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Griezmann tire l’Atlético et bat Getafe

Buteur dans les premières, puis dans les dernières minutes de ce faux derby de Madrid, Antoine Griezmann a battu à lui seul Getafe (2-0). Une belle performance individuelle qui ne saurait cacher la piètre partition des hommes de Diego Simeone.
Atlético de Madrid 2 – 0 Getafe CF 
But : Griezmann (3e, 90e) pour l’Atlético
Le tour de rein est une douleur contagieuse dans l’effectif de Getafe. À en croire les difficultés pour se retourner de la ligne défensive des banlieusards, il agit plus spécifiquement sur les deux centraux. Vergini et Alexis, grands gaillards à la vitesse mesurée, ont ainsi passé quelques minutes angoissantes sur la pelouse du Vicente-Calderón. Leur mal commun répond au nom d’Antoine Griezmann. Nouvelle coqueluche de l’aficion rojiblanca, le Français s’est amusé de ses voisins du Sud dans un derby qu’il a décidé. D’abord premier buteur de la rencontre, puis dernier, il a passé son temps à se balader entre les lignes. Tantôt numéro dix, tantôt complément de Fernando Torres, tantôt ailier droit, il a mis une misère gênante à ses adversaires directs. Des adversaires qui remercient tout de même le manque d’entrain des hommes de Diego Simeone sur l’ensemble de la rencontre. Une apathie qu’explique le onze concocté par le Cholo, composé de quelques remplaçants habituels, mais aussi la répétition des matchs. Ou, plus simplement, le manque d’imagination offensive de l’Atlético. Des soucis de fluidité que ne prend pas en considération le classement de la Liga : provisoirement premiers, les Colchoneros attendent, popcorn en main, les difficiles déplacements du Barça à Vigo et du Real à Bilbao.
Le Calderón au rythme de « Merci Griezmann »
Le Vicente-Calderón n’est pas encore plein qu’Álvarez Izquierdo donne le coup d’envoi de ce faux derby de la capitale. Un horaire un peu trop avancé, sortie des bureaux oblige, qui empêche quelques milliers de supporters de profiter de l’ouverture du score précoce de l’inévitable Antoine Griezmann. Sur une passe succulente de son capitaine Gabi, le Gabacho préféré des Rojiblancos se retourne plus vite que ses défenseurs rapprochés et fusille à bout portant Guaita. Le plus compliqué est déjà acquis face à un Getafe regroupé. L’appétit local est pourtant tout sauf gargantuesque, la faute au turn-over imposé par Diego Simeone, mais pas que. Sur son aile gauche, Carrasco tente bien de se muer en trublion. Ses velléités sont louables, la réalisation moins, comme en atteste sa frappe trop croisée accompagnée du regard par le portier des Azulones. Une tentative qui marque d’ailleurs la fin des ambitions offensives de ce premier acte. Trop brouillon ou tout simplement trop facile, l’Atlético offre même une occasion inespérée à Stefan. À l’affût d’un coup franc joué en direction d’Oblak, il chipe le cuir et oblige le gardien slovène. Un gardien qui sort de sa sieste avant de regagner les vestiaires.
Ángel Correa beaucoup et vite
Ces mêmes vestiaires, l’ancien Monégasque y reste durant l’entracte. Un changement prématuré qui rappelle à Carrasco que le bizutage des recrues par Diego Simeone peut prendre quelques mois. Le nouvel entrant, Correa, oblige ainsi Griezmann à délaisser sa position axiale pour retrouver une aile droite qu’il affectionne, mais qui lui enlève du poids dans le jeu. Un jeu que souhaite dynamiser le petit Argentin : tonique et aux contrôles orientés ravageurs, il percute sur chacune de ses tentatives. De même, il n’hésite pas à s’essayer à la frappe lointaine (53e) ou à enchaîner les dribbles dans la surface (65e). La réussite le fuit, à l’instar de Pedro Léon qui, lancé plein axe, perfore la défense des Colchoneros avant d’envoyer un extérieur qui flirte avec le montant d’Oblak. Une mise en garde qui pousse Diego Simeone à sortir de sa guérite le padre Tiago. Le Portugais s’attelle alors à remettre de l’ordre dans la maison des bords du Manzanares et à combler les brèches. Un job qu’il accomplit à la perfection, mais qui n’enchante guère un public qui fait sentir son impatience au seul Jackson Martínez, entré en lieu et place de l’idole local Torres. Mal servi ou mal positionné, le Colombien peine à se montrer dangereux. Et ce, jusqu’à la dernière seconde, lorsqu’il sert un Griezmann qui ne se prive pas d’inscrire son second doublé de la saison.
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