Au terme d’une rencontre équilibrée où Mike Maignan a sorti le grand jeu et Christian Pulisic manqué un penalty, les deux cadors de Serie A n’ont pas su faire la différence pour suivre le rythme imposé par Naples et la Roma avant la trêve.
Juventus 0-0 Milan
C’était un sommet qui aurait dû accoucher d’un combat de titans. À la place, la Juve et Milan ont proposé un face-à-face assez peu emballant, bien loin du récent Juve-Inter qui fut une formidable pub pour la Serie A. Au terme d’une rencontre équilibrée, les deux cadors du championnat se séparent bons ennemis et restent sur les talons du Napoli et de la Roma, qui ont tous deux gagné ce dimanche.
Il commence quand, ce choc ?
Dans un Allianz Stadium prêt à s’embraser, Bianconeri et Rossoneri se rendent coup pour coup dans un premier acte qui fait, pendant une bonne demi-heure, office de round d’observation. Christian Pulisic est le premier à filer quelques frayeurs à l’arrière-garde turinoise, Manuel Locatelli lui répond, ce choc s’emballe un peu.
Côté turinois, le manque de confiance de Jonathan David pénalise les offensives de l’équipe d’Igor Tudor. À tel point que l’ancien bomber du LOSC, en pleine surface, glisse au moment d’ajuster Mike Maignan pourtant en bonne position au niveau du point de penalty. Une ultime banderille milanaise de Santiago Giménez, hors cadre, met un terme à cette première période trop crispée. Non, dans ce match au sommet, la Juve refuse l’orgie de buts.
Pulisic manque la balle de match
Au retour des vestiaires, la mire semble se régler de part et d’autre : Maignan sort le grand jeu devant le très offensif Federico Gatti qui l’allume à trois mètres, mais c’est bien Milan qui va se procurer la plus grosse occasion de la partie. Sur une sublime ouverture de Luka Modrić, Giménez est bousculé par le balourd Lloyd Kelly et offre une occasion en or à Pulisic de faire la différence. Mais voilà : l’Américain penche trop son corps en arrière et expédie le ballon dans les tribunes, pour le plus grand bonheur des tifosis juventini.
Les changements s’opèrent dans chaque camp, Dušan Vlahović remplace David et Rafa Leão fait son apparition. Le Portugais va également s’illustrer en manquant une énorme occase, seul au second poteau, filant le smile à un Michele Di Gregorio tout heureux de voir la star milanaise ne pas cadrer cette offrande. Une ultime chiche de l’intéressé termine dans la niche du portier turinois, car quand ça ne veut pas, ça ne veut pas : l’AC Milan boucle donc sa quinzaine avec quatre points sur six face au Napoli et la Juventus. Les sifflets de l’Allianz Stadium ne s’y trompent pas, ce sont les protégés de Max Allegri, désormais coach de l’AC Milan, qui auraient peut-être mérité mieux.
Juventus (3-4-2-1) : Di Gregorio – Gatti, Rugani (Kostić, 86e), Kelly – Kalulu, Locatelli, Mckennie, Cambiaso – Conceição (Openda, 69e), Yildiz (Vlahović, 69e) – David (Thuram, 69e). Entraîneur : Igor Tudor.