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La Louve aux deux visages

Par Adrien Candau
La Louve aux deux visages

Efficace, mais souvent peu enthousiasmante en Serie A cette saison, la Roma a encore une fois démontré qu'elle réservait ses flamboyances aux rencontres de prestige, notamment à celles de Ligue des champions, en dominant avec la manière Chelsea ce mardi soir (3-0). Un calcul jusqu'ici payant de la part du nouveau Mister giallorosso, Eusebio Di Francesco.

Trois victoires sans saveur étaient sans doute bien trop peu pour instiller le doute chez Eusebio Di Francesco. Durant ce mois d’octobre, la Roma a aligné trois succès 1-0 en championnat face au Torino, Crotone et Bologne. Un contenu offensif minimaliste, qui n’a pas manqué de faire grogner quelques tifosi et médias locaux. À la Roma, la forme va souvent de pair avec le fond. Que la Louve gagne ou perde, elle le fait généralement avec style. Mais Di Francesco a vraisemblablement une autre formule en tête. Qui consiste à économiser subtilement les forces de ses ouailles lors des rencontres plus anecdotiques de championnat, pour leur laisser l’opportunité de briller les soirs de grands matchs, notamment en Ligue des champions. La Louve en a fait une démonstration édifiante ce mardi face aux Blues d’Antonio Conte.

La classe européenne

La rencontre s’est avérée à sens unique, et la Roma y a accentué la domination qu’elle avait déjà montrée à Stamford Bridge il y a deux semaines, quand elle était repartie d’Angleterre avec un nul qui ne rendait pas justice à la qualité de sa performance. À l’Olimpico, les Giallorossi n’ont cette fois-ci pas laissé l’ombre d’une chance à des Blues complètement désunis défensivement et pris à la gorge par une Roma qui a attaqué le match en évoluant très haut sur le terrain. Une prise de risque audacieuse, mais calculée, compte tenu du goût de l’effort défensif qui semble concerner l’ensemble des joueurs giallorossi.

Pas de quoi surprendre Di Francesco, qui évoquait ce week-end les progrès de son bloc équipe, de plus en plus cohérent offensivement comme défensivement : « Nous travaillons sur un certain nombre d’idées depuis le début de la saison, nous avons eu quelques difficultés à les mettre en place, mais nos mouvements sont plus huilés désormais. Le travail défensif a beaucoup gagné en qualité grâce au travail de nos milieux et attaquants. Même Džeko chasse les adversaires balle au pied, sur chaque ballon. » Le Mister romain a aussi mis au supplice Chelsea en s’appuyant sur certains préceptes de son maître spirituel, Zdeněk Zeman. Il a notamment fait évoluer ses latéraux sur une ligne très haute, surtout en première mi-temps. Florenzi et Kolarov ont ainsi défendu en avançant, récupérant un joli paquet de ballons, créant aussi des décalages, comme quand le Serbe sert Džeko, ce qui aboutit au premier but romain d’El Shaarawy. Là encore, un tel allant offensif ressemble à un risque calculé de la part des Romanisti. Même si Di Francesco a quand même dû rappeler à l’ordre Florenzi, parti trop à son goût à l’abordage et laissant Hazard allumer quelques étincelles dans la surface romaine.

Le gout du turnover

Qu’importe, si la partition n’a pas été parfaite, la Roma monte indéniablement en puissance en C1 cette saison. Invaincue après quatre matchs, leader de son groupe, le club de la capitale vient de délivrer deux prestations franchement convaincantes face à Chelsea, après avoir arraché aux forceps un nul plutôt heureux contre l’Atlético et une victoire sur le fil face à Qarabağ lors des deux premières journées de la compétition.

Si elle est de plus en plus séduisante en Europe, la Louve le doit sans doute aussi à la gestion pragmatique de Di Francesco. Contrairement à son prédécesseur, Luciano Spalletti, auquel il était souvent reproché d’user son effectif sur la durée en alignant sans cesse le même onze type sur le pré, l’ex-gourou de Sassuolo est un adepte convaincu du turnover. En Serie A, il laisse ainsi souvent au repos certains de ses cadres, pour faire évoluer les recrues estivales de la Roma, de Grégoire Defrel à Lorenzo Pellegrini en passant par l’ailier brésilien Gerson ou la promesse turque Cengiz Ünder. Dernièrement, même Maxime Gonalons a eu droit à sa part du gâteau en suppléant l’intouchable Daniele de Rossi, laissé au repos face à Crotone fin octobre et lors de la confrontation aller face à Chelsea en C1. Autant de seconds rôles qui font jusqu’ici sans rechigner le boulot, même si la manière n’est pas toujours au rendez-vous en Serie A. Mais Di Francesco n’en a cure : pour le moment, sa Louve aux deux visages ressemble à un pari gagnant.

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