Le pire adversaire ?
Pietro Vierchowod. Vous vous souvenez ? Un défenseur central passé par Milan, la Juve et la Sampdoria, qui a aussi joué pour la Squadra Azzurra. C’était un chien, un pitbull. Il était de marbre. Quand je jouais des coudes, je cognais un mur ! Il lâchait rien et il était plutôt rapide, en plus. Dès que tu te libérais de son marquage, il revenait à la charge.
Le pire coéquipier ? Mickaël Madar ?
Madar ? Mais je ne sais même pas combien de matchs on a joué ensemble ! Deux, trois ? (rires) Non, on va hausser le niveau. Je dirais Roberto Donadoni, qui est un de mes meilleurs amis. Qu’est-ce qu’il était casse-couilles ! Il n’était jamais content de rien, il grognait tout le temps. La passe n’était jamais assez bien pour lui.
La pire blague d’un coéquipier ?
C’est une blague sympa, mais qui est devenue dangereuse : à Milan, on plantait un cure-dent sur la chaise d’un autre pour qu’il se fasse piquer quand il s’assoit. Avant un match Milan-Parme, on mange avec l’équipe. Moi, je suis à la table des jeunes, et Stefano Nava me fait cette blague. Le con ! Sauf que quand je m’assois, le cure-dent est rentré de moitié dans ma cuisse… Mais à côté, il y avait la table du coach, Arrigo Sacchi. Du coup, je voulais pas dénoncer mon coéquipier, je ne pouvais pas crier. Je suis devenu blanc… Ça s’est bien terminé : Filippo Galli me l’a enlevé délicatement.
Le pire entraîneur ?
Le meilleur entraîneur que j’ai eu, c’était Sacchi. Mais c’était aussi le pire. Parce que c’était un tueur, un psychopathe ! Il te mettait une pression folle, du matin au soir. À Milan, quand on prenait un café, on avait peur de le croiser. Car s’il commençait à te parler tactique, tu en avais pour des heures ! À l’entraînement, il te massacrait. On essayait toujours de lui échapper.
Le pire stade dans lequel tu as joué ou entraîné ?
Celui de Galatasaray, à Istanbul, où il y avait 80 000 fans les uns sur les autres. C’était un truc de fou. Je n’avais jamais vu ça de ma vie. T’avais l’impression que les supporters pouvaient entrer à n’importe quel moment sur le terrain. C’était la confusion totale, l’anarchie.
Le pire public ? Celui de Monaco ou celui de Lausanne ?
Les deux pèchent sur le nombre. Mais j’ai un grand respect pour les supporters. Même ceux de Marseille qui ne m’aiment pas, je n’en dirai pas du mal.
Le pire but marqué ?
En vérité, j’ai toujours marqué des beaux buts ! (rires) Non, je ne trouve pas qu’un but puisse être moche, même s’il est marqué à un mètre du but.
La pire faute subie ?
Plusieurs joueurs ont essayé de me casser, mais ils n’y sont jamais parvenus ! (rires) Plus sérieusement, lors de Milan-Bordeaux en 1996 (2-0), je me suis fait casser la mâchoire par un défenseur français dans un duel aérien, je ne sais plus son nom. Mais ce n’était pas volontaire. J’ai dû porter une minerve pendant un mois.
Ta pire boulette dans un match ?
Pendant ma deuxième saison au PSG, je loupe un penalty contre Lens et on perd 1-0. Je glisse un peu et je tape la transversale. Après, l’entraîneur, Alain Giresse, s’est fait virer. Les médias ont dit que je l’avais fait exprès parce que je ne m’entendais pas avec Giresse. C’était faux : je l’ai toujours apprécié. Mais on n’a pas le droit de louper un péno.
La pire baston ?
Le pire moment de ta carrière ?
Le jour où je me suis rendu compte que c’était le moment d’arrêter. C’était à Nice, après mon passage à l’AS Monaco. Ce fut compliqué pour moi.
La pire demande de fan ?
Il n’y pas de mauvaise demande de la part d’un fan. N’importe quelle demande, je la fais ! En tout cas, j’essaye…
Le pire style vestimentaire ?
Le joueur français quand il met un slip. C’est n’importe quoi. C’est la honte ! Si j’étais une femme, je ne voudrais pas coucher avec un joueur français.
La pire coupe de cheveux ? Ruud Gullit ?
Jean-Pierre Papin, il a une coupe bizarre. Gullit, lui, il mettait des coups de dreads aux adversaires dans les duels aériens. Même avec nous à l’entraînement, d’ailleurs.
Paul Pog’back