- Liga
- 4e journée
Le Real Madrid piégé
Evoluant plus d'une mi-temps à dix, après l'exclusion de Khedira, le Real a perdu pied et s'est incliné sur la pelouse de Levante. Le Barca s'est remis en mode machine, et remonte sur le podium, juste derrière le FC Valence et le Bétis, qui continuent leur parcours sans faute.
« Tant qu’on n’a pas 40 points, l’objectif est de se maintenir » . Mourinho répondait avant le match avec un brin d’ironie à Guardiola, qui avait balancé non moins ironiquement que le Barca n’allait rien gagner cette saison. Il doit avoir beaucoup moins envie de plaisanter après la première défaite du Real Madrid en Liga ce soir, sur la pelouse de Levante. Très bon jusqu’à présent, auteur de dix buts lors des deux premières journées, le Real n’a pas été capable d’en mettre un face à la troisième équipe de Valence. Le coach portugais avait décidé de se passer de Cristiano et d’Ozil au coup d’envoi, Kaka et Khedira récupérant les places. Pas une réussite, puisque le premier a été plus que discret, et le deuxième s’est fait expulser juste avant la mi-temps. A dix, les merengue ont laissé beaucoup d’espace(s), ce dont Arouna Koné a profité à la 68è minute. Le beau, riche et fort Cristiano Ronaldo avait remplacé Benzema à la mi-temps, mais comme Messi la semaine dernière, il n’a rien pu changer. Ces mecs-là ne sont pas des jokers. Impuissant, le Real a mis des coups, avec ce bon vieux Pepe comme chef de file, qui aurait pu sortir lui-aussi. En plus du rouge, l’arbitre de la rencontre a sorti douze cartons jaunes.
Une défaite d’autant plus frustrante que l’ennemi catalan, lui, s’est régalé. Touché dans son orgueil, le Barça a remis tout le monde d’accord en atomisant la (très) pauvre équipe d’Osasuna. A la mi-temps, les Catalans avaient déjà calé leur manita, et chiffrait les 85% de possession de balle. Huit buts au final, tous dans la surface de réparation. Facile. Messi en a mis trois plus un poteau et une barre, Fabregas en plus d’avoir marqué d’une géniale volée du gauche en a donné trois autres, et même Abidal s’est découvert passeur décisif, pour Villa, qui aurait pu éviter la coupe au gel dégueulasse, parce que sous la pluie, ça devient vraiment moche.
Falcao est lancé
L’autre carton du week-end, il est pour l’Atlético Madrid, et pour Falcao, qui a claqué son premier hat-trick en Liga face à Santander, qui en avait déjà pris quatre à Valence. Une ouverture du score du pied gauche, un deuxième but sur penalty, et un troisième d’une petite balle piquée. Ca y est, après son but jeudi en Europa League contre le Celtic, le Colombien a repris son rythme portugais et s’est mis le Calderon dans la poche. Le Sporting Gijon, lui, propose bien une tunique de plus en plus identique à celle de l’Atlético, mais la ressemblance s’arrête là. Trois matchs, et trois défaites pour le Sporting, bon dernier. Et le bourreau, c’est Soldado, comme toujours depuis le début de saison, qui avec son cinquième but en trois matchs est l’auteur de 83% des buts du FC Valence, leader du classement. Mauvaise nouvelle pour Unai Emery toutefois, son maxi-buteur est sorti sur blessure à vingt minutes de la fin.
Ca va mal à Villarreal
Le sous-marin jaune a beaucoup de mal à émerger en ce début de saison. Depuis la raclée inaugurale au Camp Nou (5-0), Villarreal se cherche, mais à l’image des joueurs sur le terrain, ne se trouve pas. La défaite au Madrigal contre le Bayern en milieu de semaine avait fait mal, celle de samedi soir à Grenade encore plus. Bousculé par les assauts du promu en première mi-temps, c’est au retour des vestiaires que le sous-marin a coulé, d’une tête à la Basile Boli du Nigérian Uche. Nilmar, lui, son idole c’est Ravanelli. Le Brésilien a bien obtenu un penalty en se crochetant tout seul dans la surface, mais Rossi l’a foutu sur le poteau. Grenade empoche ses trois premiers points en Liga depuis 22 ans. Ca valait bien une grosse bringue aux Cármenes.
Dans le duel entre banlieusards madrilènes, c’est Getafe qui s’est fait manger par le Rayo Vallecano. C’est ça aussi d’avoir Burger King inscrit sur son maillot. Très fragiles derrière, les hommes de Luis Garcia ont pris l’eau de partout, et s’en sortent pas mal avec ce 0-1. Place à Luis Garcia le joueur maintenant, celui de Saragosse, qui d’un doublé a salué à sa manière le club de ses six dernières années, l’Espanyol Barcelone. Salaud.
L’Andalousie en fête
Le peuple andalou a vraiment passé un beau week-end. Après le numéro de Nadal dans l’arène de Cordoba, et la première victoire de Grenade, c’est le FC Séville qui l’a emporté face à la Real Sociedad. Et quand ce n’est pas Negredo qui marque, c’est Kanouté, excellent samedi, qui le remplace. Le Malaga du chèque Abdullah Ben Nasser Al-Thani a suivi le rythme, et commence à prendre une très jolie forme. Après la démonstration face à Grenade la semaine dernière à La Rosaleda, les Boquerones se sont logiquement imposés sur la pelouse de Majorque, grâce à une tête déviée de Demichelis. Van Nistelrooy avait trouvé la barre un peu plus tôt. Joaquin a été très bon, et Toulalan aussi. Il a même failli marquer du gauche. Failli, hein. Et c’est le Bétis qui a fini le week-end en beauté, en allant prendre les trois points à l’autre extrémité du pays, à Bilbao, et sans son meilleur buteur, Ruben Castro, blessé. Trois matchs, trois victoires, et le promu est coleader de la Liga. Devant le Barça, et le Real donc.
Les résultats
FC Séville 1-0 Real Sociedad
FC Barcelone 8-0 Osasuna
Sporting Gijon 0-1 FC Valence
Real Majorque 0-1 Malaga
Grenade 1-0 Villareal
Getafe 0-1 Rayo Vallecano
Real Saragosse 2-1 Espanyol Barcelone
Atlético Madrid 4-0 Racing Santander
Levante 1-0 Real Madrid
Athletic Bilbao 2-3 Bétis Séville
Leo Ruiz
Par