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Le point Bleu du 18 juin
Chaque jour pendant la Coupe du monde, So Foot fait le point sur l'équipe de France. Alors, le groupe, il vit bien ou pas ?
Aujourd’hui, les Bleus ont fait :
Journée un peu particulière pour l’équipe de France, qui a été coupée en deux le temps d’un après-midi. En effet, les titulaires du match contre l’Australie sont restés à l’hôtel où ils se sont reposés et ont eu droit à un léger décrassage. De leur côté, les remplaçants (Fekir, Giroud et Matuidi compris, même s’ils sont entrés en cours de match samedi) avaient rendez-vous à 17h30 pétantes sur le terrain d’entraînement des tricolores pour un match amical de deux mi-temps de 30 minutes contre les U19 du Spartak Moscou. Et comme il n’allait pas rester sur le côté à ne rien faire, Alphonse Areola a carrément joué avec les jeunes Moscovites. Une fois ce cadre posé, on s’attendait à ce que les remplaçants des Bleus désossent les gamins du Spartak. Que nenni ! Après avoir bouclé la première mi-temps sur un score de 2-2 (buts de Giroud et Fekir), les Français ont eu besoin d’un but de Matuidi pour l’emporter 3-2. Blaisou le sauveur est toujours dispo, même quand il faut battre des types qui n’ont même pas le permis un dimanche après-midi.
Aujourd’hui, les Bleus n’ont pas fait :
Ceux qui sont restés à l’hôtel n’ont sans doute pas fait grand-chose. Quant à Djibril Sidibé et Benjamin Mendy, il y a une chose très simple qu’ils ont oublié de faire : défendre lors du match d’entraînement contre les minots de Moscou. Sur le premier but, le Monégasque a perdu son sprint contre le grand blond qui a déboulé dans son couloir. Derrière, l’addition est salée : centre, et but ; dix minutes plus tard, copier/coller sur l’aile gauche. Benjamin Mendy cavale un mètre derrière son vis-à-vis, qui envoie un centre dans la surface pour son pote qui marque. À croire qu’à 25 et 23 ans, les deux latéraux de l’équipe de France ont déjà dit adieu à leur pointe de vitesse. Allez, disons qu’ils jouaient à 60% histoire de se rassurer.
La phrase inutile du jour :
N’importe quelle phrase qui explique que comme le Brésil, l’Espagne, l’Allemagne et l’Argentine se sont plantés pour leur entrée dans la compétition, les Bleus n’ont pas trop à s’en faire. Un constat débile puisqu’on ne peut fonder un raisonnement un tantinet sérieux sur un seul match. En plus, cela équivaut à dire que tous les matchs compliqués se valent. Une aberration. L’Allemagne a été piégée par un Mexique hyper joueur. L’Espagne a buté contre un gars mi-homme/mi-monstre qui a en plus profité d’une erreur de De Gea. Bref, pas de conclusions hâtives pour l’instant. Pour tirer des leçons à peu près pertinentes, mieux vaut attendre la deuxième série de matchs.
« La France est la seule équipe favorite à avoir gagné son premier match » . Calmez-vous, vous avez battu les Kangoo junior pendant que les autres jouaient des vraies équipes
— William Pereira (@WillyTheKiid) 17 juin 2018
La frayeur du jour :
Lors du match des remplaçants contre les U19 du Spartak, on est passé à ça de perdre Florian Thauvin. Le petit Marseillais s’est pris un bon gros coup dans le sternum et a passé deux minutes par terre, vite entouré par quelques soigneurs venus voir ce qu’il se passait. Fausse alerte, Flotov a fini par se relever et a repris le match. Ça aurait quand même été bête de perdre un homme qui va entrer à la 84e du match contre le Danemark alors que la France aura déjà assuré la première place du groupe
Et pendant ce temps-là, le 17 juin 1998… :
Peur sur le Mondial ! L’équipe d’Iran menace d’abandonner la compétition à cause d’un petit souci diplomatique. En cause, la diffusion sur M6 du film Jamais sans ma fille, considéré comme anti-iranien par le porte-parole de l’équipe qui affirme que cela a déstabilisé les joueurs. L’œuvre raconte l’histoire d’une Américaine mariée à un Iranien qui se retrouve complètement prisonnière de ce dernier lorsqu’elle vient visiter l’Iran pour la première fois. Et comme le hasard est un sacré farceur, il se trouve qu’à la Coupe du monde 1998, l’Iran et les USA sont dans la même poule. La menace iranienne ne sera pas mise à exécution, et les Perses tiendront leur revanche quatre jours plus tard en battant les Américains 2-1.
Par Alexandre Doskov, à Istra