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L’équipe type des bourreaux de Casillas

Par Antoine Donnarieix
L’équipe type des bourreaux de Casillas

En Liga, l’année 2015 coïncidera avec la disparition d’un emblème du championnat, parti en catimini de son club de cœur : Iker Casillas. Porté en héros national, considéré comme une taupe, puis sifflé par son propre public, Casillas n’aura pas reçu l’hommage qu’il méritait au Real Madrid. Voici 11 chapitres noirs de ses années blanches.

Diego López

« Je savais ce qui allait se passer. Mou m’avait dit qu’il prendrait le meilleur, mais il n’avait rien contre Iker. Je n’étais pas son chouchou. Si mon niveau baissait, je perdais ma place. Peut-être que Mourinho a été un bouclier aux critiques et quand il est parti, je suis devenu une cible. J’avais une énorme loupe sur moi. » Diego López a peut-être perdu son duel à distance contre Casillas, mais il reste le gardien symbole du déclin de l’idole nationale au Real Madrid. Titulaire en puissance, donc.


Défenseurs

Álvaro Arbeloa

Dans la vie, Álvaro Arbeloa et Iker Casillas partagent cette passion commune pour l’écusson royal. Formés au sein de la Castilla, premières professionnelles sous le maillot du Real… Tout unissait les deux amis. Et puis le 23 janvier 2013 est arrivé. 16e minute de jeu : cafouillage dans la défense du Real, Arbeloa veut dégager en toute urgence le ballon, Casillas se jette dessus en même temps, crac. Une blessure à la main gauche qui force San Iker à quitter prématurément ses coéquipiers. Eh oui, c’est con.

Diego Godín

De cette finale de C1 2013-2014 à Lisbonne, on retiendra le grand match d’Angél Di María, l’égalisation à l’arrache de Sergio Ramos et la célébration torse nu de CR7. Ce que l’on oubliera en revanche, c’est la grosse sortie aux fraises de Casillas sur le but de l’Uruguayen pour le 1-0. Pour une poignée de secondes donc, Godín est passé du potentiel héros de l’histoire de l’Atlético à un buteur lambda en finale. En revanche, il aura tout de même fait passer un sale moment à Iker, qui ne peut que remercier son copain Sergio…

Pepe

Le défenseur a beau être un coéquipier de Casillas durant la saison 2014-2015, quand les premiers sifflets à destination de San Iker se font entendre après une défaite contre l’Atlético Madrid à domicile, le Portugais est catégorique. « Ce que je pense des sifflets à destination d’Iker Casillas ? Les supporters ont toujours raison ! (…) Je n’ai pas écouté, mais si cela s’est vraiment produit, je le redis, les supporters ont toujours raison. » En voilà un qui sait se mettre un public dans la poche.

Éric Abidal

Real Madrid-Barcelone, 18 janvier 2012. Le score est de 1-1, Carles Puyol a répondu à l’ouverture du score de Cristiano Ronaldo. Mais le pire est à venir pour les Madrilènes : Leo Messi fait parler sa magie pour trouver dans la profondeur Éric Abidal. De près, le latéral gauche marque le but victorieux et fait plonger Iker Casillas dans des pensées sombres. Pour fêter son but, Abi claque la fameuse chorégraphie de Ai se eu te pego avec son pote Daniel Alves. Peut-être le pire manque de respect de l’histoire…


Milieux

Arjen Robben

Quand Robben met la gomme, il devient très difficile de l’arrêter. Et même si le capitaine des Pays-Bas prend de l’âge et ne disputera pas l’Euro en France, l’été 2014 et de ce match contre l’Espagne à Salvador de Bahia reste dans toutes les mémoires (5-1). Une vraie revanche, après son face-à-face perdu contre San Iker en finale de 2010. Et même si l’Argentine éliminera les Bataves, Omar da Fonseca donnera la recette pour « lui faire l’amour sans préliminaires ».

Juninho Pernambucano

Parce que Juni faisait passer n’importe quel gardien de but pour un débutant dès qu’il s’agissait de frapper un coup franc. Parce qu’Oliver Kahn s’était déjà mangé un poteau, Iker Casillas allait donc manger la pelouse ce 13 septembre 2005. Une frappe lumineuse des 30 mètres, une comète qui traverse Gerland pour atterrir dans les filets, et puis un score final sans contestation possible : 3-0. Peut-on imaginer Clément Grenier faire pareil aujourd’hui ? Clairement,

Steven Gerrard

« Steve Gerrard, Gerrard, he’ll pass the ball 40 yards, he’s big and he’s fucking hard, Steve Gerrard, Gerrard ! » Quand il jouait encore à Liverpool, en 2008, Stevie G avait été particulièrement costaud face au Real Madrid dirigé par Juande Ramos. Chauffé à blanc, l’enfer d’Anfield allait savater des Merengues sans idées et déjà battus à l’aller. Deux buts de Gerrard, dont une superbe reprise de volée pour mater le pauvre Iker, feront voler en éclats le prestige madrilène le temps d’une soirée (4-0). Nostalgie.


Attaquants

Luis Enrique

« Je ne me prononcerai pas sur la question des sifflets envers Iker Casillas, mais cela me paraît normal dans le football. Cela nous arrive à tous. C’est toujours le même cirque, d’être adulé un jour et sifflé le lendemain. Chacun d’entre nous doit bien faire son travail. » À voir cette réaction, on ne peut pas dire que l’entraîneur du FC Barcelone soutenait publiquement Iker dans sa période creuse. C’est de bonne guerre, hein.

Alexandre Pato

Il fut un temps où Alexandre Pato était considéré comme l’un des meilleurs attaquants du monde, capable de martyriser n’importe quelle défense, comme celle du Real Madrid, à la vitesse de l’éclair. Le 22 octobre 2009, Pato avait rendu fou Casillas au Santiago-Bernabéu, laissant le portier castillan sur le carreau après une sortie foirée. Un doublé plus tard, le Brésilien illumine le match de son talent et fait passer la vraie boulette de la soirée, celle de Dida, pour une simple anecdote (2-3). Reviens, Alexandre de cristal.

Ronaldinho

Se faire applaudir par son public, c’est bien. Se faire ovationner par son ennemi, c’est encore mieux. Certes, Ronaldinho est désormais un footballeur sur la pente descendante. Pourtant, ses matchs de légende resteront ancrés dans la mémoire collective. Parmi eux, celui contre le Real Madrid, le 19 novembre 2005 (0-3). Ces deux débordements sur le côté gauche, le football s’en souvient. Ronnie était le maître de jeu, le football s’en souvient. Iker Casillas levait les bras au ciel, le football s’en souvient.



Par Antoine Donnarieix

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