S’abonner au mag
  • CDM 2018
  • Équipe de France

Hernández, trop balèze

Par Florian Cadu
Hernández, trop balèze

Lucas Digne, Layvin Kurzawa, Jordan Amavi, Ferland Mendy... Tous ont été devancés sur le gong par Lucas Hernández, présent dans la liste des 23 et choix numéro deux de Didier Deschamps au poste de latéral gauche. Car plusieurs facteurs, peut-être pas seulement sportifs, ont joué pour le défenseur de l’Atlético de Madrid.

Était-il déjà au courant ? Savait-il avant tout le monde que son nom ne s’afficherait sur TF1 que dans la catégorie « Suppléants » ? Peu importe, finalement. Lucas Digne n’est pas dans la liste des 23 annoncée par Didier Deschamps jeudi soir au journal télévisé, et il peut l’avoir mauvaise. Lui qui fait partie du groupe équipe de France depuis 2014 a vu un certain Lucas Hernández le doubler dans la dernière ligne droite, et s’en bouffe certainement les doigts.

Car derrière l’incontournable Benjamin Mendy, qui part titulaire dans l’esprit du sélectionneur malgré une saison vide due à une grosse blessure au genou (et même si l’entraîneur a sous-entendu qu’il se réservait le droit de changer ses plans avant le 4 juin si l’état physique du Mancunien ne le satisfaisait pas), le Barcelonais constituait le coiffeur favori puisqu’il avait plutôt convaincu ces derniers temps avec le maillot bleu sur le dos.

Nouvelle dimension

Sauf que voilà : en quelques mois, Hernández a devancé tout le monde. Aussi bien Ferland Mendy, jamais appelé, mais présent dans l’équipe type de Ligue 1 cette saison, que Layvin Kurzawa, totalement disparu des radars en raison de performances décevantes avec le Paris Saint-Germain (alors que le couloir gauche du pays lui fut un temps promis). En passant par Jordan Amavi, essayé par un DD visiblement pas conquis, et donc Digne. « Lucas a eu plus de temps de jeu sur les dernières sélections. C’est le côté positif. Mais depuis sa dernière sélection, il n’a joué que deux fois 90 minutes avec le Barça, dont une fois défenseur central. C’est donc un problème de rythme » , s’est expliqué le coach devant Gilles Bouleau.

Avant de se recentrer sur le gagnant de la bataille : « J’ai une option avec un profil différent, avec Lucas Hernández.(…)Je l’avais déjà pris au mois de mars, ce n’est pas pour rien. Je sais ce qu’il peut faire, et le match en finale de la Ligue Europa l’a prouvé. Si Diego Simeone l’a préféré à Filipe Luís, ce n’est pas pour rien. » Un profil différent de Digne, donc. Plus solide, plus physique, plus guerrier. Plus dans le duel, moins dans l’agilité. Plus polyvalent, aussi, Hernández pouvant évoluer en charnière centrale, son rôle de prédilection. Un poste où Simeone l’a utilisé à quatorze reprises en 2017-2018 (contre 28 sur le côté en profitant du forfait longue durée de Luís). Entre un garçon qui est apparu 702 minutes sur les terrains de Liga et un autre qui en compte 2053 – symbole de son nouveau statut chez les Colchoneros –, Deschamps a donc tranché. Et d’un point de vue strictement sportif, le choix du vainqueur de la Ligue Europa se tient largement.

Le bouclier espagnol

Mais le pragmatique technicien attachant une importance capitale à la vie de groupe, et étant souvent reconnu comme « fidèle » à la longévité de sa tribu, difficile de trouver sa réflexion logique à 100 %. Si les justifications tactiques de l’ancien milieu de terrain prennent tout leur sens, il n’est pas dans les habitudes de ce dernier d’écarter au dernier moment un membre de la famille présent dans l’effectif depuis belle lurette. Un élément encore jeune – 24 bougies –, jusque-là jamais coupable de mauvais comportement extrasportif, qui plus est, remplacé par un nouvel arrivé n’ayant que deux petites capes datant de mars à son actif (titulaire en Russie, entré à quinze minutes du terme contre la Colombie à la place de… Digne).

Dès lors, il devient très aisé d’imaginer que les discussions entre Deschamps et Hernández lorsque le défenseur hésitait encore entre l’Espagne et l’EDF ont eu leur importance. Le premier a-t-il plus ou moins promis au second un ticket composté pour la Russie s’il oubliait la Roja ? Le fait que le gaucher puisse encore retourner sa veste tant qu’il n’a pas disputé de rencontres officielles – un joueur a le droit de changer d’équipe nationale même après avoir participé à des matchs amicaux – a-t-il eu une influence pour le cerveau du décideur ? Peut-être. Peut-être pas. Digne, de toute façon trop peu armé pour batailler, peut se poser la question. Kurzawa, Amavi, F. Mendy, eux, paraissent très loin. Les munitions du Lucas balèze étaient trop nombreuses.

Dans cet article :
Avant l’Euro, Axel Witsel clarifie son avenir
Dans cet article :

Par Florian Cadu

À lire aussi
Articles en tendances
Logo de l'équipe Allemagne
Allemagne jacta est
  • Euro 2024
  • Gr. A
  • Allemagne-Écosse
Allemagne jacta est

Allemagne jacta est

Allemagne jacta est

Votre avis sur cet article

Les avis de nos lecteurs:

Dernières actus

01
Revivez Serbie-Angleterre (0-1)
Revivez Serbie-Angleterre (0-1)

Revivez Serbie-Angleterre (0-1)

Revivez Serbie-Angleterre (0-1)

Nos partenaires

  • Vietnam: le label d'H-BURNS, Phararon de Winter, 51 Black Super, Kakkmaddafakka...
  • #Trashtalk: les vrais coulisses de la NBA.
  • Maillots, équipement, lifestyle - Degaine.
  • Magazine trimestriel de Mode, Culture et Société pour les vrais parents sur les vrais enfants.
  • Pronostic Foot 100% Gratuits ! + de 100 Matchs analysés / semaine

Atlético Madrid

Lucas Digne

00
Revivez France-Canada (0-0)
Revivez France-Canada (0-0)

Revivez France-Canada (0-0)

Revivez France-Canada (0-0)
21
Revivez Lille-Aston Villa (2-1)
Revivez Lille-Aston Villa (2-1)

Revivez Lille-Aston Villa (2-1)

Revivez Lille-Aston Villa (2-1)
21
Revivez Aston Villa - Lille (2-1)
Revivez Aston Villa - Lille (2-1)

Revivez Aston Villa - Lille (2-1)

Revivez Aston Villa - Lille (2-1)
02
Revivez : France-Allemagne (0-2)
Revivez : France-Allemagne (0-2)

Revivez : France-Allemagne (0-2)

Revivez : France-Allemagne (0-2)