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  • Le jour où
  • 21 août 1985

La France de Platini, championne du monde 1985 !

Par Marcelo Assaf et Thomas Goubin
La France de Platini, championne du monde 1985 !

Il y a exactement 30 ans, le 21 août 1985, la France de Platini pouvait, d'un point de vue réglementaire, se considérer comme la meilleure équipe de la planète, après avoir dominé l'Uruguay. Au Parc des Princes, les Bleus venaient de remporter la Coupe Artemio Franchi, ancêtre de la Coupe des confédérations.

C’était un monde encore bipolaire. Considérée comme l’ancêtre de la Coupe des confédérations, la Coupe Artemio Franchi n’opposait que deux blocs : l’Europe et l’Amérique du Sud. Deux façons de voir le football et de le dominer. La première édition du trophée, également nommée Coupe intercontinentale des nations, eut pour siège le Parc des Princes. Championne d’Europe 84, la France de Platini rencontrait l’Uruguay de Francescoli, lauréat de la Copa América 1983. Une affiche prometteuse, mais qui ne passionne pas les foules, comme les tribunes clairsemées du Parc des Princes en témoignent. C’était une autre époque, plus idéologique, plus manichéenne, où le football était relégué en queue de journal télévisé et où les artistes se gardaient bien de confier un certain penchant pour le ballon rond. Bien plus que ses héritières, cette équipe de France avait pourtant tout pour séduire les esthètes.

Le Brésilien Touré et l’héritage de 84

Ce qui frappe à la vue du ballet offert par les Bleus ce 21 août 1985, c’est la compréhension par l’ensemble de ses éléments que le football est avant tout une question d’espace, plus que de virtuosité technique, à moins que celle-ci ne soit confinée dans l’art du contrôle et de la passe. L’équipe alignée est peu ou prou celle de l’Euro 84, Jean Tigana et Manu Amoros en moins (forfaits), et la fantaisie explosive de José « le Brésilien » Touré en plus. L’entraîneur avait changé – Henri Michel avait succédé à Michel Hidalgo -, mais pas le style, fluide et audacieux. Les latéraux (William Ayache et Michel Bibard) se muent en ailiers, Maxime Bossis s’aventure jusqu’au poteau de corner adverse, et à la création, Platini et Giresse alternent en bonne intelligence. Cette première édition de la Coupe Artemio Franchi est prise au sérieux par les Bleus : non pas qu’ils se meurent de pouvoir revendiquer une certaine suprématie mondiale, mais il s’agit d’une occasion idéale pour se rassurer à trois semaines d’un duel décisif pour la qualification pour le Mondial 86, face à la R.D.A. Une monde bipolaire vous dit-on…



Francescoli, garra charrúa et Matra Racing

Déjà qualifié pour le Mondial 86, l’Uruguay pratique alors une caricature de garra charrúa, prétexte à taquiner trop fréquemment de la cheville adverse. Au Mondial 86, cette Celeste trop violente repartira du Mexique avec le record de l’expulsion la plus rapide, celle de José Batista, face à l’Écosse, renvoyé au vestiaire dès la première minute par Joël Quiniou. Face aux rudes Uruguayens, l’aisance tricolore frappe. Dès la 4e minute, un Dominique Rocheteau échevelé fait frémir les filets suite à un service cinq étoiles de Michel Platini. À la 53e, c’est cette fois Alain Giresse qui régale. L’irrésistible José Touré, qui ressemblait alors à ce monsieur plus qui pourrait amener la France vers sa première Coupe du monde, conclut. Il fait beau à Paris, l’ambiance est bon enfant, et les Bleus ont fière allure. Côté charrúa, le trop isolé Enzo Francescoli ne se doute alors pas que le Parc des Princes deviendra son jardin un an plus tard, quand Jean-Luc Lagardère sort le chéquier pour en faire la star du Matra Racing, ce club qui aspirait à écraser la Division 1 à coups de millions, et qui terminera piteusement sur la liste maudite des deuxièmes club parisiens. Un club qui avait déjà séduit Maxime Bossis. Quelques semaines avant de rencontrer l’Uruguay, le défenseur central venait de quitter Nantes pour rejoindre un Matra qui se trouvait encore en deuxième division. Un transfert qui avait fait débat.

L’héritage d’Artemio Franchi

Quoi qu’il en soit, un an après l’Euro 84, Michel Platini lève un nouveau trophée à domicile : la Coupe Artemio Franchi, qui porte le nom du président italien de l’UEFA décédé en 1983 dans un accident de voiture. Un de ses prédécesseurs, donc. Il est alors acté que la compétition sera organisée tous les quatre ans, mais elle ne connaîtra qu’une seconde édition, en 1993. L’Argentine de Maradona l’emporte alors face au Danemark. L’héritage de l’Artemio Franchi est aussi là pour la Coupe des confédérations : son lauréat ne soulève jamais la Coupe du monde qui suit. Même lorsqu’une version non reconnue par la FIFA est organisée : c’est le cas en 1989, quand le Brésil domine les Pays-Bas, mais aussi en 1998, quand la Seleção s’offre, cette fois, l’Allemagne. Le calendrier de la Copa América qui se déroule tous les deux ans à partir de 1987 avait fait tourner l’organisation de la compétition au casse-tête. Finalement, l’émergence de la Coupe des confédérations à partir de 1992, sous le nom de Coupe du roi Fahd, sonnera le glas de cette Coupe intercontinentale des nations. Le monde s’est ouvert. Multipolaire. Un monde de recyclage aussi. En mars 2018, la Coupe Artemio Franchi renaîtra ainsi de ses cendres. À Milan, les finalistes de la Copa América 2015 (Chili et Argentine) et ceux de l’Euro 2016 seront opposés. En présence de Michel Platini, président de la FIFA ?



Le match complet, si vous avez une petite envie de football vintage

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