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La Roma reçue 5 sur 5, la Juve gagne dans la polémique

Eric Maggiori
La Roma reçue 5 sur 5, la Juve gagne dans la polémique

Cinquième match de Serie A, et cinquième victoire pour la Roma de Rudi Garcia (qui a été exclu), désormais seul leader de Serie A. Incroyable contre-performance de Naples, tenu en échec 1-1 à domicile par Sassuolo ! La Juve gagne chez le Chievo, mais un but valable a été refusé aux joueurs veronesi. Et que dire de la folle remontée du Milan à Bologne (de 3-1 à 3-3 dans les arrêts de jeu) ?

Mes aïeux, on a encore vécu une drôle de soirée, en Italie. Beaucoup de buts, encore. 30 pions en huit rencontres, presque quatre buts par match, et un alléchant Inter-Fiorentina qui nous attend en clôture de cette 5e journée, demain soir, à San Siro. Et en haut de l’affiche, on trouve la surprenante Roma de Rudi Garcia. L’équipe giallorossa réalise un début de saison parfait avec cinq matchs, cinq victoires, un seul but encaissé, et une statistique étonnante : les Romains ont marqué l’intégralité de leurs buts en seconde période. C’est arrivé encore ce soir. Sur la pelouse d’une Sampdoria relégable et qui n’a pas encore remporté le moindre match, la Louve a attendu la seconde période pour frapper. La première mi-temps avait été équilibrée, avec une grosse occasion de chaque côté, pour Maicon et Gabbiadini. Maicon, d’ailleurs, a dû quitter la pelouse sur blessure. Il a été suivi quelques minutes plus tard par Rudi Garcia, non pas pour blessure, mais pour contestation envers l’arbitre. Première expulsion pour le coach français.

Mais l’expulsion de l’entraîneur n’a eu aucune influence néfaste sur le jeu de la Roma. Au contraire. Peu de temps après, un peu après l’heure de jeu, les Romains ouvrent le score par Benatia, qui inscrit là son tout premier but sous le maillot rouge et jaune. Un vrai but d’avant-centre. La Sampdoria tente bien de réagir, mais Gabbiadini semble bien seul dans cette équipe qui va sacrément galérer cette saison. La Roma contrôle, et se crée encore des occasions. En fin de match, Gervinho profite d’une passe de Totti, entré en seconde période, pour doubler la mise et asseoir le succès romain. Une Roma qui n’avait jamais, dans toute son histoire, gagné ses cinq premiers matchs de championnat. Et qui n’avait plus été seule en tête de Serie A depuis trois ans (avril 2010). Déjà une belle victoire pour Rudi Garcia, et pour son groupe, qui semble solide et uni. La preuve en une statistique : les 12 buts de la Roma en championnat ont été inscrits par 11 buteurs différents. Et encore… Borriello n’a toujours pas scoré.

Sassuolo, deux matchs, deux ambiances

Si la Roma rit, ce soir, le Napoli, lui, a de quoi faire la tronche. La contre-performance napolitaine est tout simplement ahurissante. Le co-leader de Serie A, qui avait jusqu’ici gagné tous ses matchs, a été tenu en échec à domicile par Sassuolo. Oui oui, Sassuolo. Cette équipe qui s’est mangée un 7-0 dimanche contre l’Inter, et qui avait perdu tous ses matchs depuis le début de la saison. Et le pire, c’est que ce point obtenu sur la pelouse du San Paolo n’a rien d’un hold-up. Sassuolo, métamorphosé par rapport à ses premières sorties, a joué crânement sa chance, a marqué un très beau but par sa pépite, Simone Zaza, et s’est même créé des occasions en seconde période. Et Naples ? Clairement, les Napolitains se sont vus gagnants trop tôt. Ce match avait effectivement l’air d’une formalité, et cela se confirme lorsque Dzemaili, au quart d’heure de jeu, ouvre le score dans un San Paolo qui se demande alors combien son équipe va réussir à en enfiler. Mais cinq minutes plus tard, Simone Zaza sort une superbe frappe de sa crête, et gèle l’enthousiasme du stade. Benítez avait décidé de préserver Callejón et Insigne, mais va vite changer ses plans et faire entrer ses deux joueurs. Mais Sassuolo tient à ce point comme à sa vie, et tient le choc malgré des occasions napolitaines (et notamment cette frappe de Fernandez à deux mètres des cages). Capable de battre tour à tour le Borussia Dortmund et le Milan AC, Naples ne parvient pas à abattre Sassuolo. Allez y comprendre quelque chose.

