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Le Barça et l’ombre du Real de Queiroz

Par Robin Delorme
Le Barça et l’ombre du Real de Queiroz

Longtemps leaders solidaire de Liga et en course pour un second triplé consécutif, les Blaugrana se sont écroulés le printemps arrivant. Un coup de mou coupable qui rappelle inévitablement le parcours du Real Madrid version 2003-2004. Des Merengues dirigés par Carlos Queiroz qui ont tout perdu en l’espace de quelques semaines.

Février dernier apporte son lot de sourires et de bonheur du côté du Camp Barça. Leaders en solitaire d’une Liga qu’ils victimisent, favoris tout-puissant à leur succession en Ligue des champions, et tout frais qualifiés pour la finale de la Copa del Rey, les Blaugrana prennent le chemin d’un second triplé consécutif. Un parcours qui frôle la perfection et qui, de l’aveu de tous les membres de l’armada catalane, appelle une saison historique. Même à quelques centaines de kilomètres de là, du côté d’un Real Madrid qui patauge, Zinédine Zidane accuse le coup.

Les treize unités d’avance en championnat « annihilent nos chances de titre » , plussoie l’entraîneur castillan à l’accent marseillais. La rengaine ne varie pas dans l’autre fanion de la capitale, fidèle à sa philosophie du « match après match » . De ce panorama excitant, le FC Barcelone ne se retrouve aujourd’hui plus qu’avec des miettes. Éliminés de C1 dès les quarts de finale et sans marge de manœuvre en Liga, les Blaugrana voient planer au-dessus d’eux l’ombre d’un certain Real Madrid estampillé Carlos Queiroz. Retour sur l’un des plus gros plantages du ballon rond espagnol que le Barça n’espère pas rééditer.

Quand les Zidanes et Pavones mettent à mal le Real

« Le football, c’est de l’art et de la rigueur » . Tout juste intronisé amiral en chef du navire merengue, Carlos Queiroz se la joue grandiloquent. C’est, qu’accompagné de Jorge Valdano, directeur sportif de la Maison-Blanche et principal instigateur de son arrivée, il se sent pousser des envolées lyriques. En ce 26 juin 2003, le sourire du Portugais raconte autant sur sa béatitude que sur son inexpérience. Lui, l’ancien adjoint de Sir Alex Ferguson à Old Trafford se retrouve propulsé au front. Et quel front : celui du Real Madrid, machine à broyer des entraîneurs et à s’inventer des polémiques. Reste que face aux caractéristiques du club aux neuf Ligue des champions, Carlos Queiroz répond par des débuts canons. Les départs forcés des Morientes, Hierro et Makelele, tous membres de la classe médiane du vestiaire, se digèrent au fil des succès, tandis que les jeunes canteranos Portillo ou Raúl Bravo perfectionnent leur apprentissage au haut niveau. L’ère des Zidane et Pavon, savant mélange de super stars et de joueurs formés à la Fabrica, peut commencer au Santiago Bernabéu. D’abord mirifique, ce cycle d’un exercice connaît une fin cataclysmique.

Lorsque le Real pénètre dans son Bernabéu, personne, ou presque, n’en garnit ses tribunes. Encore sous le choc des attentats qui surviennent deux jours plus tôt à la gare d’Atocha, les Madrilènes défilent dans la rue et se soutiennent tant bien que mal. Pour ainsi dire, la rencontre merengue face au Real Saragosse passe sous les radars de l’actualité. Pourtant, elle marque un changement radical des aspirations du Real. Contraints au nul, les Madridistas perdent pour la première fois de l’année du terrain sur leurs poursuivants Chés et entament leur descente aux enfers. Elle s’officialise dès la semaine suivante : face à ces mêmes Aragonais, en finale de Copa del Rey, ils s’inclinent honteusement (3-2) et disent adieu à leurs espoirs de triplé. S’ensuit une dilapidation de huit points d’avance en Liga en onze journées, pour un titre qui file dans l’armoire à trophées du Valence de Benítez – pis, les Merengues s’inclinent six fois lors des sept dernières journées. En terres européennes, même refrain : favori après avoir éliminé le Bayern en huitièmes, le Real se rend à Monaco avec l’assurance d’un 4-2 acquis a casa. Bingo, le retour accouche d’un 3-1 monégasque estampillé Giuly et… Morientes.

De la MSN aux Galacticos, une fatigue humaine

Plus que des parallèles de résultats et de baisse de forme, le Real Madrid de Queiroz et le FC Barcelone de Luis Enrique partagent d’autres caractéristiques au premier rang comme la composition de leur effectif. Quand l’effectif madrilène de 2003-2004 n’offre aucune profondeur de banc à l’entraîneur portugais, celui de Luis Enrique ne fait guère mieux. Avec un onze de gala qui ne varie quasiment jamais, la moindre absence se paie cash. Car outre l’explosion et l’exception de Sergi Roberto, aucune recrue – Arda, Aleix – ou canterano – Sandro, Munir, Bartra – n’offre de solides garanties. Idem, quand le trio offensif de la MSN ne se repose jamais et en paie les frais au printemps, le quatuor Zidane-Figo-Raúl-Ronaldo accuse également le coup à l’orée de la fin de saison, jusqu’à en perdre son football. Autant d’éléments similaires qui n’impliqueront pas forcément une funeste destinée à la Queiroz au Barça de Luis Enrique – d’autant que les prérogatives sportives de Bartomeu ne sont pas celles de Florentino Pérez. Quoi qu’il en soit, et comme l’ont montré ces Merengues schizophrènes, rien n’est jamais gagné tant que la coupe n’est pas soulevée.

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