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La vie, l’amour, le Mou

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La vie, l’amour, le Mou

L'histoire d'amour entre Mourinho et la presse madrilène ne fait que commencer. Et comme dans toute bonne romance, il y a des jours où on s'aime et d'autres où on se déteste. Mais rien de tel que de coller un set au Deportivo La Corogne (6-1) pour se consoler un dimanche soir. Compte-rendu d'une semaine de passion.

Le plan de Mou était clair. Mardi dernier le coach galactique entendait faire son petit effet en conf de presse. Annoncer le retour au 4-3-3 et les titularisations de Lass et Benz en terres bourguignonnes. Finalement rien ne se passe comme prévu. La question n’arrive pas et les journalistes espagnols préfèrent parler du pauvre Pedro Leon, tricard de l’expédition en Champions. « Vous ne voulez pas parler d’autre chose que de Pedro Leon ? C’est quand même pas Maradona ou Di Stefano ». Du coup, le Mou se vexe, se lève et part bouder. Schuster avait fait la même chose il y a deux ans. Une semaine plus tard, il n’était plus entraîneur merengue. Mais le Mou c’est le Special One. Résultat : huis-clos tout le reste de la semaine. Fallait pas énerver le patron.

Depuis que Mourinho a débarqué en Castille, le Portugais est le vrai patron de la Maison Blanche et ça, c’est nouveau à Madrid. Jamais un entraîneur n’a eu autant les mains libres au Real. Jamais on avait entendu aussi peu Valdano ou Perez. Le boss c’est José. « Je ne rends des comptes qu’à mon président, pas à vous ». Mou fait du Mou et joue à chat avec les journalistes. Avec les deux jours de punitions, rien à raconter, rien à filmer, rien à photographier. Du coup on se rabat sur la seule info : l’absence d’infos. C’était donc ça la « communication » de Mou. Ça nous rappelle un ex-sélectionneur français. Sauf qu’ici, ça marche.

20 minutes (douche comprise)

Samedi il y avait une trentaine de caméras en salle de presse, des mini-jupes et une grande expectative. Le show du Mou a tenu ses promesses. Il a joué ses meilleurs tubes « Cristiano est intouchable », bâché (encore) une question sur Pedro Leon « no comment », menti puis regretté « je ne lis pas les journaux, même si je peux aussi dire le contraire » » , fait la morale à la presse, statistiques en main – « 600 minutes d’entrainement filmées en septembre, soit 10 heures. Vous ne pouvez pas vous plaindre » – et puis parlé (un peu) de foot aussi, « mes trois principes sont : ambition, discipline et solidarité ». Mou répond aux questions qu’il veut, dit quelque chose, fait le contraire et part toujours au bout de 20 minutes (douche comprise). Mou c’est Chirac.

« Un jour une équipe paiera pour toutes ces occasions manquées » prophétisait le coach merengue juste après le match de Champions contre l’Ajax il y a deux semaines. C’est tombé sur le Deportivo. Les Galiciens ont pris une valise à Bernabeu. 4 frappes cadrées du Real à la mi-temps et 3-0 (Ronaldo 4′, Özil 24′, Di Maria 34′). La défense centrale du Depor (Ze Castro-Lopo) est (encore plus) à la rue en seconde mi-temps. Higuain met son but (53′, 4-0), Ze Castro passe une mauvaise soirée (csc 60′, 5-0) se blesse et sort, sous les vivas du Bernabeu. Putain de soirée. Mou gesticule moins que d’habitude et en profite pour envoyer un autre message à Benz : 77′ Juan Carlos remplace Di Maria. Un inconnu homemade passe avant un Galactique à 36 millions d’euros. C’est Alex Ferguson qui va être content.

Tout est bien qui finit bien ?

A la fin ça fait 6-1. CR7 met son doublé et Juan Rodriguez sauve l’honneur de la Galice, ce qui ne console pas Miguel Angel Lotina, le coach galicien : « prendre un but au bout de 3 minutes ici rend tout beaucoup plus compliqué ». Mou, lui, est plutôt de bonne humeur. Du coup, il parle de lui : j« e suis très heureux de la confiance que me manifeste le club ». Même Benz, qui ne s’est pas échauffé, a droit à un hommage : « je suis content de son travail. Ce soir, je ne lui ai envoyé aucun message. J’ai préféré donner du temps de jeu à Granero et Juan Carlos. C’est tout ». Mais le Mou est rancunier et règle ses comptes avec la presse locale, histoire de bien terminer la semaine : « J’ai l’impression que pour avoir le droit de travailler en paix ici, il faut avoir gagné 3 Champions et je ne sais combien de Ligas. Je n’ai gagné que 2 Champions et pas encore de Liga. Désolé ». L’amour à l’espagnole.

Thibaud Leplat, à Bernabeu

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