En tout cas, cela fait les affaires de la Juve, tout ça. Car la Juve revient ce soir à hauteur des Napolitains, grâce à sa victoire 2-1 sur la pelouse du Chievo. En trois jours, les Turinois ont donc battu les deux équipes de Vérone, toujours de la même façon : en encaissant d’abord un but, puis en renversant la situation. Mais autant, face au Hellas, la victoire ne faisait pas un pli, là, c’est une autre histoire. En première période, le Chievo ne concède rien, et prend l’avantage par Théréau suite à une petit erreur de Buffon. Conte pousse sa gueulante à la pause et, dès l’entame de la seconde période, Quagliarella égalise, avec un but bien dégueulasse. Dans la foulée, l’épisode clef du match. Buffon, décidément peu serein, commet une énorme bévue sur une frappe de Bentivoglio. Le ballon atterrit sur les pieds de Paloschi, qui n’a plus qu’à le pousser au fond. Mais le juge de ligne annule le but pour hors-jeu. Verdict ? Il n’y avait pas hors-jeu du tout, le but était valable. Le Chievo essaie encore, mais va subir un autre coup du sort. Sur un centre de Pogba, Bernardini claque le ballon dans ses propres filets en tentant d’anticiper Llorente. 2-1 pour la Juve. Le score ne bougera plus. Une victoire à l’arrache, une victoire un peu sale, mais une victoire quand même. On aurait même tendance à dire, une victoire de champion.

La Lazio, c’est un coup sur deux

S’il y a bien une équipe aux deux visages, dans cette Serie A, c’est la Lazio. C’est simple : les Romains gagnent un match sur deux. Trois victoires en trois matchs à domicile, deux défaites en deux matchs à l’extérieur. Ce soir, c’était match à domicile et donc, c’est victoire. La victime du jour, Catane, pointe ce soir à la dernière place de Serie A, à égalité avec Sassuolo. Cette formation sicilienne, si séduisante la saison dernière, est tout simplement méconnaissable, les départs du Papu Gómez et de Lodi lui ayant fait très très mal. La Lazio, quant à elle, s’est immédiatement ressaisie, trois jours après sa défaite lors du derby romain. Une victoire sans discussion pour des Laziali patrons de la rencontre, du début à la fin. Catane a d’ailleurs marqué sur son seul tir du match, suite à une grosse cagade de Lorik Cana. Mais les joueurs de Petković, malgré cette égalisation (c’est Ederson qui avait ouvert le score dès la 4e minute), ont su faire la différence dès la première période, par le chouchou du Stadio olimpico, Senad Lulić. En seconde période, la Lazio attaque, mais n’arrive pas à inscrire ce troisième but. Il faut attendre la 93e minute pour que Hernanes ne tue définitivement le suspense et rompe ainsi un tabou : la Lazio n’avait en effet pas encore marqué le moindre but en seconde période dans cette Serie A 2013/14. L’inverse de la Roma, en somme.

Grâce à ce succès, la Lazio occupe ce soir la sixième place du classement. Juste derrière, au septième échelon, on trouve les surprenantes équipes de Livourne et du Torino. Le promu a été tenu en échec à domicile par Cagliari, mais c’est finalement un point relativement positif compte tenu de la bonne tenue des Sardes en ce moment. Livourne a ouvert le score en première période par Luci, a tenu son avantage, mais s’est fait rattraper au score par Ibarbo. Après l’égalisation, Cagliari va pousser, et se procurer trois grosses occasions, mais Bardi, le gardien de Livourne, réalise des prouesses. 1-1, score juste, et 8 points pour Livourne, qui n’a perdu qu’un seul match cette saison, en ouverture du championnat, face à la Roma. 8 points aussi, donc, pour le Torino, qui n’a pas réussi à faire mieux que 2-2, à domicile, contre le Hellas Vérone. Pourtant, les Turinois ont mené deux fois au score, grâce à deux buts de Cerci, l’homme fort de cette équipe. Mais le Hellas a su trouver les ressources pour revenir à deux reprises, par Gómez Taleb (un nom fou) et Jorginho. Un bon match de football, et deux équipes qui ont bien l’intention de marquer le plus de points possibles, pour arriver rapidement au maintien. Et, au vu de ce que l’on a pu observer ce soir, il y a de quoi être confiant. Et dimanche, pour le Torino, c’est derby.

