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  • Strasbourg-Bourg-en-Bresse (2-1)

Jérémy Grimm : « On a un public monstre »

Propos recueillis par Florian Lefèvre
Jérémy Grimm : «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>On a un public monstre<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

Jérémy Grimm est un homme heureux. Formé au Racing et natif de la région, le vice-capitaine strasbourgeois a vécu dans la même soirée la remontée du RCS en Ligue 1 – neuf ans après –, le titre de champion et même une demande en mariage. Interview avec le cœur alsacien.

Avant la dernière journée, le Racing était leader, mais vous n’aviez pas le droit à l’erreur tant le sprint final était serré en tête de la Ligue 2. Comment as-tu abordé ce match face à Bourg-en-Bresse ?C’est vrai qu’on avait tous hâte que ça se termine, parce que la saison a été longue, stressante. Mais c’est plus agréable que de jouer le maintien. C’est que du plaisir. Une bonne pression, quoi. On a commencé le match, on savait qu’il fallait gagner pour réaliser quelque chose de beau. On a marqué ces deux buts qui nous ont délivrés. Le dernier quart d’heure a été stressant. Ils sont revenus au score à un quart d’heure de la fin (de 2-0 à 2-1, ndlr), le cœur palpitait, mais on a tenu ce résultat jusqu’à la fête. Ce fut une belle fête et une belle libération.

Si Bourg-en-Bresse égalisait à 2-2, la montée vous passait sous le nez. Toi, sur le terrain, tu étais au courant des autres résultats ?Pas du tout. Il fallait qu’on gagne. Tout le monde a fait les efforts défensivement et s’est dépouillé pour garder ce score jusqu’à la fin. Le public nous a poussés, et c’était une belle fête. C’est mérité, en tout cas, parce qu’on a fait une très belle saison.

La saison dernière, on t’a vu célébrer le titre de champion de National avec un fumigène à la main. Tu as encore craqué une torche cette année ?

Cette fois-ci, j’avais un message à transmettre à ma conjointe. J’étais plus concentré là-dessus. Après avoir fait un tour d’honneur, on s’est arrêté devant nos familles, en particulier, il y avait ma compagne, mes parents, mes beaux-parents : j’ai fait une demande en mariage…

Et alors ?Elle a dit oui. (rires)

Comment tu t’y es pris ?Je portais un T-shirt, avec le prénom de ma compagne, il y avait marqué : « Veux-tu m’épouser ? » Ça a fait le tour de la région, en première page des DNA. C’était beau. J’attendais un moment fort pour lui demander, et tout ce dont je rêvais s’est réuni vendredi soir. Donc, je suis très heureux.

C’était serré, stressant, mais c’était un beau moment à vivre. Nous ne sommes pas des joueurs extraordinaires, mais tout le monde a donné à chaque match, c’est ce groupe qui a fait la différence.

Ça t’a rajouté une pression supplémentaire, pour que la soirée se termine par la montée…Je ne pensais qu’à gagner, gagner, gagner. Devant notre public, on était obligé de gagner. Je ne pensais pas à l’inverse. On est imbattable chez nous, on n’avait pas le droit de décevoir nos supporters sur ce dernier match. J’étais confiant et je ne pensais qu’à ça. Personnellement, c’est un rêve de gosse… C’est magique ! On a un public monstre. Moi, j’ai galéré, travaillé, travaillé, travaillé, et aujourd’hui, c’est en train de payer. Et j’ai encore plein de gaz à donner pour découvrir cette Ligue 1. Parce que, certes, on est montés, mais on sait qu’il y aura pas mal de changements, c’est un autre niveau qui vient à nous. Il y aura de très beaux adversaires, il va falloir s’accrocher.

Tu as la voix cassée du supporter qui s’est égosillé pour son équipe…Durant tout le week-end, on a chanté. Je commence seulement à récupérer (l’entretien s’est déroulé lundi 22, ndlr), parce que c’était dur (rires). On ne fête pas tout le temps une montée en Ligue 1, et un titre de champion, en plus. Maintenant, on va partir en vacances pour savourer tout ça et relâcher la pression. Hâte de retrouver un championnat dont tu rêves depuis tout petit.

Tu as ressenti que la ville attendait cette remontée depuis longtemps ?Tout à fait. Depuis le dépôt de bilan (à l’été 2011, le Racing est alors tombé de National en CFA 2, ndlr), toute une région est derrière nous pour que le club remonte au plus vite. Cela n’a pas pas été facile, on a connu des hauts, des bas, Avant le dernier match, tout le monde nous envoyait des messages : « Allez, il faut le faire ! » … C’est incroyable ! Honnêtement, ce club doit être en Ligue 1.

À quel moment de la saison, tu t’es dit : « La montée, elle est pour nous » ? Une fois que nous avions rencontré toutes les équipes à l’issue de la phase aller. Je n’ai pas senti une grosse équipe qui m’a impressionné. Certes, il y avait de bonnes équipes, mais… je me suis dit qu’il y avait quelque chose à faire, et au fur à mesure de la phase retour, on était toujours aux avant-postes. On se rapprochait de la fin : « On y est toujours. » (Il répète) Quand on va à Reims, il y a 1-1, ils ont un penalty dans le temps additionnel, mais le tireur touche la barre, et notre gardien, Alexandre Oukidja, fait une grosse parade sur la reprise. Ce sont des signes qui nous donnaient encore plus de force pour les matchs suivants. C’était serré, stressant, mais c’était un beau moment à vivre. Nous ne sommes pas des joueurs extraordinaires, mais tout le monde a donné à chaque match, c’est ce groupe qui a fait la différence.

Que de chemin parcouru depuis ton retour au club en 2013, quand le Racing se maintenait à l’arrache en National…J’ai tout vécu. La première année, on est descendus, on a été repêchés administrativement. Après, on a loupé la montée en Ligue 2 d’un point. Contre Colomiers (le dernier match de la saison 2014-2015, le Racing a terminé finalement quatrième de National, ndlr), on n’avait pas notre destin entre nos mains contrairement à cette année. Ces deux montées, de National en Ligue 2 et de Ligue 2 en Ligue 1, ce sont des moments qui resteront gravés dans ma mémoire.

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