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  • Manchester United/Real Madrid (1-2)

Le Real en quart, United enrage

Swann Borsellino
Le Real en quart, United enrage

Difficile a digérer. Totalement dominateurs pendant l'heure disputée à 11 contre 11, les Mancuniens, qui menaient 1 à 0 jusqu'à l'exclusion de Nani, s'inclinent 1 à 2 et quittent la Ligue des Champions. Impuissants face au bloc anglais, les joueurs du Real Madrid peuvent remercier monsieur Cakir, l'arbitre de la rencontre.

Manchester United – Real Madrid : 1-2Buts : Ramos (csc) pour Manchester United. C. Ronaldo et Modric pour le Real.

Rouge. La couleur de Manchester United, du visage de Sir Alex Ferguson mais surtout du carton de Monsieur Cakir. On arrive doucement mais surement à l’heure de jeu quand l’arbitre turc de la rencontre décide de donner un autre visage à ce qui aurait pu être la plus belle demi-heure de la saison 2012-2013. Les Red Devils mènent 1-0 quand Nani percute violemment Arbeloa qui, à défaut de réussir ses contrôles, gît parfaitement au sol. Exclu, le Portugais regagne les vestiaires, incrédule, mais la tête basse. Encore plein d’espoir, Sir Alex Ferguson harangue la foule d’Old Trafford qui, il y a encore deux minutes, se voyait en quart de finale de la plus belle des compétitions. A raison. Car ce soir, lors du bout de match de 60 minutes disputé à armes égales, Sir Alex Ferguson avait fait l’amour à Mourinho. Bloqués, pressés, sans solution et surtout, menés sans savoir comment répondre, les Espagnols et leur coach ont eu un seul mérite : savoir profiter de leur supériorité numérique. Un bon coaching du Special One et deux buts plus tard, les Merengues sont qualifiés. Les Mancuniens peuvent faire la gueule.

Leçon de foot façon Fergie

Sir Alex et José sont bien trop classes pour que le match commence en conférence de presse. Cependant, celui-ci a débuté avant le coup d’envoi. Relégué sur le banc, Wayne Rooney est absent du onze besogneux et appliqué aligné par le technicien écossais. Réussie, la surprise tactique made in Fergie perturbe les Madrilènes, qui ne bénéficient pas des bons ballons des rampes de lancement Khedira et Alonso, à cause du pressing mis en place par le milieu de terrain anglais. C’est ici que surnage une légende. Vif comme il y a dix ans, ambitieux comme il y a vingt ans mais costaud comme celui qui dispute son 1000e match en carrière, Ryan « la classe » Giggs est au four et au moulin. Impeccable défensivement, le Gallois trouve magnifiquement van Persie de l’extérieur du pied, mais le Batave loupe sa reprise. Bien servi sur corner, Vidic, lui, ne loupe pas sa tête, mais voit sa tentative repoussée par le poteau. A l’affut, Welbeck envoie une reprise, mais la parade des parties intimes de Diego Lopez, numéro 41, façon Loir-et-Cher, est impeccable. Timoré et presque crispé par ses retrouvailles avec Old Trafford, Cristiano Ronaldo est discret. Il bafouille ses premiers gestes et voit Welbeck cavaler un peu partout sur le terrain mais manquer d’efficacité. A défaut de briller dans le dernier geste, l’attaquant mancunien se procure des occasions, mais ni lui, ni van Persie, ne parviennent à tromper Diego Lopez à la demi-heure de jeu. Comme un symbole de l’impuissance madrilène du jour, Cristiano Ronaldo envoie dans les tribunes une frappe lointaine du gauche. C’est la fin de 45 minutes de maîtrise anglaise.

A onze contre dix, c’est plus simple

Tout travail mérite salaire. Alors les Mancuniens sont récompensés. A vouloir relancer trop propre, Varane se fait avoir au pressing par Nani, qui centre en première intention. Homme de grands rendez-vous, Sergio Ramos catapulte le ballon dans ses propres filets. Old Trafford exulte, le Real fait la gueule, plus parce qu’il est impuissant que parce qu’il vient de prendre un but. Car au fond, la donne est la même : il faut marquer. Mais comment ? Grâce à ce centre de Higuain ? Personne n’est la pour le reprendre. Alors on va essayer à 11 contre 10. Conscient des limites des siens mais aussi de l’urgence de la situation, José Mourinho va au tapis et sort Arbeloa pour Modric. Bingo. Quelques minutes suffisent au prodige croate pour s’illustrer. Pan ! Parfois, on oublie à quel point le bruit du poteau est un délice, mais aussi un crève-cœur. Sur cette mine de Luka, le poteau n’est pas carré et le ballon rentrant. Le Real Madrid est lancé. La suite inéluctable. Comme pour se foutre définitivement de la gueule de United, ce qui devait arriver arriva. Servi par Higuain, Cristiano Ronaldo plante, l’air gêné, ce qui n’est pas le cas du banc madrilène. Rooney entre, les occasions mancuniennes sont là, mais le match est plié. Surtout quand Diego Lopez ne cesse de briller. Mais marquer deux buts sans en prendre face à une équipe à qui tout sourit, c’est trop demander à une équipe qui, avant l’intervention de l’arbitre, ne comptait pas prendre de but. Et n’allait pas en prendre. Mais les ancêtres que sont Giggs et Ferguson le savent mieux que quiconque : le football est fait de décisions, de bonnes et de mauvaises. Ce soir, le rouge a triomphé. A tous les sens du terme.

Swann Borsellino

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