Milan et le Allegri Time

Il y a également eu deux matchs complètement dingues, ce soir. On les a gardés pour la fin. Bologne-Milan et Parme-Atalanta. Milan, d’abord. Privé de Balotelli pour les trois prochaines journées (suspendu), le club rossonero mise sur une doublette Robinho-Matri. Mais, comme lors de la première journée de championnat sur la pelouse du Hellas, c’est Poli qui ouvre le score. Les similitudes avec le match face à Vérone vont alors être étonnantes. Lors de cette rencontre, les Rossoneri avaient encaissé un doublé de Luca Toni, et s’étaient finalement inclinés 2-1. Ce coup-ci, c’est encore un doublé qui va mettre au tapis les joueurs d’Allegri. Il est signé Laxalt, un joueur prêté… par l’Inter. Mais Bologne va faire encore plus fort, en inscrivant un troisième but par Cristaldo, qui plante là son premier but en Serie A. À 3-1, la messe semble dite, d’autant que Matri rate un nombre incalculable d’occasions. À rendre fous de rage les tifosi. Il reste deux minutes, et on se dit qu’Allegri va passer une sale soirée. Mais à la 88e minute, Robinho réduit l’écart. C’est alors un autre match qui revient en mémoire : celui face au Torino, où les Milanais étaient revenus à 2-2 alors qu’ils étaient menés 2-0 à trois minutes du terme. Et, cette fois encore, le miracle se produit. À la 92e minute, c’est Abate qui égalise ! Abate, bordel. Le mec n’avait jamais marqué en 154 matchs officiels avec le Milan AC. Score final : 3-3. Un miracle, même si Milan ne compte ce soir que 5 points. Il va vraiment falloir se réveiller, vite.

Enfin, l’autre match fou, c’est celui entre Parme et l’Atalanta. L’évolution du score : 1-0, 1-1, 2-1, 3-1, 4-1, 4-2, 4-3 et… et c’est tout. Malgré un forcing final, l’Atalanta n’est pas parvenue à égaliser, mais n’a rien lâcher, ce qui est tout à son honneur, lorsque l’on sait que Parme menait 4-1 à la 40e minute. Le succès fait en tout cas du bien à Parme. L’équipe de Donadoni n’avait pas encore gagné le moindre match, et va enfin pouvoir lancer sa saison. Ce soir, les Parmesans ont pu compter sur un très bon Antonio Cassano (passe dé pour lui) et sur un excellent Marco Parolo, auteur d’un doublé. En revanche, Donadoni va devoir passer un sacré savon à son attaquant, Amauri. Alors que Parme menait 4-2, l’ancien de la Juve a eu la bonne idée d’aller insulter l’arbitre, et s’est fait exclure. À dix, Parme s’est mis à subir, a encaissé un troisième but et a eu peur jusqu’au coup de sifflet final. Cela donnera peut-être enfin une bonne raison au coach de ne plus jamais aligner Amauri. Quand on a le petit Sansone sur le banc, c’est tout de même un sacré blasphème.

Les résultats

Udinese – Genoa 1-0 Di Natale 79′
Bologna – Milan 3-3 Laxalt 33′ et 52′, Cristaldo 62′ / Poli 12′, Robinho 88′, Abate 92′
Chievo – Juventus 1-2 Théréau 28′ / Quagliarella 46′, Bernardini (csc) 65′
Lazio – Catania 3-1 Ederson 4′, Lulić 39′, Hernanes 93′ / Barrientos 6′
Livorno – Cagliari 1-1 Luci 23′ / Ibarbo 53′
Napoli – Sassuolo 1-1 Dzemaili 15′ / Zaza 19′
Parma – Atalanta 4-3 Mesbah 19′, Parolo 28′ et 40′, Rosi 33′ / Bonaventura 20′, Denis 44′, Livaja 79′
Sampdoria – Roma 0-2 Benatia 65′, Gervinho 89′
Torino – Hellas Verona 2-2 Cerci 36′ et 53′ / Gómez Taleb 44′, Jorginho 67′
Inter – Fiorentina, jeudi, 20h45

Eric Maggiori

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