L1 : Paris bouffe les hot-dogues…
Après la parenthèse bordélique des deux défaites en 0-1 contre Toulouse et Nice, le PSG raccroche les wagons du train de la joie entr'aperçu à Marseille. En battant Lille au Parc (1-0), Paris remonte à la 8ème place, à 10 points du leader lyonnais. Pas mal. Mais sans plus.
Passons sur le défrisage de Ceara et sa coupe peignée. Hoarau, plutôt… Cette tête, ce crâne, ces cheveux ras, cette dégaine dégingandée de grand métis, ce sourire confiant et un peu timide, ce regard pénétrant. Mais, oui ! Barack Obama ! Hoarau is Obama. Yes, he can ! Guillaume a été le meilleur Parisien contre Lille. Bof, pas un super match, on va pas lui mettre 9 sur 10 (lol) mais ses décrochages et ses déviations de la tête ont un peu comblé l’entrejeu du PSG, déserté par un Sességnon peu inspiré, en fait trop excentré malgré lui sur le côté droit du fait du positionnement plus haut de Giuly. Guillaume Obama s’en est donc bien sorti. C’est d’ailleurs lui qui dévie de la tête aux 30 mètres sur un dégagement au laser de Landreau. Son coup de boule atteint Giuly parti derrière lui aux 16 mètres entre deux défenseurs vers un duel avec Malicki : un contre favorable et Ludo le lutin pousse en speedant la chique au fond des filets (40ème) : 1-0 pour Paris, premier but de Giuly en L1 avec Paris et score final.
Un but contre le cours du jeu tant les Lillois auront dominé cette première mi-temps avec une possession de balle supérieure et une occupation territoriale plus affirmée. Sauf que Paris ne s’est pas désuni, et a joué plus compact, avec des lignes plus resserrées et un bon pressing sur la ligne médiane de Giuly, Rothen et Hoarau. C’était tout l’enjeu de cette partie avec deux équipes qui jouent plutôt en contre et pas spécialement réputées pour prendre le jeu à leur compte (surtout Paris). C’est pourquoi, afin d’égaliser, on a vu des milieux Lillois pressés et privés de latitude balancer de grands ballons devant vers Fauvergue et Obraniak pour porter le danger dans les 16 mètres adverses. Sauf que la défense axiale parisienne a tout correctement renvoyé de la tête (bon match de Camara et Sam Traoré). En fait, Lille n’a jamais su déployer ses contres meurtriers habituels ou se mettre en position favorable de tir aux 20 mètres, l’autre spécialité maison avec les artilleurs Michel Bastos, Cabaye et Obraniak. Il faut dire que là aussi Makélélé et Clément ont correctement nettoyé les abords de la surface de Landreau et en plus sans commettre trop de fautes.
La deuxième mi-temps illustrera l’impuissance des Nordistes, avec le rendement dans la construction anormalement décevant de Rio Mavuba et de Balmont, bien contenus, il est vrai. Côté parisien, un jeu en mouvements encore en gestation mais de l’envie et de l’allant, notamment dans le dernier quart d’heure avec la rentrée de Kezman à la place de Giuly. Paris a réussi le test lillois avec mention assez bien.
Bravo donc aux Parisiens parce que Lille c’est du lourd, une équipe chiante à jouer et lancée jusqu’à hier soir sur une série de 9 matchs sans défaite. Après Bordeaux et Marseille, Paris aligne donc un autre succès probant contre un gros de L1. Reste les carences de fond persistantes dans le jeu. Quelques combinaisons habituelles sur le côté gauche entre Armand et Rothen, des redoublements timides entre Ceara et Sességnon à droite et c’est à peu près tout. Pratiquement aucun centre intéressant, aucune percée dans l’axe ou une-deux déstabilisateurs…L’unique but de la soirée sur le long dégagement de Landreau pouvant même être considéré comme un but marqué sur coup de pied arrêté. C’est tout dire… Mais, bon, Paris a gagné ce match qu’il aurait certainement perdu la saison passée et c’est ça qui compte.
Mercredi soir, le PSG accueille Nancy en Coupe de la Ligue, autre équipe chiante à jouer. Autre test important pour le PSG. A suivre…
Chérif Ghemmour
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