à encaisser et à ne jamais se démoraliser, il est très fort mentalement » . Riccardo est aujourd’hui retraité, et s’adonne à une autre passion : les échecs.

#46 - Uros Matić, frère de Nemanja

Près de 100 matchs avec Benfica, plus de 150 avec Chelsea, déjà autant avec Manchester United : depuis le début de sa carrière, Nemanja Matić affiche de sacrées stats, partout où il est passé. International serbe de 2008 à 2020, le grand gaillard d’1,94m a même tenté de lancer la carrière de son petit frère, Uros. En effet, en 2013-2014, alors que Matić effectue sa troisième (et dernière) saison au Benfica, il rameute son frangin, alors âgé de 23 ans. Sauf que Matić ne va pas disputer le moindre match. L’année suivante, il est immédiatement vendu au NAC Breda, où il effectuera deux bonnes saisons, les meilleures de sa carrière. La suite est effectivement peu glorieuse. Alors que Nemanja occupe le devant de la scène en Premier League, Uros, lui, passe de prêt en prêt, au Danemark, en Autriche, à Chypre, puis en Azerbaïdjan. À l’été 2021, il s’engage finalement à Abha, en Arabie saoudite. Cela ressemble bien à une fin de carrière, et pourtant, il n’a que 31 ans…

#45 - Carlos Hasselbaink, frère de Jimmy Floyd

Avec son blase à jouer dans des films d’action à Hollywood, Jimmy Floyd Hasselbaink a marqué les années 1990. L’attaquant néerlandais a planté plus de 200 buts dans sa carrière, brillant sur les pelouses espagnoles, anglaises et néerlandaises. Forcément, avoir un petit frère aussi charismatique n’a pas franchement dû être un cadeau pour Carlos, de quatre ans son aîné. Formé à l’AZ au tout début des années 1990, il a erré de banc de touche en banc de touche jusqu’en 1995, lorsqu’il comprend que, s’il veut être sur le devant de la scène, il va devoir revoir ses ambitions à la baisse. Ainsi, en 1995, il s’engage avec le HFC Haarlem, champion des Pays-Bas en 1946, et désormais en deuxième division. Carlos Hasselbaink y restera huit ans, et inscrira 21 buts en 92 buts. Il prendra sa retraite en 2005, alors que son frangin vient de qualifier Middlesbrough pour la Coupe UEFA.

#44 - Walter Guglielmone, frère d'Edinson Cavani

Palerme, Naples, PSG, Manchester United… Edinson Cavani a réussi une sacrée carrière et demeure, encore aujourd’hui, le meilleur buteur de l’histoire du PSG, avec 200 buts. Un CV impressionnant, mais pas de quoi impressionner son grand frère (demi-frère plus exactement), Walter Guglielmone. De fait, si Walter a connu moins de réussite qu’Edinson, il a pas mal bourlingué, jouant en Uruguay, en France (à Ajaccio en 2002-2003), au Mexique, en Azerbaïdjan, au Paraguay et en Chine. Douze clubs en treize ans de carrière, et jamais plus d’une vingtaine de matchs par club. On est loin du mec qui marque profondément l’histoire des clubs où il est passé. Comme, par exemple, un certain Edinson Cavani.

#43 - Marco Navas, frère de Jesus

À l’été 2000, le FC Séville récupère deux frères pour son académie : Marcos, 18 ans, et Jesus, 15 ans. La direction sévillane est convaincue de tenir là deux pépites amenées à devenir des piliers de l’équipe. Lors de la saison 2003-2004, les deux Navas jouent même ensemble dans l’équipe B de Séville, qui évolue alors en troisième division. Déjà prêt physiquement malgré ses trois années en moins, Jesus fait ses débuts en équipe première le 23 novembre 2003. Marcos est, lui, lancé dans le grand bain le 21 février 2004. Tout est écrit pour que les deux frères s’inscrivent dans la lignée des grandes fratries. Or, si Jesus va confirmer toutes les attentes placées en lui, devenant un cadre de l’équipe et de la sélection espagnole, Marcos, lui, ne parvient pas à décoller. Il est prêté en D2 au Pol Eijido à l’été 2005 et… ne reviendra plus jamais. Pendant que Jesus remporte trois fois la Ligue Europa, puis le Mondial et l’Euro, Marcos erre entre la D2 et la D3, sans jamais réussir à s’imposer. Après une dernière expérience foirée à Bury, en D4 anglaise, il met un terme à sa carrière en 2014. Au moins, une certitude demeure : contrairement à Jesus, Marcos n’a jamais souffert de crises d’angoisse l’empêchant de s’éloigner de sa famille.

#42 - Carl Hoddle, frère de Glenn

Alors qu’il évolue à Tottenham depuis 1975, Glenn Hoddle commence à avertir tout le monde au club : son petit frère Carl, de dix ans son cadet, a de l’or dans les pieds. Les dirigeants lui font confiance et en 1984, voilà que Carl Hoddle, 17 ans, arrive chez des Spurs qui viennent tout juste de remporter la C3. Problème : le coach de l’époque, Peter Shreeves, qui le juge encore trop tendre et trop frêle, ne lui donne pas sa chance. Pendant deux ans, Carl Hoddle attend, en vain. Après zéro match joué en deux ans, il est envoyé à Barnett. Il ne se remettra jamais vraiment de cet échec, et c’est le début d’une carrière qui le verra écumer les divisions inférieures, de Bishop’s Stortford à Aylesbury, en passant par Leyton Orient et Enfield. En janvier 1994, alors qu’il est de retour à Barnet, il dispute un match de FA Cup contre Chelsea, dont le coach est alors… Glenn Hoddle. Carl Hoddle met un terme à sa carrière en 1997, à l’âge de 30 ans. Il se reconvertit alors dans le commerce de voitures d’occasion, puis comme propriétaire d’un pub, le Red Cow, jusqu’à ce que son frangin, qui s’en est toujours voulu que son frère n’ait pas eu la carrière qu’il méritait, le recrute comme scout et assistant à Wolverhampton. L’histoire s’interrompt tragiquement en 2008, lorsque Carl Hoddle est retrouvé mort à son domicile, victime d’un anévrisme cérébral. Sad.

#41 - Diego et Giovan Vairelles, frères de Tony

Deux pour le prix d’un. Dans la famille Vairelles, on connaît avant tout Tony, mythique champion de France avec le RC Lens en 1998. Ses frères sont également connus, mais pas forcément pour les bonnes raisons. En effet, en 2011, les frères Vairelles, Jimmy, Giovan et Fabrice, sont mis en examen pour tentative d’assassinat et placés en détention provisoire après une fusillade à la sortie d’une boîte de nuit d’Essey-lès-Nancy. L’affaire fait les gros titres, et met en lumière « le clan Vairelles » . Or, parmi les frères mis en examen, Giovan, 18 ans plus jeune que Tony, est footballeur. Tout comme un autre frère, Diego, qui lui n’était pas concerné par l’affaire de la fusillade. Diego n’a jamais percé, il a connu quelques matchs de National avec Gueugnon en 2010-2011, mais c’est tout. Il est aujourd’hui gérant du Tattoo Rock Cafe, à Borgo. Quant à Giovan, il bosse aussi au Tattoo Rock Café, et est passé notamment par le CA Bastia. En 2017, il racontait son parcours à L’Est républicain. « Je suis né à Nancy, mais c’est surtout à Bastia que j’ai grandi. Je suis resté en Corse de 10 à 17 ans. Je suis arrivé avec mes parents quand Tony a signé au Sporting. Puis j’ai suivi Tony à Gueugnon et au Luxembourg. Je suis aussi passé par Amnéville, avant de revenir au CA Bastia l’an dernier. On s’est maintenu de justesse en National. Cette saison, je ne suis pas trop dans les plans du coach, mais j’ai encore plein d’espoirs pour ma carrière. Je n’ai que 25 ans… » Il en a aujourd’hui 29, et évolue désormais à l’AS Casinca, en Régional 1 corse. Où l’un de ses coéquipiers s’appelle Julian Palmieri. Oui oui.

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